- Musicien interprète des musiques actuelles
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Le titre Musicien interprète des musiques actuelles (MIMA) est un titre professionnel national délivré par la Fédération nationale des écoles d'influence jazz et des musiques actuelles en France. Il confère le premier échelon d’artiste professionnel des musiques actuelles (niveau IV) reconnu par l’État[1].
Sommaire
Définition
Le titre MIMA est inscrit au niveau IV (Baccalauréat), il est le premier échelon d’artiste de la musique reconnu officiellement comme certification professionnelle par le RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles) [2]. La Fneijma le positionne comme premier niveau de connaissances professionnelles en qualité d’artiste de la musique, la définition de “professionnel" exposée étant «celui qui vit de son métier sur la durée ». Le diplôme définit des critères permettant de désigner un artiste comme professionnel, de lui permettre d'accéder à un statut officiel, à des prestations sociales et à des droits attachés à ce statut, notamment le droit à la reconversion. Le titre MIMA est un repère d’entrée vers la professionnalisation[3] et la concrétisation d’un projet artistique personnel. Prenant en compte les particularités du métier de musicien[4], notamment la difficulté de mesurer une activité artistique et le fait qu’aucun diplôme ou titre ne soit un passeport pour l’emploi, le titre MIMA s'obtient via un examen, le Certificat FNEIJMA, commun à l’ensemble des écoles de la Fédération[5]. Il est basé sur les pratiques pédagogiques des différentes écoles et propose un éclairage sur l’environnement culturel et professionnel des musiques actuelles. Il participe de la mise en place d’un projet commun de formation sur les musiques actuelles et de la structuration du secteur de la musique.
Historique
Le certificat FNEIJMA a été créé en 1997. Il devient le titre national MIMA en 2008. Sa mise en place a été motivée par l’absence de proposition d’enseignement et de formation professionnelle en musiques actuelles constaté dans le cadre des établissements spécialisés (les conservatoires).
Les origines
À sa création, en 1990, la FNEIJMA s'est dotée de moyens pour mutualiser les compétences de ses membres. Elle a rapidement souhaité élaborer un référent commun dans le but de valider les études dispensées par ses écoles adhérentes. Cette démarche, soutenue par le Syndicat National des Artistes Musiciens et le Syndicat Français des Artistes a abouti à l'agencement de cursus organisés ainsi qu'à des attestations de formation délivrées par les établissements eux-mêmes. Dans le même temps, une étude nationale menée par la fédération fut cofinancée par le Ministère de la Culture, le FCM (Fonds pour la création musicale), la Spedidam (Société des artistes musiciens interprètes) et l’Adami (Société des artistes interprètes). Elle révéla entre autres l’impact de la formation sur la qualité de l’emploi. Parmi ses préconisations, cette étude a mis l’accent sur la nécessité de «concrétiser un label commun : le diplôme dans le sens où il contribue à l’inscription professionnelle et qu’il constitue une sorte d’objectif contractuel dans les relations avec l’environnement ». À la suite de la crise de l’intermittence de 1991-1992, le gouvernement prit « 22 mesures pour l’emploi des intermittents » parmi lesquelles l’extension des conventions collectives. L’imposition d’un taux unique fort pour la Formation Professionnelle Continue des artistes et techniciens a mis en évidence l’importance de la reconnaissance des professionnels, de leur qualification et de la formation. Les professionnels du Spectacle vivant, soutenus par le ministère de la culture, n'ont pas tardé à mettre en place les outils de la structuration de leur secteur : création de la Commission Paritaire Nationale de l’Emploi et de la Formation du Spectacle Vivant (CPNEF-SV[6]), et lancement du premier Contrat d’Etude Prospective (CEP[7]) sur le secteur. Réalisé entre 1995 à 1996, le CEP recommande un certain nombre de mesures touchant à la qualification des artistes abondant dans le sens de la certification.
La création du certificat
La FNEIJMA a mis en place le certificat FNEIJMA en 1997. Son but était d'améliorer la visibilité de l’offre de formation pour les individus, les entreprises et les institutions, en réduisant le nombre de certifications et pour les articuler entre elles. Le certificat a été créé, notamment, selon les composantes de l’inscription professionnelle des artistes définies par le CEP :
- possession d’un savoir-faire ;
- incorporation dans des réseaux professionnels ;
- jeu en public ;
- capacité à vivre de leur profession.
Le certificat FNEIJMA vise à élaborer un système de validation des connaissances dans le domaine des musiques actuelles. Plusieurs considérations prônaient pour sa mise en place :
- l'émulation des apprenants (élèves, stagiaires, étudiants, apprentis, ...) : le diplôme fixe la valeur pédagogique des études musicales ;
- l'outil de dialogue institutionnel : la pratique musicale est mal connue de l'administration, des services sociaux, des collectivités. Lorsque les institutions rencontrent les problèmes de l'enseignement musical, elles ont besoin de points de repères, identifiables selon leurs propres critères. C'est par exemple, le cas de l'accès aux fonds de la formation diplômante ;
- l'insertion professionnelle : les responsables qui sont chargés de la formation professionnelle s'interrogent sur la rentabilité de l'investissement en matière d'emploi.
En 2006, pour officialiser cette validation, la fédération a notamment réalisé une étude sur l'emploi des titulaires du certificat Fneijma (1997/2006), un référentiel d'artiste musicien des musiques actuelles sur 3 niveaux (débutant, confirmé, expert), ainsi qu'une note sur l'environnement professionnel des musiciens des musiques actuelles. En février 2008, le titre a été validé par la CNCP (Commission Nationale de la Certification Professionnelle).
Comment obtenir le MIMA
Sur épreuve
L'obtention du titre MIMA comporte 6 épreuves, notamment répartis en épreuve de déchiffrage/repiquage, épreuve pratique et épreuve écrite (environnement socio-économique, connaissances socio-professionnelles, culture musicale, harmonie, théorie, son et acoustique)[8].
En Validation des Acquis de l'Expérience
Le titre MIMA est accessible via la procédure de Validation des acquis de l'expérience (VAE)[9]. C'est une procédure qui se réalise sur plusieurs mois, elle peut être financée par l'organisme collecteur pour la formation professionnelle (Afdas, uniformation…), parfois par les Pôles Emplois selon la situation professionnelle du candidat. La VAE est une autoévaluation faite par le candidat, sa capacité à mesurer son niveau réel.
Chiffres
Le bilan réalisé en 2006 par la FNEIJMA[10] a montré que 76% des titulaires du certificat sont devenus des professionnels des Musiques Actuelles.
Sources
- FNEIJMA.
- Ministère français de la Culture, Direction de la Musique.
- Site de la Commission Paritaire Nationale de l’Emploi et de la Formation du Spectacle Vivant.
Liens internes
- Liste des diplômes en France
- Système éducatif français
- Professions et catégories socioprofessionnelles en France
Liens externes
- Le titre MIMA sur le site de la FNEIJMA
- Décret concernant le RNCP [1]
- Site de la Commission nationale de la certification professionnelle
Notes et références
- baccalauréat) reconnu officiellement par le RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles) depuis février 2008. Le diplôme de musicien interprète des musiques actuelles, MIMA, est un diplôme de niveau IV (
- Arrêté du 6 février 2008, portant enregistrement du MIMA, ou certificat FNEIJMA, au Répertoire national des certifications professionnelles paru au JORF du 21 février 2008.
- (fr) [PDF] Étude emploi réalisée par la FNEIJMA concernant les artistes musiciens ayant obtenu le Certificat de 1997 à 2006. Site officiel de la FNEIJMA. Consulté le 6 janvier 2011.
- (fr) [PDF] Référentiel d'artiste musicien des musiques actuelles, Les sept fonctions de l'artiste musicien des musiques actuelles. Site officiel de la FNEIJMA. Consulté le 6 janvier 2011.
- (fr) Liste des écoles de la FNEIJMA. Site officiel de la FNEIJMA. Consulté le 6 janvier 2011.
- (fr) "Un secteur d'emploi extrêmement complexe et composite". Site du CPNEF-CV. Consulté le 6 janvier 2011.
- (fr) "Présentation du CEP". Site du CPNEF-CV. Consulté le 6 janvier 2011.
- (fr) "La VAE MIMA". Site officiel de la FNEIJMA. Consulté le 7 janvier 2011.
- (fr) "La formation tout au long de la vie". Site officiel du Ministère de l'Éducation nationale. Consulté le 7 janvier 2011.
- (fr) [PDF] "Le devenir professionnel des titulaires du certificat FNEIJMA". Site officiel de la FNEIJMA. Consulté le 7 janvier 2011.
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