- Mouvement européen-Allemagne
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Mouvement Européen Allemagne Contexte général Champs d’action Politique européenne, communication politique, société civile Zone d’influence Allemagne Fiche d’identité Fondateur Duncan Sandys, Eugen Kogon, Paul Löbe Forme juridique Association à but non lucratif reconnue d'utilité publique Fondation 1949 Siège central Berlin Président(e) Dr. Dieter Spöri Secrétaire
général(e)Bernd Hüttemann Affiliation
internationaleMouvement Européen Méthode Coopération Employés 10 Membres 202 Slogan Europa: bewegen Site web europaeische-bewegung.de modifier Le Mouvement Européen Allemagne est un réseau indépendant de tout parti politique rassemblant des organismes et des groupes d’intérêt actifs dans le domaine de la politique européenne. Il est membre du Mouvement européen. Fondé en 1949, il compte actuellement 10 salariés et est actif sur tout le territoire allemand. Son siège se situe à Berlin, dans le quartier de Mitte.
Le Mouvement coopère étroitement avec des organismes actifs au niveau national comme européen, en particulier le Gouvernement fédéral allemand et la Commission européenne. Il compte 202 organisations membres, qui sont représentatives des différentes composantes de la société civile allemande : fédérations de professionnels, syndicats, organismes de formation, instituts scientifiques, fondations, partis politiques, etc.
En favorisant une coopération plus étroite entre ces différents acteurs politiques, le Mouvement Européen Allemagne œuvre en faveur de l’anticipation et de la coordination politique dans le domaine européen en Allemagne.
Sommaire
Activités et centres d’intérêt
Le Mouvement Européen Allemagne est une association reconnue d’utilité publique ; il est soutenu par le Ministère des Affaires étrangères allemand et financé par le budget fédéral. Il ne s’agit donc pas d’une Organisation non gouvernementale au sens strict du terme. Bien que son fonctionnement, sur les plans juridique et institutionnel, ne diffère guère de celui du Goethe Institut par exemple, le Mouvement Européen Allemagne ne dispose pas d’un contrat-cadre avec le Ministère des Affaires étrangères mais coopère étroitement avec son département européen.
L’organisation agit selon le concept Europa-Kommunikation & Europäische Vorausschau (« communication et anticipation européennes »). Dans ce cadre, il propose régulièrement à ses membres des réunions d’information sur des thèmes européens, au cours desquelles sont abordés par exemple les résultats d’une consultation de la Commission européenne ou les conclusions d’un Conseil européen. Le Mouvement Européen Allemagne assure également la sélection des étudiants allemands pour le Collège d’Europe à Bruges et Natolin. En outre, son bureau situé à Bonn organise un concours européen auquel participent chaque année plus de 200 000 lycéens.
En raison de l’hétérogénéité de ses membres, l’association ne peut pas toujours adopter une position tranchée, comme c'est le cas pour certaines organisations politiques plus classiques. Les prises de position adoptées concernent surtout les conditions de la politique européenne allemande et des relations publiques européennes en général, ou répondent aux questions les plus fréquemment posées sur le futur de l’Union européenne.
Coopération avec d’autres organisations
À la différence des conseils française ou belge du Mouvement Européen, le Réseau Mouvement Européen Allemagne ne réunit pas des personnes mais des organisations : seules des personnes morales peuvent donc en devenir membre. Son but étant de fédérer les acteurs de la société civile qui agissent pour la construction européenne, il évite en effet d’entreprendre des activités qui seraient de toute manière mieux prises en charge par ses organisations membres, plus axées sur les activités à destination du public.
Pour cette raison, il agit de concert avec les représentants des Länder et dispose d’un vote consultatif dans la coordination des relations publiques européennes du Gouvernement fédéral, du Parlement européen et de la Commission européenne. Avec les partenaires institutionnels du Ministère des Affaires étrangères allemand, le Mouvement Européen Allemagne organise des évènements sous forme de dialogue réunissant des acteurs de l’Union européenne, des État fédéré, des régions ou encore de la société civile. Grâce à la multiplicité des « EU-De-Briefings » et des analyses des développements européens organisés par le Mouvement Européen Allemagne, la coopération entre les organisations membres, les Ministères fédéraux et la Représentation en Allemagne de la Commission européenne s’est intensifiée. En récompense de son action, le Mouvement Européen Allemagne a reçu l’EurActiv Award for Debating Europe Nationally, un prix décerné par le portail d’information européen EurActiv.
Organisation interne du Mouvement Européen Allemagne
L’association comporte trois entités : l’Assemblée des membres (Mitgliedversammlung), le Comité directeur (Vorstand) et un Secrétaire général (Generalsekretär).
L’Assemblée des membres siège une fois par an. Elle réunit l’ensemble des organisations membres du Mouvement Européen Allemagne, qui disposent chacune d’une voix lors du vote.
Le Comité directeur gère les affaires courantes de l’association. Depuis 2006, son président est Dieter Spöri, ancien représentant de Daimler AG. Les Vice-présidents actuels sont l’eurodéputé Michael Gahler, le député Axel Schäfer ainsi que Michaele Schreyer, Commissaire européenne de 1999 à 2004. Les autres membres du Comité directeur sont représentatifs des organisations membres de l'association. Il s’agit de :
- Annelie Buntenbach (Confédération allemande des syndicats)
- Kirsten Lühmann (Fédération des fonctionnaires allemands)
- Thomas Ilka (Confédération allemande des Chambres de l’Industrie et du Commerce)
- Thomas Stammen (Fédération allemande des banques populaires et des caisses nationales du crédit agricole)
- Karen Hauff (Hertie School of Governance)
- Christine Pütz (Fondation Heinrich-Böll)
- Ernst Johansson (Europa-Union Deutschland)
- Carola Lakotta-Just (section Saxe-Anhalt du Mouvement Européen)
- Rainder Steenblock (Alliance 90 / Les Verts)
- Michael Stübgen (Union chrétienne-démocrate d'Allemagne)
- Ursula Männle (Union chrétienne-sociale en Bavière)
- Oliver Luksic (Parti libéral-démocrate)
- Frank Zimmermann (Parti social-démocrate d'Allemagne)
- Michael Dollinger (Conseil Fédéral de la Jeunesse Allemande/Jeunes Européens fédéralistes)
- Dieter-Lebrecht Koch (Conseil Thuringe du Mouvement Européen)
- Walter Leitermann (section allemande du Conseil des communes et régions d'Europe)
- Katharina Wolf (Association des juristes allemandes)
Le Secrétaire général est Bernd Hüttemann depuis 2003.
Le Mouvement Européen Allemagne compte également plusieurs présidents d’honneur : Hans-Dietrich Genscher, ancien Ministre des Affaires étrangères, Philipp Jenninger, Annemarie Renger †, Walter Scheel, Rita Süssmuth et Wolfgang Thierse, anciens présidents du Bundestag, et Monika Wulf-Mathies, ancienne membre de la Commission européenne.
Les représentants du Mouvement Européen Allemagne au sein du Comité directeur du Mouvement Européen International sont Jo Leinen (Vice-président) et Bernd Hüttemann (Secrétaire général). Leurs suppléants sont Rainer Wieland (Vice-président) pour le Parti populaire européen et Katharina Erdmenger pour la Confédération européenne des syndicats.
Histoire du Mouvement Européen Allemagne
Le Mouvement Européen Allemagne est fondé le 13 juin 1949 à Wiesbaden en qualité de Conseil pour l’Allemagne du Mouvement Européen International. Son Président fondateur est, jusqu’en 1954, l’ancien Président du Reichstag Paul Löbe.
Les premières années
Bien que l’idée de la construction européenne ait germé dès le XIXème siècle, elle n’a vraiment été mise en œuvre qu’après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Son point de départ remonte au fameux discours de Winston Churchill, véritable plaidoyer pour un nouvel ordre européen et une coopération entre les États redevenus démocratiques, prononcé à Zurich en septembre 1946. C’est son gendre Duncan Sandys qui entreprend la mise en œuvre du projet : alors à la tête du United Europe Movement, il organise avec l’Union des fédéralistes européens le Congrès de la Haye dont l’objectif est la création ultérieure des Conseils nationaux du Mouvement Européen. Ces Conseils devront par la suite se rallier à un Conseil international, actif au niveau européen : le Mouvement Européen. Le congrès rassemble, du 7 au 10 mai 1948, près de 750 délégués venus de presque tous les pays d’Europe. Eugen Kogon, Président de l’Union des fédéralistes européens à partir de mai 1949, entreprend de fonder un Conseil du Mouvement européen pour l’Allemagne en invitant en janvier 1949 une centaine de personnalités publiques afin de constituer avec Duncan Sandys un Comité exécutif provisoire.
Le Conseil allemand du Mouvement Européen est fondé le 13 juin 1949 à Wiesbaden. Lors de la réunion constituante sont élues 252 personnalités, membres de partis politiques ou autres institutions de la vie associative ouest-allemande. Le Président fondateur, en fonction jusqu’en 1954, est l’ancien Président du Reichstag Paul Löbe. Eugen Kogon assume quant-à-lui la fonction de Président du Comité exécutif et Hermann Brill celle de Vice-président. Parmi les membres se trouvent également Konrad Adenauer, Ludwig Erhard et Theodor Heuss.
Suite à l’élection du premier Bundestag est créée, le 9 novembre 1949, la section parlementaire allemande du Mouvement Européen qui comporte, jusqu’en 1950, 244 élus. Sa présidence est assurée par Carlo Schmid, qui était déjà Vice-président du groupe parlementaire international du Mouvement Européen International.
Dès sa fondation, le Mouvement Européen revêt un caractère non-partisan. Le financement des travaux du Conseil allemand s’effectue au moyen de subventions publiques : durant les premiers mois, il reçoit des fonds des Länder puis, à partir de 1950, il est financé par la Chancellerie fédérale.
Développement et réformes
Le rôle du Conseil allemand du Mouvement Européen s’affine petit à petit. Le Comité exécutif, sous la direction d’Eugen Kogon, siège régulièrement et prend position sur nombre de thèmes européens, notamment l’économie, la politique sociale, le droit et la culture. Il émet également des suggestions sur la coordination politique en matière européenne du gouvernement allemand. Avec la création du Centre européen de la Culture à Genève et du Collège d’Europe à Bruges, il est chargé du recrutement des étudiants allemands, et organise la « journée européenne de l’école », créée en 1953 et rebaptisée en 1978 « concours européen », qui a pour objectif de faire réfléchir des lycéens sur l’intégration européenne. En outre, il tente de mobiliser des personnalités allemandes en participant à des congrès internationaux ainsi qu’en organisant des sondages d’opinion, des manifestations ou des campagnes d’informations à destination de la presse et de ses organisations membres.
Bien que l’intégration européenne ait franchi un pas décisif lors de la mise en œuvre de la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) en 1951 et de la signature des traités de Rome pour la création de la Communauté économique européenne et Euratom en 1957, des divergences d’opinion considérables se dessinent, aussi bien entre les Conseils nationaux du Mouvement européen qu’à l’intérieur de sa section allemande, au sujet de l’avenir de l’Europe, notamment la nécessité d’établir une constitution à l’échelle du continent.
La manière peu transparente de présider d’Eugen Kogon conduit Ernst Friedlaender à lui succéder et à entreprendre une réforme de l’association. Il tombe cependant malade et doit abandonner sa fonction. Hans Furler lui succède en 1958.
Les années 60 et 70 sous le signe du Parlement européen
Au cours des années 60, les sections allemandes du Mouvement Européen et de l’Union des fédéralistes européens consolident leurs activités, notamment grâce à l’établissement d’un service de presse commun. Durant les années 60 et 70, nombre de personnalités réclament un renforcement des compétences du Parlement européen ainsi que l’élection de ses députés au suffrage direct. Leur vœu est exaucé en 1970, et l'organisation entreprend de communiquer sur le rôle de l’institution via des campagnes plus proches des citoyens mettant l’accent sur la participation électorale et les informations sur les regroupements de partis au sein de l’hémicycle.
Parallèlement, le nombre d’associations membres du Conseil allemand augmente de façon stable et des sections locales se créent : il en existe déjà 14.
La victoire sur l’« eurosclérose » des années 80
Bien que le nombre de membres du Conseil allemand augmente de façon régulière, ce dernier est confronté à des problèmes d’ordre financier de plus en plus fréquents, à tel point qu’il doit fermer son service d’information. De façon plus générale, les années 80 sont caractérisées par une certaine « eurosclérose » déclenchée par les controverses liées aux subventions accordées par la Politique agricole commune (PAC) et plus particulièrement le budget de la Communauté européenne. Ces controverses ont notamment gêné les activités du Conseil allemand. La crise perdure jusqu’en 1987, date de l’entrée en vigueur de l’Acte unique européen, suivie de celles des traités de Maastricht (1993) et d’Amsterdam (1999). Dans ce contexte, le Gouvernement fédéral et le Conseil allemand du Mouvement Européen coopèrent de façon toujours plus étroite afin de transmettre l’information et d’alimenter la discussion sur les questions de politique européenne.
Les innovations des vingt dernières années
Au cours des années 90, le nom de l’organisation change afin de se conformer au modèle des autres sections nationales du Mouvement Européen. Le Conseil allemand s’appelle désormais Mouvement Européen Allemagne (Europäische Bewegung Deutschland).
Les activités liées à l’éducation et aux media se renforcent, entre autres grâce à la création du Prix « Femmes d’Europe » (Frauen Europas – Deutschland) en 1991 et aux nombreux débats suscités par la mise en place de l’Union économique et monétaire, du traité établissant une Constitution pour l’Europe et des élargissements successifs à l’Est. Dans ce dernier cas en particulier, le Mouvement Européen Allemagne façonne les travaux de la Convention sur l’avenir de l’Europe, grâce à un groupe d’étude, fondé en collaboration avec la section allemande de l’Union des fédéralistes européens, qui transmet une synthèse relative à une meilleure capacité d’action et une plus grande légitimité de l’Union européenne au Président de la Convention, Valéry Giscard d’Estaing.
À partir de 2004, l’expertise technique sur l’Union européenne est façonnée par le développement des concepts « Europa-Kommunikation und Europäischen Vorausschau » : communication et anticipation européennes .
Le bureau de Berlin ouvre à la fin des années 90 et devient le siège de l’organisation. Depuis 2006, il se situe aux 28-29, Sophienstraße , dans le quartier de Mitte. La même année, les statuts du Mouvement Européen Allemagne sont réformés en profondeur afin que, désormais, chaque organisation membre verse une cotisation annuelle et dispose d’un droit de vote lors de l’Assemblée des membres. Depuis, le spectre des organisations membres s’élargit continuellement.
Le Mouvement Européen Allemagne fête ses 60 ans en 2009 . En 2010, il compte le nombre record de 202 organisations membres, enregistrant une croissance de 70 nouveaux membres en seulement 7 ans. Afin de faciliter leur accueil, le Comité directeur peut valider seul leur adhésion. L’Assemblée des membres de 2010 a voté en faveur d’un renforcement de la « bonne gouvernance » au sein de l’Union européenne et des acteurs européens allemands. Dans le cadre de cet objectif, le programme de travail 2010-2011 souligne la nécessité de mettre à jour et approfondir les concepts de « communication et anticipation européennes », suite à l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne .
Les présidents du Mouvement Européen Allemagne depuis 1949
- Paul Löbe, Président du Bundestag, 1949–1951
- Eugen Kogon, 1951–1953
- Ernst Friedlaender, 1954–1958
- Hans Furler, 1958–1966
- Ernst Majonica, 1966–1976
- Horst Seefeld, ancien eurodéputé, 1976–1980
- Walter Scheel, ancien Président du Bundestag, 1980–1985
- Philipp Jenninger, ancien Président du Bundestag, 1985–1990
- Annemarie Renger, ancienne Présidente du Bundestag, 1990–1992
- Hans-Dietrich Genscher, ancien Ministre des Affaires étrangères, 1992–1994
- Rita Süssmuth, ancienne Présidente du Bundestag, 1994–1998
- Wolfgang Thierse, ancien Président du Bundestag, 1998–2000
- Monika Wulf-Mathies, membre de la Commission européenne, 2000–2006
- Dieter Spöri, ancien Ministre, depuis 2006
Les associations membres
Le Mouvement Européen Allemagne comprend 202 organisations membres. En amont de l’adhésion, le Comité directeur peut accorder à une association le statut de membre associé. L’intégration de cette dernière sera ensuite acceptée formellement lors de l’Assemblée des membres, qui a lieu quatre fois par an.
Liens externes
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