- Moskvitch 2141 Aleko
-
Moskvitch 2141 Aleko
Moskvitch AlekoConstructeur Moskvitch Années de production 1986-2001 Classe Moyenne Usines d’assemblage Moscou Moteur et transmission Moteur(s) Essence : 1480 cm³ ; 1568 cm³ ; 1699 cm³ ; 1998 cm³ Diesel : 1753 cm³ Transmission aux roues arrières Poids et performances Poids 1090 kg Vitesse maximale 140 km/h Châssis - Carrosserie Carrosseries berline, break, fourgonnette, pick-up, coupé Dimensions Longueur 4350 mm Largeur 1690 mm Hauteur 1400 mm Empattement 2580 mm Chronologie des modèles Moskvitch 2138/2140 - modifier La Moskvitch 2141, vendue en Europe sous le nom d’Aleko, est une automobile produite par le constructeur russe Moskvitch, de 1986 à 2001, en différentes versions.
Moskvitch réinvente la Simca 1307
Le démarrage du projet « 2141 » commence en 1976, alors que la Simca 1307 décroche le titre de « Voiture européenne de l’année ». Cette voiture plaît beaucoup au ministre soviétique chargé de l’industrie automobile, Viktor Poliakov. Celui-ci fait savoir aux dirigeants d’AZLK qu’ils doivent « s’en inspirer ». Ainsi, le premier prototype n’est qu’une Simca, à moteur de 412 et équipée de trains roulants Moskvitch. Par la suite, plusieurs 1307 sont amenés jusqu’à Moscou, où elles sont démontées et examinées. Si le modèle final copie furieusement la berline française, il ne partage aucune pièce avec elle. La première Moskvitch 2141 sort des chaînes le 15 février 1986, soit 10 ans après la Simca. Deux moteurs sont disponibles, le 1500 repris de la 2140 et développant 70 ch, et le 1600 Lada de 78 ch. Ils sont tous les deux accouplés à une boîte 5. La 2141 est présentée au Mondial de Paris en 1988, sous le nom d’Aleko. Sa commercialisation en France, par la société Poch, intervient en 1990. Elle est disponible en version S, de base, et SL, réservée au marché français car préparée par Poch, qui reçoit des enjoliveurs sport, un becquet arrière, une nouvelle calandre et des jupes latérales. L’Aleko est livrée de série avec le compte-tours et la peinture métallisée. Elle est disponibles avec deux moteurs 1600, et recevra même un diesel 1753 cm³ en Allemagne, d’origine Ford. Malgré les efforts du réseau, la Moskvitch a du mal à cacher ses matériaux peu flatteurs et sa finition légère : elle est retirée du catalogue français en 1993, après 769 immatriculations.
Une large gamme et une triste fin
Parallèlement aux activités européennes, la gamme continue de se développer en Russie. En 1990, arrive un pick-up (type 2335) et une fourgonnette, une trois volumes un peu plus tard (2142), et enfin un break en 1994 (type 2901) qui sera doublé d’une version ambulance. En 1998, Moskvitch signe un accord avec Renault pour la livraison de moteurs 2.0L. La gamme est profondément remaniée la même année : La 5 portes prend le nom de « Sviatogor » en version normale, et de « Youri Dogulruki » en version longue. Une 4 portes à empattement long fait son apparition : la « Knjaz Vladimir ». En 1999, apparaît une berline se voulant luxueuse, à calandre très baroque, sur la base de la 2142 : c’est la « Ivan Kalita », suivie par un étrange coupé, le Duet, disponible avec la calandre de la Kalita ou dans une version moins voyante. Malgré tous ces efforts, la production est en chute libre. Il faut dire que la stratégie de Moskvitch est pour le moins curieuse : des voitures moyennes qui se prennent pour des berlines et coupés de luxe. En 2001, l’usine est surendettée, la fabrication doit être stoppée, et Moskvitch est placé en liquidation judiciaire. L’usine est aujourd’hui inutilisable, une partie du matériel a été volée, et les bâtiments tombent en ruine. La longue histoire de ce constructeur s'arrête là.
Sources
- Bernard Vermeylen, Voitures des pays de l'Est, Boulogne-Billancourt, ETAI, 2008, 239 p. (ISBN 9782726888087) (OCLC 470767381)
Catégories :- Automobile des années 1980
- Automobile des années 1990
- Automobile des années 2000
Wikimedia Foundation. 2010.