- Mine tuyau canadienne
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La mine tuyau canadienne, également connue sous le nom de tube de McNaughton, était un type de mine terrestre déployée en Grande-Bretagne pendant la crise de l'invasion en 1940-1941. Elle comprenait un tube horizontal bourré d'explosifs. Une fois en place, elle pourrait être utilisée pour ruiner instantanément une route ou une piste la soustrayant à l'utilisation ennemie[1],[2],[3].
Sommaire
Développement
La 1re division d'infanterie canadienne, sous le commandement du lieutenant-général Andrew McNaughton, est arrivé en Angleterre en décembre 1939. Ils n'a pas été envoyé en France avec le corps expéditionnaire britannique et n'a donc pas été mélée à l'évasion de Dunkerque, bien qu'elle ait été très brièvement déployée à Brest dans le nord-ouest de la France. A son retour, la compagnie n°1 Tunnelling, du génie royal canadien a été employée dans la préparation des fortifications de campagne le long de la côte sud de l'Angleterre. Dans cette compagnie, il avait un certain nombre d'hommes venant de la Colombie-Britannique, la province la plus occidentale du Canada, région très accidentée et montagneuse. Beaucoup de ces hommes étaient hautement qualifiés dans l'utilisation des trépans de forage destinés aux forages dans de la roche dure[3].
Quelqu'un s'est rendu compte que les derricks de forage pourrait facilement être adapté aux sols mous et aux roches sédimentaires du sud de l'Angleterre et que les système de forage eux-mêmes pourraient facilement être transporté sur à l'arrière d'un camion ou d'une niveleuse équipée d'une plate-forme en acier. Bientôt, ces derricks étaient utilisés pour forer aux abords de ponts ou de digues, le tube étant laissé dans le sol et remplis d'explosifs prêts pour une démolition instantanée[3].
Cette idée a été développée afin de rendre invisible un obstacle anti-chars. Les machines foreuses ont été utilisées pour enterrer une série de tubes de diamètre de 3 pouces (76 mm), avec une direction incliné par rapport à la verticale jusqu'à une profondeur maximale d'environ 2,4 m. Ces tubes, d'environ 55 pieds (17 m) de long, ont été placés à des intervalles de 7,6 m avec des chevauchement. Les tubes étaient bourré d'explosifs qui, lorsqu'il explosait créait un obstacle anti-char très efficace d'environ 8,5 m de large et 2,4 m de profondeur avec de la terre meuble au fond[4],[3].
Utilisation tactique
Un rapport secret a souligné la valeur de cet obstacle:
« La facteur surprise donne à l'obstacle une valeur particulière, pour influencer le plan de l'ennemi. Son utilisation permet d'inciter l'ennemi a attaquer en un point où il semble y avoir une lacune apparente dans la défense anti-chars, tout en conservant la possibilité de l'arrêter.
Il a une valeur particulière dans la construction de barrages routiers de dernière minute après le passage de nos troupes.
Il faut souligner que la surprise est la principale caractéristique de cet obstacle, et pas la vitesse[4]. »
Les obstacles antichars conventionnels étaient très visibles des airs. Ces mines tuyaux avait l'avantage d'être pratiquement invisible de l'air et ne pouvait donc être utilisé lorsque l'ennemi avait été amenées à un point de la défense en apparence faible. Par ailleurs, les mines pourraient être installées sans interférence avec l'utilisation normale de la route, du pont ou de la piste . Elles ont été déployés sous les routes et voies ferrées qui pouvaient avoir besoin d'être bloqué dans l'instant, et les pistes qui pouvaient avoir besoin d'être détruite avant leur abandon à l'ennemi sur un court préavis[4],[5].
Initialement connu sous le nom de la mine tuyau canadienne, elle a été nommée plus tard Tube de McNaughton en l'honneur du commandant du Corps canadien, le lieutenant-général Andrew McNaughton[3].
Le 9 août 1940, L'obstacle antichar secret de McNaughton a été montré au général Brooke et a été approuvé avec enthousiasme[6]. En octobre 1940, les compétences des ingénieurs canadiens étaient très demandées et il était envisagé de former des unités britanniques pour installer ces mines[4]. En temps voulu, la compagnie 179 Special Tunnelling du Royal Engineers a été formée[4],[7]. Environ 12 km d'obstacle ont été installés, nécessitant quelque 90 tonnes d'explosifs.
Problème
Cependant, tout n'allait pas bien avec les tubes McNaughton. Bien qu'on ait pensé que les explosifs à base de gélatine resterait efficace plusieurs années[4], au printemps 1941, il était évident que les explosifs dans certains des tubes étaient affectées par l'eau et que leur puissance s'était détériorée de façon significative. Un fer de lance en laiton monté à l'extrémité d'une longue tige a été fournie pour retirer les explosifs des tubes, mais dans certains cas, l'explosif s'était décomposé en une bouillie[4]. Le lieutenant Cameron, qui en tant que civil était un ingénieur très expérimenté dans le domaine des forages pétrolier, a suggéré de lessiver les explosifs avec de l'eau apportée par un tube de petit diamètre enfoncé le tube principal. La bouillie, ainsi que des globules de nitroglycérine était prise dans de la toile de jute et éliminés. Les tubes d'origine ont ensuite été rechargé avec des explosifs plus stable[8].
Peu après la fin de la guerre, presque toutes les mines tuyaux canadiennes ont été enlevés. Toutefois, un petit nombre ont été oubliées et redécouvert de nombreuses années plus tard. Il a alors été nécessaire de les traiter avec le plus grand soin[9]. Ce qui s'est passé en avril 2006 lorsque 20 mines non explosées ont été découvertes sous une piste d'une ancienne base aérienne de la Royal Navy, HMS Daedalus, à Lee-on-Solent, dans le Hampshire. Des mines d'une longueur totale de 60 pieds de long avaient été oubliées sur les 265 d'origine, remplie avec un total de 2400 livres d'explosif. Leur élimination, la plus grande opération de ce genre en temps de paix en Grande-Bretagne, a conduit à l'évacuation de quelque 900 maisons, échelonnées sur une période de 5 semaines[10]. Les mines ont été détruites par explosion contrôlée[11],[12].
Voir aussi
- Organisation défensive du Royaume-Uni pendant la Seconde Guerre mondiale
- Fortifications britanniques de campagne de la Seconde Guerre mondiale
- Camouflet
Références
- Canadian pipe mine, Thesaurus, English Heritage. Consulté le 30 September
- Foot 2006, p. 24) (
- Cameron 2006, p. 156) (
- WO 199/2661. The Catalogue, The National Archives McNaughton tubes; road cratering -
- Glider Pilot Part 5, WW2 People's War (article A2465165). Consulté le 2 August 2010
- Alanbrooke. War Diaries 1939-1945. Entry: 9 August 1940.
- Cameron 2006, p. 157) (
- Cameron 2006, p. 158) (
- Robodigger Vs Canadian Threat, Wired. Consulté le 2 August 2010
- Bomb clearance moves into final stage, Hampshire Chronicle, 20 October 2006. Consulté le 30 September 2010
- Large bomb found at ex-Navy base, BBC News, 22 April 2006. Consulté le 2 August 2010
- PIPE MINE CLEARANCE at Daedalus Airfield, Hantsweb. Consulté le 30 August 2010
Bibliographie
- (en) Field Marshal Lord Alanbrooke, War Diaries 1939–1945, London, Phoenix Press, 2001 [détail de l’édition]
- (en) A Bryce Cameron, Under Sand, Ice & Sea., Toronto, Trafford Publishing, 2006 [détail de l’édition] (OCLC 43283395)
- (en) William Foot, Beaches, fields, streets, and hills ... the anti-invasion landscapes of England, 1940, York, Council for British Archaeology, 2006 [détail de l’édition] (LCCN 2006404116)
Liens externes
- The National Archives, Repository of UK government records. Consulté le 2 August 2010
- WW2 People's War, BBC. Consulté le 2 August 2010 - an online archive of wartime memories contributed by members of the public and gathered by the BBC
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Canadian pipe mine » (voir la liste des auteurs)
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