- Miguel Etchecolatz
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Miguel Osvaldo Etchecolatz, né en 1929, est un ex-policier argentin qui fut la main droite du général Ramón Camps, chef de la police de la province de Buenos Aires sous la dictature militaire de 1976-83. Directeur des enquêtes de la police provinciale de mars 1976 à fin 1977, Etchecolatz a été en charge d'opérations de répression et était responsable de 21 centres clandestins de détention[1].
Après la transition démocratique, il fut condamné en 1986 à 23 ans de prison pour avoir exécuté 91 personnes, mais cette peine fut annulée par la Cour suprême en raison de la loi d'amnistie dite d'obéissance due. Celle-ci n'amnistiait toutefois pas l'enlèvement de bébés, et il fut ainsi arrêté en 2001, incarcéré à Devoto et condamné à sept ans pour avoir séquestré le bébé d'une desaparecida et lui avoir donné une fausse identité. Il réussit toutefois à obtenir une assignation à résidence à son domicile de Mar del Plata, jusqu'à qu'on rencontre chez lui un pistolet 9 mm et qu'on le mette en prison en juin 2006[1].
Après l'annulation des lois d'amnistie en 2003, il fut de nouveau jugé et condamné en septembre 2006 à la prison à perpétuité pour six assassinats et huit enlèvements accompagnés de torture, qualifiés de « crimes contre l'humanité. Sa condamnation à la prison perpétuelle s'est accompagnée de la disparition du témoin principal, Jorge Julio López (es), qui n'a à ce jour toujours pas été retrouvé. Etchecolatz est aujourd'hui incarcéré à Marcos Paz.
Références
- Para llamar la atención, Pagina/12, 4 septembre 2010 Nora Veiras,
Voir aussi
- Christian von Wernich, aumônier de la police de la province de Buenos Aires condamné pour crimes contre l'humanité
- Juicio por la Verdad
- Poursuites judiciaires contre les crimes commis lors de la dictature argentine
Catégories :- Policier argentin
- Personnalité argentine condamnée pour crime contre l'humanité
- Perpétuité
- Naissance en 1929
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