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Beorn
Beorn Personnage de l'œuvre de J. R. R. Tolkien Origine lisière de Mirkwood Genre masculin Caractéristique(s) Humain, Changeur de peau Entourage Radagast,
les ours des Monts Brumeux,
ses chiens,
son bétail,
ses abeillesEnnemi(s) Gobelins,
WargsCréé par J. R. R. Tolkien Roman(s) Bilbo le Hobbit Beorn est un personnage de l'univers de J. R. R. Tolkien, doté de la capacité de se changer en ours. Beorn est d'ailleurs le mot signifiant « ours » en vieil anglais (cf. le suédois « björn », même sens).
« En cette dernière heure, Beorn lui-même avait apparu - nul ne savait comment ni d'où il avait surgi. Il était venu seul, sous sa forme d'ours ; et, dans sa colère, il semblait avoir pris des proportions gigantesques. Le grondement de sa voix était semblable à celui de tambours et de canons ; et il rejetait les loups et les gobelins de son chemin comme des fétus.[1] »Sommaire
Portrait
Après leur évasion des Monts Brumeux, Gandalf, Bilbon Sacquet et les Nains font la rencontre de Beorn. Beorn est présenté comme un homme gigantesque, Bilbon pouvant passer sans se courber sous la tunique qui lui arrivait aux genoux, à la barbe et aux cheveux épais, vêtu d'une tunique de laine et une hache à la main. Gandalf le présente comme un « changeur de peau », c'est-à-dire capable de prendre la forme d'un immense ours noir. Beorn vit seul, à l'écart de toute civilisation, quelque part entre les Monts Brumeux et la lisière de la Forêt Noire, près du Carrock. C'est lui d'ailleurs qui en tailla les marches et il l'utilisait pour les rassemblements avec d'autres ours. Il n'a pour seule compagnie que les animaux de son bétail qui lui sont entièrement dévoués, des chiens avec lesquels il parle et de grosses abeilles féroces. Son statut d'homme-ours lui donne une allure impressionnante et bourrue. Il est irritable, de fréquentation délicate, ne recherche pas la compagnie des curieux et se révèle pour qui ose le défier, un ennemi redoutable. Il se montre néanmoins très généreux avec Gandalf et toute la troupe de nains et Bilbon qui l'accompagnent en leur apportant une aide précieuse avant qu'ils ne traversent la forêt.
Lors de la bataille des Cinq Armées, alors que la victoire se dessinait pour les ennemis, Beorn vint sous sa forme terrifiante d'ours gigantesque. Il écrasa et massacra Bolg, le chef des Orques, et sa garde, pour protéger le corps de Thorin II Écu-de-Chêne transpercé de lances. Sans chef, les autres orques prirent la fuite et furent pourchassés jusqu'à la lisière de la Forêt Noire, ce qui décida de la victoire finale. Il devint ensuite le chef de la tribu des Hommes des Bois, les Beornides, sur un vaste territoire du Val d'Anduin, entre la Forêt Noire et les Monts Brumeux. A l'époque de la Guerre de l'Anneau, cette contrée était presque totalement dépeuplée, à l'exception des hommes du peuple de Beorn. Il est vrai que Dol Guldur et son influence sur la Forêt Noire avait rendu cette terre déserte. La Forêt Noire était devenue très dangereuse à traverser et si quelques bûcherons et hommes du clan de Beorn habitaient à la lisière, jamais ils ne s'aventuraient très profondément sous les frondaisons. Ses origines sont vagues, certains pensent qu'il descend des grands et anciens ours qui vivaient autrefois dans le montagnes. D'autres pensent, de façon sans doute plus exacte, qu'il descendrait des anciens hommes qui vivaient à l'est, avant l'arrivée des Dragons.
Les Beornides
Les Beornides tirent leur nom de leur chef, Beorn. Ils habitent le Val d'Anduin et gardent le Haut Col du Rhovanion ainsi que le Gué du Carrock[2] des Orques et des Wargs.
Ce peuple descend de parents du Peuple de Hador qui ne franchirent pas les Monts Brumeux. Ils ont donc les mêmes origines que les Hommes de Dale et que les Hommes du Val et les ancêtres des Rohirrim. Dotés d'une musculature impressionnante, les Beornides sont des gens bourrus mais honorables.
Probablement dû à leurs origines apparentées aux ours, les Beornides sont de grands amateurs de miel, ainsi que de pâtisseries, tel qu'en témoigne Gimli le Nain aux Elfes de la Lothlorien:
« C'est même meilleur que les gâteaux de miel des Beornides, et ça c'est un grand éloge, car les Beornides sont les meilleurs boulangers que je connaisse, mais ils ne distribuent pas très volontiers leurs gâteaux aux voyageurs, de nos jours. »[3]
Durant la Guerre de l'Anneau, ils marchèrent sur la Forêt Noire, menés par leur nouveau chef, Grimbeorn. Aux côtés des Elfes, ils contribuèrent à la libérer de la néfaste emprise de Dol Guldur.
Langage
Les Beornides et les Hommes des Bois de Mirkwood utilisent leur propre dialecte, puisque ces peuples étaient d’origine nordique (comme les Rohirrim) et que la langue commune ne remonta guère au-delà du Champ aux Iris vers le nord le long de l’Anduin. Le nom de ce dialecte n'est pas précisé par Tolkien. Les Beornides doivent a priori parler aussi la langue commune, puisque Bilbon discute sans problème avec Beorn.
Beorn, une évocation de Beowulf
Beorn ressemble beaucoup à Beowulf. Sans tellement développer cet aspect, en voici les idées principales. Ceux qui veulent en savoir plus et approfondir ce thème consulteront l'ouvrage de David Day : L'Univers de Tolkien.
- Beorn est fier de sa force, fidèle à un code d'honneur, capable de grandes colères, hospitalier et sa maison rappelle avec plus de simplicité le palais de Hrothgar.
- Bee-wolf signifie « abeille-loup » et quel loup s'intéresse au miel ? Beorn est apiculteur et aime le miel, son nom signifie en scandinave « Homme-miel ». Ce sont donc deux personnages identiques mais aux noms différents. En fait, à travers Beorn, Tolkien révèle sa théorie suivant laquelle Beowulf était lié aux rituels du culte de l'ours chez les peuples nordiques.
- les Bersekers, guerriers d'Odin vêtus de peaux d'Ours inspirèrent probablement à Tolkien les Beornides et leur chef et ancêtre Beorn. Les Bersekers se sentaient possédés de la fureur sacrée de l'ours et attaquaient l'ennemi à mains nues et en le mordant, une rage qui pouvait les mener jusqu'à dévorer l'adversaire... La transformation d'un homme en ours était chez eux le miracle fondateur de leur culte.
Notes
- ↑ Bilbo le Hobbit
- ↑ Le Seigneur des Anneaux, Livre II, Chapitre 1
- ↑ J. R. R. Tolkien, Le Seigneur des Anneaux, La Communauté de l'Anneau, Chapitre 8, Adieu à la Lorien
Bibliographie
Tolkien: the illustrated encyclopaedia , David Day, 1991.
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