Maximes (poèmes vieil-anglais)

Maximes (poèmes vieil-anglais)
Page d'aide sur l'homonymie Ne doit pas être confondu avec Maxim's.

Maximes I (A, B et C) et Maximes II (en anglais respectivement Maxims I et Maxims II) sont des poèmes gnomiques de versification allitérative en vieil anglais. Maximes I se trouve dans le livre d’Exeter, et Maximes II dans le manuscrit Cotton Tiberius B i, à la British Library de Londres. Il leur est donné le même titre, bien que leurs contenus soient différents, car les thèmes abordés sont très proches.

Sommaire

Maximes I

Maximes I se trouve dans la deuxième partie du livre d’Exeter. L’auteur ou les auteurs en sont inconnus, ainsi que la période de la copie, mais l’on suppose qu’elle date de la seconde moitié du Xe siècle. Les maximes évoquent des sujets allant de l’au-delà à la Nature ou au statut social des femmes. Ces maximes relèvent de la poésie gnomique plutôt que d’une simple collection de proverbes.

Maximes I est divisé en trois section. La première commence par un dialogue dans lequel l’écrivain reprend un raisonnement présent dans d’autres textes en vieil anglais. La deuxième parle de phénomènes naturels comme le gel ou les saisons, et contient un passage à propos de l’accueil qu’une femme réserve à son mari à son retour. La dernière contient une comparaison entre Wōden (divinité équivalente à Odin), créateur des idôles, et le dieu chrétien, créateur « du ciel et des cieux[Ex. 1] » ; elle contient aussi des réflexions sur ceux qui ont été exilés, le besoin au quotidien de courage, etc.

Maximes II

Le poème Maximes II n’a pas une structure claire[1] ; il traite beaucoup de thème, mais ne semble pas mener quelque part[2]. Certains le voient comme une compilation de poésie.[réf. nécessaire] On peut cependant lui trouver une « cohérence organique » en considérant chaque sentence liée à ses voisines[3].

Maximes II a probablement été copié par des moines, car le poème contient des sentences de nature religieuse[Ex. 2]. Seul Paul Cavill considère que l’auteur n’était pas un moine, et que l’incohérence apparente sert à opposer le Christ et le Destin et renforcer les thèses païennes[Ex. 3].

Informations externes

Éditions et traductions anglaises

  • (en) G. Krapp et E. Dobbie, The Exeter Book, New York, Columbia University Press, 1936 .
  • (en) H. Aertsen et R. (Jr) Bremmer, Companion to Old English poetry, Amsterdam, VU University Press, 1994 .
  • (en) S. A. J. (tr.) Bradley, Anglo-Saxon poetry, York, Everyman’s Library, 1982 .

Bibliographie

  • (en) Paul Cavill, Maxims in old English poetry, Cambridge, D.S. Brewer, 1999 .
  • (en) Michael Cherniss, Ingeld and Christ heroic concepts and values in Old English Christian poetry, Kansas, Mouton and Company N.V., 1972 .
  • (en) Peter Clemoes, 'Interactions of thought and language in Old English poetry, Cambridge, Cambridge University Press, 1995 .
  • (en) S. B. Greenfield et R. Evert, « Maxims II: Gnome and Poem », dans L. Nicholson et D. Frese, Anglo-Saxon poetry: essays in appreciation, South Bend, University of Notre Dame Press, 1975, 337–354 p. 
  • (en) P. L. Henry, The early English and Celtic lyric, New York, Allen & Unwin, 1966 .
  • (en) Alvin A. Lee, The guest-hall of eden four essays on the design of Old English poetry, Londres, Yale University Press, 1972 .
  • (en) Hugh Magennis, Images of community in Old English poetry, Cambridge, Cambridge University Press, 1996 .
  • (en) A. P. M. Orchard, « Maxims I and II », dans P. Szarmach, T. Tavormina et J. Rosenthal, , Medieval England: an encyclopedia, New York, Garland Pub, 1998, 503–504 p. 
  • (en) Derek Pearsall, Old English and Middle English poetry, Routledge & Kegan Paul, 1977 .

Sources

  1. Aertsen et Bremmer 1994, p. 111 : « lack of unity characterizes these lines. »
  2. Greenfield et Evert 1975, p. 338 : « a rambling style which covers a great deal of ground, yet never reaches any particular goal. »
  3. Orchard 1998, p. 504 : « It can be argued that each maxim is implicitly linked to its neighbor and that, far from being a haphazard list of commonplaces, Maxims II (like Maxims I) has a coherent organic structure. »

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article en anglais intitulé « Maxims (Old English poems) » (voir la liste des auteurs).

Exemples

  1. Bradley 1982, p. 349 : « heaven and the spacious skies. »
  2. Par exemple, « The shape of the future is obscure and unknowable; the Lord alone knows it, the Redeeming Father », Bradley 1982, p. 515, soit « La forme de l’avenir est obscure et inconnaissable ; le Seigneur seul la connait, le Père Sauveur ». On peut voir l’influence chrétienne sur le scop en comparant aux proverbes de l’Ancien Testament, « Do not boast about tomorrow, for you do not know what a day may bring forth » (proverbes 27:1, Ancien testament).
  3. Paul Cavill cite la sentence « ... the powers of Christ are great, fate is strongest », Cavill 1999, p. 133.

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Maximes (poèmes vieil-anglais) de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Нужна курсовая?

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Maxim's —  Ne doit pas être confondu avec Maximes (poèmes vieil anglais). Maxim s Façade de Maxim s Présentation …   Wikipédia en Français

  • Livre d'Exeter —  Ne doit pas être confondu avec Liber Exoniensis. Le Livre d Exeter (Exeter Book) ou Codex Exoniensis (aussi connu sous sa référence MS 3501 à la bibliothèque de la cathédrale d’Exeter) est un codex de la seconde moitié du Xe siècle,… …   Wikipédia en Français

  • Marguerite-Marie Dubois — Pour les articles homonymes, voir Dubois. Marguerite Marie Dubois en septembre 2006. Marguerite Marie Dubois, née à Limoges ( …   Wikipédia en Français

  • Sylvebarbe — Personnage de fiction apparaissant dans l œuvre de J. R. R. Tolkien …   Wikipédia en Français

  • ami — ami, ie [ ami ] n. et adj. • Xe; lat. amicus, amica I ♦ N. 1 ♦ Personne liée d amitié avec (une autre personne), ou qui est l objet de l amitié de qqn. ⇒fam. copain, pote. « Qu un ami véritable est une douce chose ! » (La Fontaine). Un de mes… …   Encyclopédie Universelle

  • AMOUR — «Dieu aimeras et ton prochain comme toi même.» Toute la civilisation judéo chrétienne est fondée sur ce double commandement énigmatique, dont la théorie freudienne semble fournir la version moderne lorsqu’elle montre l’injonction de jouir comme… …   Encyclopédie Universelle

  • MAL — Le propre du mal tient en ceci qu’il ne peut être nommé, pensé, vécu qu’en relation avec une certaine idée du bien. Qu’il n’y ait pas de bien en soi, que ce que les hommes appellent le bien soit relatif aux situations et aux cultures, et le mal… …   Encyclopédie Universelle

  • ÉTATS-UNIS - La littérature américaine — Le goût qu’ont les lecteurs européens pour la littérature des États Unis n’est pas une mode passagère. On a pu croire que les troupes de la Libération avaient apporté Hemingway dans leurs bagages et que l’âge du roman américain ne durerait pas.… …   Encyclopédie Universelle

  • ESPRIT — Le concept d’«esprit», dont la spécificité a sans cesse fluctué à travers les différentes cultures et tout au long de l’histoire des idées, semble de nos jours être pris à nouveau comme référence majeure, notamment par des biologistes, qui y… …   Encyclopédie Universelle

  • Georges Brassens — en concert au TNP, Paris,1966, photo : Roger Pic. Nom Georges Charles Brassens …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”