- Marie Antoine Louis Suret
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Marie Antoine Louis Suret (1807-1876) est un facteur d'orgue parisien.
Marie Antoine Louis Suret est né à Paris le 05 décembre 1807, et décédé à Colombes le 17 février 1876. Né dans le faubourg Saint Antoine, quartier de l’ébenisterie et de l’ameublement à Paris, d'une mère musicienne et d'un père ébeniste, on ignore pour le moment les circonstance de sa formation de facteur d'orgue. Il est mentionné dès 1827 comme facteur d’orgue et de piano. Louis Suret construit de petites orgues pour l’abbé Cabias à partir de 1831. Ce seront les premiers instruments de la firme Daublaine. Il travaille ensuite chez Daublaine et Callinet, dont il est un des premiers ouvriers, ou contremaître, puis s’établit à son compte vers 1838, près de l'église Saint-Laurent à Paris. Ses instruments remportent les médailles de bronze, d’argent, puis de première classe aux expositions des produits de l’industrie de 1844, 1849, puis à l’exposition universelle de 1855.
Louis forme et emploie son fils Marie Fançois Auguste (né à Paris le 26 III 1831). Suret fait faillite en 1862. A cette époque, l’entreprise s’installe à Colombes. Auguste Suret succède à Louis Suret en 1876. Marie Charles Auguste Suret (né à Paris le 13 I 1858) sera le dernier membre de cette dynastie de facteurs.
Il est difficile de distinguer les œuvres de Louis et d’Auguste Suret, le fils travaillant avec, puis dans la continuité du père. Charles Suret ne réalise que des entretiens et des travaux modestes. Les Suret ont travaillé (construction, restauration) sur une cinquantaine d’instruments, pour l'essentiel en région parisienne. Les instruments les plus remarquables sont Saint-Basile (Etampes, 1849, 24 jeux III/ped), l'église Sainte-Élisabeth-de-Hongrie (Paris, 1852, 39 jeux III/ped), Chapelle de la Salpétrière (Paris, 1861, 20 jeux II/ped), Basilique d’Argenteuil (Argenteuil, 1867, 31 jeux, III/ped). Les instruments de Suret sont du style de ceux de Daublaine_Callinet. Il serait plus exact de dire que le style initial de Daublaine est celui de Suret, puisque Suret fabriqua les premiers orgues de Daublaine. Suret est resté fidèle à une facture artisanale et héritée de la facture parisienne du XVIIIème siècle, enrichie des nouveautée introduites pas John Abbey et la facture anglaise, ou Louis Callinet et les influences allemances. Ses œuvres sont carractérisées par l'abondance et la qualité des jeux à anches, y compris anches libres, disparition des mutations au profit des jeux de fond (avec tuyauterie coupée sur le ton), structure classique des buffet et de la disposition, transmission mécanique des notes et des jeux. Du point de vue musical, l’orgue Suret correspond au répertoire de son époque: d’une par à la tradition post-classique des “livres d’orgue” français, avec leurs registrations caractéristiques (Boëly, Fessy, etc.), et d’autre par l’orgue romantique de style orchestral et théatral (les premières œuvres de César Franck, Louis James Alfred Lefébure-Wély, etc.).
Bibliographie
- Christophe d'Alessandro. « SURET, facteur de grandes orgues d'église, et d'orgues d'accompagnement pour les choeurs. » L'Orgue Francophone, 16: p. 38-63, 1999. FFAO (Fédération Francophone des Amis de l'Orgue).
- Collectif, "Les Suret et la facture Parisienne en 1850", la Flûte Harmonique, n°87, 2004, revue de l'Association Aristide Cavaillé-Coll.
- Jean-Marc Leblanc. "Suret, facteur d’orgues, et les églises de Paris", L’Orgue n° 292 (2010/IV).
Lien externe
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