- Messe du Couronnement (Mozart)
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La messe dite du Couronnement est, avec la messe en ut, la plus populaire des messes de Wolfgang Amadeus Mozart, qui en écrivit une vingtaine.
Sommaire
Histoire
Son nom complet est « Messe du Couronnement de Mozart, KV. 317, en Ut majeur pour quatre solistes, chœur mixte, 2 hautbois, 2 cors, 3 trombones, timbales, cordes et orgue. »
Mozart écrivit cette messe à l'âge de vingt-trois ans, lors d'un moment de profond désarroi, sur une commande de l'archevêque de Salzbourg Hieronymus von Colloredo-Mannsfeld qu'il détestait.
Après la mort de sa mère à Paris où il reçut un accueil glacé et vivant une grave déception amoureuse avec Aloysia Weber, Mozart était en proie à de graves ennuis financiers. En janvier 1779, il se voit obligé de rentrer à Salzbourg afin de reprendre son poste de Konzertmeister, (compositeur de la musique religieuse de la cour)[1]. Cette messe courte, une « Missa brevis », dure vingt-cinq minutes[2].
Mozart aurait écrit la Messe du Couronnement, en ut majeur (Krönungsmesse, K317), datée sur le manuscrit du 23 mars 1779, en revenant de Salzburg, et en l'honneur de la fête commémorative annuelle du Couronnement de la Vierge miraculeuse du sanctuaire baroque de Maria Plain en Autriche, en 1744, le cinquième dimanche après la Pentecôte, tableau ayant échappé à un incendie, et qui fut aussi vénéré à Salzbourg au XVII° siècle, et cette messe fut jouée pour la première fois à Pâques en 1779 dans la cathédrale de Salzbourg[3]. Une autre légende veut que la messe porte ce nom, donné à une date ultérieure de sa création au XIX° siècle soit du au fait qu'elle ait été donnée lors du couronnement de deux princes, lors celui de de Léopold II, Roi de Bohême à Prague, le 6 septembre 1791, en présence de Mozart la dernière année et par Salieri lors du couronnement de François II de Bohême, en 1792, le futur François Ier d'Autriche. Mozart emportera le manuscrit à Prague. Selon une source[4], Haydn aurait lui aussi dirigé la messe du couronnement de Mozart à la demande de l’épouse du prince Esterházy, qui l’avait entendue lors du couronnement de Léopold en 1791.
Analyse musicale
Le solo de l'Agnus Dei, annoncerait l'air Dovo Sono de la Comtesse dans les Noces de Figaro.
« Une des plus célèbres mélodies de l'œuvre religieuse de Mozart est certes l'aria de soprano de l'Agnus Dei. Mozart la réutilisera dans le fameux air "Dove sono" de la Comtesse au cœur des Noces de Figaro, rapprochant ainsi la femme qui se souvient de l'amour blessé et le Créateur s'apitoyant sur l'Agneau (ce n'est pas la seule fois où le sacré fait irruption dans les opéras de Mozart !). Après la voix soliste, en une magnifique procession, de la joie intérieure à la jubilation contagieuse, monte le magistral crescendo expressif et dynamique du "Dona nobis pacem". Le thème de la paix qui s'élève n'est autre que le motif lyrique du Kyrie. Cet allegro con spirito où alternent chœur et solistes, déploie avec l’aide des cuivres en fanfares, le brillant et le faste d'un grandiose final d'opéra. »
— Ensemble vocal Orphée[5]
Données de l'œuvre
Référence :
KV. 317 en Ut majeur, n°15.
Instumentation :
- 4 solistes (Soprano, Alto, Ténor et Basse)
- chœur mixte
- 2 hautbois
- 2 bassons
- 2 cors
- 2 trompettes
- 3 trombones
- timbales
- cordes (Violons I, Violons II, Altos, Violoncelles, Contrebasses)
- orgue
Composition:
- Kyrie: Andante maestoso - Più andante
- Gloria: Allegretto con spirito
- Credo: Allegro molto - Adagio - Tempo I
- Sanctus: Andante maestoso - Allegro assai
- Benedictus: Allegretto - Allegro assai
- Agnus Dei: Andante sostenuto - Allegro con spirito
Date de commande : Janvier 1779.
Date de composition : 23 mars 1779
Lieu et date de la première exécution : 4 avril 1779 dans la cathédrale de Salzbourg, le jour de Pâques.
Interprétations
Ecoute
- Kyrie Petits Chanteurs de Saint Charles
- Gloria - Sanctus- Agnus Dei
- Sanctus
- Petits Chanteurs de Vienne : Sur Youtube Kyrie et Sanctus et Agnus Dei
- Médiathèque Cité de la Musique
Notes et références
- lire en ligne] Historique de l'oeuvre, Site du Choeur de la Trinité Source : [
- lire en ligne] Il explique dans une de ses lettres qu'une messe chantée ne doit pas durer plus de trois quart d'heures source [
- [1] Voir aussi Krönungsmesse (de) Source
- Robbins Landon : 1791, la dernière année de Mozart H. C.
- [2]
Annexes
Articles connexes
- Maria Plain
Liens externes
- Dom de Salzburg
- Analyse de l'oeuvre,Blog de Jean-Marc Onkelinx
- Sur COGE notice historique
- Messe du couronnement, K.317
- partition, et critique
- Download im OGG-Format (Creative Commons Licence)
Bibliographies
- Holl, Monika : Neue Mozart Ausgabe, kritische Berichte Serie I, Geistliche Gesangswerke. Kassel ; Basel ; London : Bärenreiter, 1999.
- [lire en ligne] Mozart: a musical biography par Konrad Küster,Mary Whittall
- Karl Pfannhauser, Mozart's Krönungmesse, Mitteilungen der ISM (1963)
- E. Hintermaier, Die Familie Mozart und Maria Plain, Österreiche Muzikzeitschrift (1974)
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