- Mamora
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La Mamora Pays Maroc Villes principales Rabat, Kenitra Géologie dunes quaternaires sur marnes miocènes Relief dunaire Productions liège et bois de chauffage 280px
Localisationmodifier La Mamora (ou Maâmora) est une région naturelle du Maroc dont l'unité se définit selon deux points de vue scientifiques :
- une unité géologique-géomorphologique,
- une unité botanique.
Sommaire
Localisation
La localisation ci-dessous de la zone géographique correspond bien à la délimitation de la subéraie dont la surface a malheureusement régressé sous l'action de l'exploitation humaine. Des reboisements de compensation en Eucalyptus (Eucalyptus gomphocephala et Eucalyptus camaldulensis) n'ont pas permis de restaurer la forêt dans ses limites historiques.
Aspect géologique
Cette partie est résumée d'après d'aprés Lepoutre et Combes (1967 [1]) « La Mamora, du point de vue géologique, est une vaste plate-forme Quaternaire qui s'étend depuis l'Océan entre Rabat et Kenitra, jusqu'à 70 km vers l'intérieur du pays, limitée au S par la vallée du Bou-Regreg et les contreforts du plateau central et au N par la plaine du Gharb ».
Hydrogéologie
Toujours d'après Lepoutre et Combes (pages 285-286[1]), la Mamora est parcourue par plusieurs oueds à caractère plus ou moins permanent, affluents du Sebou. Parmi ceux-ci, l'oued Fouwarat dont la source se situe quelque part dans le secteur du Bled-Dendoum. On trouve aussi l'Oued Smento qui coule un peu plus à l'est. L'oued Tiflet est pérenne. Il existe de nombreuses mares temporaires (daya, pluriel douyet, daiet) dont la superficie cumulée est environ de 10 km2.
Ces oueds ont un cours souterrain qui s'épanouit à l'approche de leur confluent avec le Sebou. Il y a sous la Mamora une importante nappe d'eau qui est contenue par des formations gréso-sableuses du plio-villafranchien. L'épaisseur de cette nappe est comprise entre 10 à 30 m, sa profondeur varie de 20 à 40 m pouvant atteindre 80 m. Cette nappe s'écoule vers l'est, vers l'océan Atlantique et vers la plaine du Sebou. Les réserves sont estimées à 300.106 m3. Ce véritable château d'eau a été révélé par les premiers forages effectués dans la vallée de l'oued Fouarat, avec des captages importants. La nappe fait l'objet de protections très attentives dans un pays où la ressource en eau est vitale. Le danger de pollution existe là où des villes comme Kenitra déversent leurs eaux usées brutes dans des zones humides tel le lac Fouwarat.
Aspect botanique
On désigne aussi sous ce nom de Mamora la grande forêt de chênes-lièges (Quercus suber) ou subéraie qui occupait en presque totalité la région géologique décrite par Lepoutre et Combes. Selon Charles Sauvage (1961 ,[2]) et Maurer et Sauvage ([3]) la Mamora est unité botanique, une forêt de chênes-liège ou subéraie. Du moins, ce qu'il en reste actuellement car cette forêt a régressé et une partie a été reboisée en Eucalyptus.
La subéraie de la Mamora
Autres subéraies marocaines
Au Maroc, le chêne liège est connu dans le nord, dans la Jebala, entre Larache et Asilah.
Références
Notes
- B. Lepoutre et M. Combes, « La Mamora », dans Les Cahiers de la Recherche Agronomique, 1re série, no 24 « Description des régions traversées », 1967, p. 279-295
- Charles Sauvage, Recherches géobotaniques sur les subéraies marocaines, Institut Scientifique Chérifien, coll. « Travaux de l'Institut », 1961, 462 p.
- Gérard Maurer et Charles Sauvage, Excursion botanique au Maroc: 8-21 Mai 1965, Université de Montpellier, Faculté des sciences, 1965, 200 p.
Bibliographie
- Charles Sauvage, Recherches géobotaniques sur les subéraies marocaines, Institut Scientifique Chérifien, coll. « Travaux de l'Institut », 1961, 462 p.
- B. Lepoutre et M. Combes, « La Mamora », dans Les Cahiers de la Recherche Agronomique, 1re série, no 24 « Description des régions traversées », 1967, p. 279-295
- Camille Arambourg, « Les vertébrés du Pléistocène de l'Afrique du Nord », dans Archives du Muséum National d'Histoire Naturelle, 7e série, vol. 10, 1969
- Gérard Maurer et Charles Sauvage, Excursion botanique au Maroc: 8-21 Mai 1965, Université de Montpellier, Faculté des sciences, 1965, 200 p.
Liens externes
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