- Mahmoud Beg Tarzi
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Mahmoud Beg Tarzi (né le 23 août 1865 à Ghazni et mort le 22 novembre 1933 (à 68 ans) à Istamboul) (pachtou et dari : محمودبیگ طرزی) est un intellectuel, journaliste et homme politique afghan.
Fils du sardar ("prince") Gholam Mohammed Tarzi, appartenant au clan pachtoune des Mohammedzaï, Mahmoud "Beg"[1] Tarzi suit son père et l'ensemble de sa famille, exilés en 1882 sur l'ordre de l'émir Abdur Rahman Khan. Ils trouvent refuge à Damas, où Mahmoud fréquentera divers établissements scolaires, notamment français.
Outre le pachtou et le dari, qui sont ses langues maternelles, l'éducation qu'il reçoit lui permet de parler couramment l'arabe, le turc le français, ainsi que l'ourdou. À Damas, il exercera des fonctions de secrétaire au sein du gouvernorat ottoman de la province de Syrie. Il visitera l'Égypte, la Turquie, la France ; il en retirera un récit de voyage publié en 1890.
Veuf depuis 1884, il épouse en 1892 Asma Rasmiya, fille du cheikh Saleh Al-Mossadiah, muezzin de la prestigieuse mosquée Amawiya de Damas dont les enseignements sont réputés dans le monde arabo-musulman. Ils auront vingt enfants, dont neuf survivront[2].
Le réformiste
Après la mort d'Abdur Rahman Khan, l'émir Habiboullah autorise en 1903 la famille Tarzi à revenir en Afghanistan. Mahmoud Tarzi est nommé au bureau des traductions, où sa mission consiste essentiellement à informer l'émir des affaires internationales. Il deviendra bientôt l'un de ses proches et conseillera même Habiboullah sur divers sujets.
Durant son exil, Mahmoud Tarzi a non seulement été au contact de la culture occidentale, mais il a subi l'influence des idées réformistes et pan islamistes répandues dans l'empire ottoman et dans le monde arabo-musulman par Djemâl ad-Dîn Al-Afghâni. Il est convaincu que l'état de dépendance du monde musulman n'est pas seulement due à la puissance militaire des pays occidentaux, mais aux carences de l'éducation et aux retards dans tous les domaines scientifiques, techniques et de l'industrie[3].
L'homme politique
Notes
- Beg" lui sera ultérieurement donné par ses amis et connaissances, en hommage à son rayonnement intellectuel. On prendra l'habitude de l'intégrer à son nom. Le titre honorifique turc de "
- Louis Dupree, Afghanistan, Princeton University Press, 1980, p. 437-438.
- Vartan Gregorian, The Emergence of Modern Afhanistan. Politics of Reform and Modernization. 1880-1946, Stanford University Press, 1969, p. 163-164.
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