Liste d'œuvres littéraires dystopiques

Cette liste d'œuvres littéraires est organisée par ordre alphabétique des auteurs.

A

• Margaret Atwood, La Servante écarlate, 1985
  Dans une société ultra-conservatrice dominée par les Commandants, la plupart des femmes sont devenues stériles. Les Épouses tiennent les maisons, où les Marthas sont des bonnes, tandis que les Servantes écarlates, comme la narratrice Defred sont chargées des relations charnelles avec les Commandants.
   

B

• René Barjavel, Ravage, 1943  
• Ray Bradbury, Fahrenheit 451, 1953
  Dans le futur décrit par Bradbury, les pompiers brûlent les livres, les gens sont invités à dénoncer leurs voisins, leurs amis et même leurs parents lorsqu'ils les surprennent à lire. Un roman qui dénonce l'inculture à travers l'exemple marquant de l'autodafé.
   
• John Brunner, La tétralogie noire, 1968-1974
  Un monde où règnent la surpopulation, l'eugénisme et le terrorisme dans Tous à Zanzibar (1968), la violence, la haine raciale et le complexe militaro-industriel dans L'Orbite déchiquetée (1969), la pollution, l'activisme écologique et les toutes-puissantes corporations dans Le Troupeau aveugle (1972), les réseaux informatiques, les virus et la manipulation de l'information dans Sur l'onde de choc (1974).
   

D

• Alain Damasio, La Zone du dehors, 1999
  Huis clos planétaire et science-fiction politique, une auto-régulation des individus par la surveillance et la notation mutuelle ; un système politique qui rappelle Nous autres, l'outil démocratique remplaçant l'outil totalitaire.
   
• Dick, Phillip Kindred, La vérité avant-dernière, 1964.

F

• Edward Morgan Forster, The Machine Stops, 1909
  Cette nouvelle décrit une société entièrement dominée par la "Machine", créée par les humains pour les connecter entre eux mais qui leur a échappé et les domine totalement. La nouvelle est souvent vue, aujourd'hui, comme une anticipation dystopique du réseau Internet.
   

• Catherine Fisher, Incarceron, 2007
  Ce roman décrit deux mondes : une prison vivante et cruelle qui joue avec la vie de ses détenus et un Royaume reposant sur des artifices et un système de caste extrême. Chaque personnage poursuit ses propres intrigues. Luttes de pouvoir et quête d'évasion sont au coeur de ce roman.
   

G

• William Gibson, Neuromancien, 1984
  Considéré comme le roman fondateur du mouvement Cyberpunk. La matrice (sorte d'internet) est la cible de tous les pirates et autre passionnés du cyber-espace qui s'y connectent via des électrodes.
   
• James Gunn, Holocauste, 1977 

H

• Florian Houdart, Black-out, 2009
  Dans un futur ubuesque entièrement dominé par la main invisible du marché, quatre personnages sont aux prises avec des situations absurdes : Église transformée en maison de passe qui retransmet des shows télévisés, supermarchés souterrains tentaculaires, usines qui possèdent leurs propres tribunaux et leurs propres prisons.
   
• Aldous Huxley, Le Meilleur des mondes [« Brave New World »], 1932
  Toute valeur morale est remplacée par l'économie. La science est au service du conditionnement des hommes. Mais tout ce qui est imaginaire renvoie à l'univers de référence du lecteur (électrochocs, montée du nazisme). La contre-utopie est planétaire.
   

K

• Ferenc Karinthy, Epépé [« Epepe »], 1970
  Un savant hongrois s'endort durant un vol vers Helsinki, et ne se réveille qu'une fois arrivé dans une contrée qu'il n'arrive pas, de tout le roman, à identifier. Polyglotte et expert linguiste, il ne parvient ni à en apprendre la langue, ni à comprendre les signes qui figurent sur les panneaux, cartes, affiche devant lesquels il passe. La communication avec les autres se réduit à des gestes, tandis qu'il tente de trouver un moyen de rentrer chez lui et fuir une société où la consommation est tout, le temps libre infime et sa compréhension individuelle de la société parfaitement nulle.
   

L

• Lem, Stanislas = Le Congrès de futurologie, 1971.
• Ira Levin, Un bonheur insoutenable, 1970
  Dans le monde décrit par Ira Levin, le bonheur est imposé. Chacun est porteur d'un bracelet qui permet à l'ordinateur central de gérer la vie du porteur : du choix de son métier à celui de son (sa) conjoint(e), tout est géré par une énorme machine.
   
• Sinclair Lewis, Cela ne peut arriver ici, 1935
  Roman décrivant la montée du fascisme aux États-Unis en 1936 et l'instauration d'une dictature.
   
• Ursula Le Guin, Les Dépossédés [« The Dispossessed »], 1975
  Description de deux utopies, l'une libertaire l'autre capitaliste, de leurs travers et de leur rencontre. Administration centralisée du système libertaire et les pouvoirs qui s'y développent.
   
• Jack London, Le Talon de fer, 1907
  Ce roman décrit les prémices d'une révolution socialiste aux États-Unis et la répression sanglante de cette dernière par l'oligarchie capitaliste au pouvoir.
   
• Jack London, Le Peuple de l'Abîme 
• Jack London, La Peste Rouge 

O

• George Orwell, 1984 [« Nineteen Eighty Four »], 1948
  Ce roman décrit un monde divisé en trois blocs totalitaires. L'individu, ses activités, ses pensées, y sont intégralement soumis à une raison d'État omniprésente et motivée par un état de guerre perpétuel.
   

P

• Pierre Pelot, Fœtus-Party, 1977
  Dans un monde surpeuplé et envahi par le béton, les humains n'essayent même plus d'échapper à leur sort et attendent la mort comme un soulagement. Un livre noir, sans espoir sur l'avenir de l'Humanité.
   
• Dominique Raymond Poirier, Grandoria, 2010
  Un fonctionnaire, soudainement harcelé pour des raisons qu’il ne comprend pas, découvre, en voulant comprendre ce qui lui arrive, que la société dans laquelle il vit est totalement sous contrôle d’une société secrète dont le chef est le patron des services secrets. Ce livre dénonce l’évolution totalitaire de nos sociétés actuelles.
   

R

• Jean-Christophe Rufin, Globalia, 2004
  L'action se déroule dans un futur daté précisément (première partie, chapitre 3) juillet 27 de l'ère globalienne. On n'en sait pas plus, si ce n'est que l'ère globalienne est postérieure à la nôtre. Une sorte d'État mondial, Globalia assure à ses citoyens la sécurité, la prospérité et une certaine forme de liberté. À partir du moment, bien sûr, où ils ne remettent pas en cause le système. Les zones sécurisées sont principalement situées dans l'hémisphère nord, tandis que les non-zones, surtout dans l'hémisphère sud, sont réputées inhabitées et servent de refuge à des populations que le pouvoir central qualifie de "terroristes". Baïkal, un jeune globalien, cherche à fuir cette société qui lui pèse.
   

S

• Robert Silverberg, Les Monades urbaines, 1971
  Une utopie principalement axée sur la procréation obligatoire et la libération sexuelle la plus complète à rapprocher de celle de Huxley.
   

T

• Walter Tevis, L'Oiseau d'Amérique, 1980
  Une société future où les robots pourvoient au bonheur de l'Homme en lui fournissant tout ce dont il a besoin : nourriture, confort, sexe et drogues et en gérant toutes les facettes de l'humanité jusqu'au contrôle des naissances.
   
• Trevanian, Shibumi, 1979 

V

• Jack Vance, Les Langages de Pao [« The Languages of Pao »], 1958
  Ce roman décrit la création de langages, pensés spécifiquement pour créer des castes parmi un peuple très homogène. Le thème du changement de comportement via un changement de langue prolonge le concepte du Novlang de 1984.
   

• Yves Velan, Soft Goulag, 1977
  Une société future caractérisée par une oppression douce librement consentie par ses habitants, allégorie visionnaire de l'aboutissement ultime du système capitaliste avancé, de la pensée unique et de la mondialisation.
   

W

• Herbert George Wells, La machine à explorer le temps [« The Time Machine »], 1895 
• Herbert George Wells, Quand le dormeur s'éveillera [« When the Sleeper wakes »], 1899 
• Bernard Wolfe, Limbo, 1952 

Z

• Eugène Zamiatine, Nous Autres, 1920
  Ce roman décrit une société égalitaire et totalement centralisée où l'État gère et planifie les moindres aspects de la vie des citoyens. Ceux-ci vivent dans des maisons de verre ne leur permettant d'échapper à aucun moment au regard des autres. Ce texte, qui est probablement la première véritable contre-utopie, a été composé en 1920 en Union soviétique et a très largement inspiré 1984 de George Orwell.
   

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