- La Voie lactée (film, 1969)
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La Voie lactée est un film franco-germano-italien articulé autour des diverses hérésies du christianisme, de Luis Buñuel, sorti en 1969. Il est considéré par certains[réf. nécessaire] milieux catholiques comme anticlérical[réf. nécessaire].
Sommaire
Synopsis
Évocation de problèmes d'ordre religieux rencontrés par deux hommes qui se rendent à Saint-Jacques-de-Compostelle, non pour le pélerinage, mais dans l'intention de voler quelques pèlerins. Pierre est âgé et croyant ; Jean[1] jeune et athée. Ils y feront des rencontres troublantes, les unes symboliques (Dieu le père qui se sépare en trois personnages en les quittant), les autres les faisant voyager dans l'espace comme dans le temps. Le film est parsemé de nombreuses citations en clin d'œil aux spectateurs avertis en théologie[2].
Jean-Claude Carrière, assistant du réalisateur, a mis en garde dans une interview contre tout contresens sur le film, qui se veut une évocation du mécanisme des hérésies davantage que de la religion. Le film montre de façon très subtile que toute hérésie combine une interprétation particulière d'un écrit obscur d'une part, et d'une recherche de pouvoir ou de prestige de l'autre, à travers de nombreux exemples. Le duel argumenté et mortel du janséniste et du jésuite, s'affrontant à coup d'épée comme de répliques, est à cet égard représentatif du film.
La plupart des grandes hérésies sont évoquées, ainsi que les rapports entre la religion et l'ordre social (scène du restaurant, intervention des gendarmes…) ou la vie intime (scène de l'hôtel) dans un climat souvent onirique ainsi qu'il est de coutume chez Bunuel. Le film se termine sur une image d'aveugles qui, leur chemin barré par un minuscule fossé où se perd leur canne, ne peuvent suivre Jésus dispensant son enseignement.
Quelques critiques au moment de sa sortie
« C’est une farce sérieuse, ou si l’on préfère un film d’une sévérité facétieuse. A tout prendre, un film qui n’est pas antipathique (…). C’est tout bonnement une fantaisie sur le thème le moins fantaisiste qui soit : les hérésies ou plutôt les quelques hérésies qui depuis le début de notre ère ont agité et perturbé le christianisme ».
-- France catholique, André Bessèges, 18/4/1969
« Brillant, classique par sa forme, baroque par son esprit, tel apparaît dès l’abord le nouveau film de Luis Buñuel (…). En ne s’attachant qu’aux aspects extérieurs des débats qui marquèrent l’histoire de l’Eglise, La Voie lactée ne permet pas de comprendre l’histoire tout court. Si l’on peut le regretter, ce n’est pas une raison pour bouder le film ».-- L'Humanité dimanche, François Maurin, 23/3/1969
Fiche technique
Réalisateur : Luis Buñuel
Assistant réalisateur : Pierre Lary
Assistant réalisateur : Patrick Saglio
Scénariste : Luis Buñuel
Scénariste : Jean-Claude Carrière
Dialoguiste : Luis Buñuel
Dialoguiste : Jean-Claude Carrière
Société de production : Greenwich Film Productions (Paris)
Société de production : Medusa Produzione (Roma)
Producteur : Serge Silberman
Producteur exécutif : Ully Pickardt
Directeur de production : Ulrich Picard
Distributeur d'origine : C.C.F.C. - Compagnie Commerciale Française Cinématographique (Paris)
Directeur de la photographie : Christian Matras
Cadreur : Bernard Noisette
Ingénieur du son : Jacques Gallois
Compositeur de la musique originale : Luis Buñuel
Décorateur : Pierre Guffroy
Costumier : Jacqueline Moreau
Maquilleur : Jacqueline Pipard
Monteur : Louisette Hautecoeur
Script : Suzanne Durrenberger
Régisseur : Jean Lara
Maître d'armes : Claude Carliez
Photographe de plateau : Jean Distinghin
Distribution
- Paul Frankeur : Pierre
- Laurent Terzieff : Jean
- Delphine Seyrig : la prostituée
- Édith Scob : la Vierge Marie
- Bernard Verley : Jésus-Christ
- Georges Marchal : le jésuite
- Pierre Clémenti : l'Ange de la Mort
- Julien Guiomar : le prêtre
- Julien Bertheau : M. Richard
- Alain Cuny : l'homme à la cape
- Michel Piccoli : le marquis de Sade
- Christine Simon : Thérèse
- Ellen Bahl : Mme Garnier
- Agnès Capri : la directrice d'école
- Muni : la mère supérieure
- Claude Jetter : la jeune vierge
- Jacqueline Rouillard : la fille de salle
- Béatrice Costantini : une fille de Priscillien
- Rita Maiden : une fille de Priscillien
- Claudine Berg : une mère
- Augusta Carrière : une nonne
- Pierre Maguelon : le caporal
- Jean Piat : le janséniste
- Claude Cerval : le brigadier
- Claudio Brook : l'évêque
- François Maistre : le curé fou
- Marcel Pérès : l'aubergiste espagnol
- Michel Creton : un serveur
- Jacques Rispal : un serveur
- Denis Manuel : Rodolphe
- Daniel Pilon : François
- Georges Douking : le berger
- Michel Etcheverry : l'inquisiteur
- Bernard Musson : l'aubergiste français
- Jean-Claude Carrière : Priscillien
- Stéphane Bouy
- Jean-Louis Broust
- Luis Bunuel
- Gabriel Gobin
- Pierre Lary
Notes et références
- On remarquera que ce sont les prénoms respectifs du plus respecté d'une part et du plus jeune d'autre part des apôtres
- Par exemples des citations du concile de Braga par de jeunes élèves d'un établissement d'enseignement
Voir aussi
Catégories :- Film réalisé par Luis Buñuel
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- Film allemand
- Film italien
- Film sorti en 1969
- Comédie dramatique
- Film lié à la religion
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