- La Conjuration des Pazzi
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La Conjuration des Pazzi est un ouvrage de l’historien français Ivan Cloulas, spécialiste de la Renaissance en Italie et en France, paru chez Fayard en 1986. Il raconte la tentative d’assassinat de Laurent de Médicis le jour de Pâques 1478.
Résumé
Pâques le 26 avril 1478. À Florence, les Médicis sont alors à leur apogée. Laurent n’est pas encore le Magnifique, mais un prince plutôt sanguinaire, colérique et imbu de lui-même, un autocrate régnant sur une république ; le peuple lui préfère plutôt son frère Julien.
En ce jour de Pâques donc, tout Florence se presse à la grand messe de la cathédrale où officie l’archevêque Salviati. Toutes les grandes familles de la ville sont présentes, souvent au complet pour cette grandiose célébration, les femmes dans leurs encombrantes toilettes qui rivalisent d’élégance et leurs coiffures compliquées sous les voiles de gaze moussant. On remarque aussi la présence d’Ange Politien, poète préféré de Laurent, et le peintre Botticelli qui regarde en professionnel ce déploiement de splendeurs dans l’odeur entêtante des lys.
Il se passe alors une chose inouie, incompréhensible sur l’instant : au premier coup de cloche de l’élévation, les conjurés passent à l’attaque, se ruant sur les deux Médicis présents à la cérémonie. Jacopo Pazzi donne le signal et c’est finalement Bernardo Bandini qui achèvera Julien de Médicis. Laurent est beaucoup plus coriace, mieux entraîné et se défend comme un diable avec son poignard d’apparat. Des conjurés déguisés en soutane se ruent sur les quelques défenseurs de Laurent.
D’autres tiennent les portes et tuent quiconque veut s’enfuir. Dans cette énorme cohue, dans les cris épouvantés des femmes et les gémissements des blessés, Laurent aidés de quelques amis, réussit à se glisser dans la sacristie et à pousser à temps la lourde porte de bronze. Il en sera bientôt délivré par l’arrivée de renforts. Dès lors, la répression sera terrible. Laurent passera commande à Sandro Botticelli du portrait de chaque conjuré pendu, exposé sur la façade du palazzo Vecchio, qu’il peindra avec un dégoût tel qu’il transcrira ses sentiments dans sa galerie de pendus.
Le massacre va laisser de terribles traces dans l’inconscient collectif des florentins et après un tel déploiement de haine, la cité ne sera jamais comme avant.
Catégories :- Livre paru en 1986
- Renaissance italienne
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