Kondor+

Kondor+

Kondor+ est un progiciel édité par Reuters Financial Software (anciennement Effix). Destiné à la salle de marché, il est utilisé par quelque 13000 traders, dans plus de 230 banques d'investissement réparties dans quelque 60 pays.

Sommaire

Instruments financiers couverts

Kondor+ prend en charge toute la palette des instruments traités sur les marchés financiers, à l’exception toutefois des matières premières :

Kondor+ permet aussi de gérer des prêts et swaps de taux amortissables.

Fonctionnalités couvertes

Le produit est initialement ciblé sur le créneau du risk-management, puisqu'il comprend :

  • la saisie des transactions, qui incombe aux utilisateurs du front-office ;
  • leur soumission à un contrôle de respect des limites de contrepartie, de position ou de liquidité, contrôles suivis par le middle-office ;
  • la tenue de position et le suivi temps réel des pertes et profits (P&L) ;
  • la mesure du risque de taux et du risque de change ;
  • le calcul de la Value at risk.

Lancé en 2001, Kondor+ Trade Processing (K+TP) est un module back-office asservi[1] à Kondor+. Les fonctionnalités de ce module sont :

  • la validation des transactions saisies par le front-office ;
  • l’émission des confirmations en direction des contreparties ;
  • l’émission des instructions de règlement-livraison en direction du dépositaire ;
  • le règlement et la compensation des flux espèces ;
  • la comptabilisation ;
  • le reporting.

Le discours commercial sur le produit s'infléchit alors, présentant désormais Kondor+ comme une application de front-to-back intégré ou de STP (Straight-through processing).

Caractéristiques techniques

Kondor+ Suite a une architecture trois tiers, est développé en C/C++ et s’appuie sur les SGBD Sybase et Microsoft SQL Server.

  • L’IHM a été conçu à l’origine pour station de travail Unix et utilise les librairies X-Windows ;
  • Le serveur d'applications est propriétaire et élaboré à partir de l’outil Open Server[2] de Sybase. Il notifie les événements issus de l’IHM aux différents handlers de position, ainsi qu’au serveur SQL qui assure la mise à jour de la base de données. Il a été migré ultérieurement vers le middleware Rendezvous[3] de Tibco, pour une plus grande capacité de charge ;
  • Kondor+ utilise la librairie SSL (Source sink library) qui lui permet l’acquisition de données diffusées en temps réel via le système de distribution RMDS[4] (anciennement Triarch) ;
  • Les handlers et la base de données sont exploités sur des serveurs Unix ;
  • Le serveur TradeKast permet d’importer, d’un système de trading électronique, ou d’exporter, vers un système de back-office, des opérations de marché par fichier ou par message TCP/IP, évitant ainsi doubles ou triples saisies ;
  • TradeAccess est un nouveau frontal, écrit en Java, qui donne accès aux fonctionnalités back-office. Les 2 IHM accèdent à une base de données unique.

Principaux concurrents

  • Montage, d’Infinity Financial Technology, aujourd’hui disparu, a été un concurrent primordial dans les premières années, jusqu’en 1997. Conçue et commercialisée comme une boite à outils, développée en C++, et orientée-objet, cette offre, américaine, correspondait aux attentes d’établissements cherchant de la flexibilité pour leurs équipes d’ingéniérie financière[5] ;
  • Opus, un produit développé par des français aux États-Unis, la société Renaissance Software. Opus est racheté par Sungard en 1995[6] ;
  • Panorama (aujourd’hui Adaptiv), de Sungard, qui gagne une position signification sur les marchés suisse et allemand ;
  • Summit est relativement proche de Kondor+, par sa couverture fonctionnelle et son architecture technique. L’éditeur, l’américain Summit Systems, est racheté par le britannique Misys (en) en 1996[7] ;
  • Murex, société spécialisée dans le développement de logiciels informatiques destinés aux marchés financiers.
  • Calypso, une application positionnée initialement sur le back-office, et qui à ce titre entre en concurrence avec l'offre issue de Diagram.

Forces et faiblesses

Forces

  • Son intégration à Triarch et sa complémentarité avec ATW, puis Kobra, constituent un avantage majeur sur la concurrence dès le lancement du produit ;
  • Kondor+ est sans doute la première application de son domaine à avoir développé des passerelles d’entrée et sortie de données, sous forme de vacations de fichiers, mais aussi de messages en continu, via un protocole basé sur TCP/IP. C’est la première à récupérer les négociations effectuées sous Dealing 2000, l’outil de trading électronique sur le marché des changes développé par Reuters ;
  • Ses méthodes de mesure et d’aide à la couverture du risque de change sont particulièrement poussées ;
  • Sa maîtrise dans l’acquisition de données en temps réel lui permet de fabriquer courbes de taux et nappes de volatilité qui servent ensuite à valoriser les instruments négociés en gré à gré.

Faiblesses

  • Dans les premières années, de 1992 à 1996, qui voient la montée de l’innovation dans les produits financiers et le développement des méthodes de calcul propriétaire, Kondor+ manque de flexibilité dans la modélisation des instruments et tarde à se rendre compatible à des calculs effectués par un serveur développé en interne ;
  • L’IHM, développé pour Unix s’avère impossible à porter nativement dans l’environnement Windows et contraint les clients à installer sur les PC des utilisateurs un émulateur Unix sous Windows, comme eXceed, proposé par défaut ;
  • Le portage sur Oracle s’avère trop lourd par rapport à l’avantage commercial escompté, et sera finalement abandonné ;
  • Le développement des fonctionnalités en aval, vers le back-office, est également tardif et compliqué (2 IHM différents selon front- ou back-office), comparé à Murex ou Summit.

Historique

  • 1992 : démarrage de l’écriture de l’application et première signature (la Banque de France)
  • 1993 : premier client à l’étranger (Swedbank, en Suède)
  • 2001 : rachat de Diagram
  • 2002 : Effix devient Reuters Financial Software
  • 2004 : Extension des fonctionnalités vers le back-office
  • 2005 : lancement de Kondor Global Risk, système de contrôle consolidé et en temps réel de limites, essentiellement de limites de contreparties. Conçu pour être compatible avec d’autres progiciels assurant la saisie des transactions, il est dans la pratique toujours vendu avec Kondor+.
  • 2007 : Reuters est racheté par Thomson Financial. Le nouveau groupe s’appelle Thomson Reuters. Lancement du module pour la gestion des produits structurés
  • 2012 : Thomson Reuters vend le département Risk éditant Kondor+ à Vista Equity Partners

Politique de marque

  • Depuis le rachat de Koris International en 1991, Effix adopte le K majuscule comme dénominateur commun de ses produits. Kondor+ est dénommé, en 1992, d’après un précédent produit, Kondor, en production chez 3 ou 4 clients parisiens. Le nouveau produit est perçu par le marché comme une nouvelle version de Kondor, bien que le produit soit entièrement réécrit.
  • En 1995, les produits d’Effix entrent dans la politique de marque de Reuters, le nom du groupe précédant celui du produit : Kondor+ devient « Reuters Kondor+ ».
  • En 2001, avec le rachat de Diagram, Effix récupère Diagram Capital Markets (DCM), un progiciel de gestion back-office développé en Powerbuilder. Reuters le rebaptise Kondor+ Trade Processing (KTP) pour le faire bénéficier de la notoriété de Kondor+ dans le monde, et ce, malgré l’absence d’intégration entre les deux progiciels.
  • Peu après, Effix, devenu entre-temps Reuters Financial Software, lance le développement d’un module back-office, techniquement articulé sur l’architecture de Kondor+, et qui, avec l’usage, sera désigné par l’acronyme K+TP. Mais Reuters ne retient comme marque que la dénomination étendue, Kondor+ Trade Processing, et commercialise sous ce même nom chacune des deux solutions.
  • Le signe + se fait inapproprié avec les années, mais Reuters saisit l’occasion de s’en débarrasser en lançant en 2005 Kondor Global Risk.

Chiffres clé

  • Plus de 14 000 positions en 2009 (3 700 positions en 1997) sur près de 600 sites (près de 230 des plus grands établissements financiers mondiaux) dans plus de 60 pays (source : Thomson Reuters) ;
  • Chiffre d’affaires généré : 10 millions d’euros en 1995, 120 en 2006 ;
  • Premier progiciel retenu par les banques asiatiques pour leur risk-management en 2008[8] ;
  • Thomson Reuters emploie plus de 900 professionnels dédiés à Kondor+ dans le monde en 2009, dont la moitié environ dans son centre de développement de Puteaux (92).

Notes et références

  1. on ne peut l’installer sans ce dernier
  2. [1] Site officiel de Sybase – Présentation d'Open Server
  3. [2] Site officiel de Tibco – Présentation de Rendezvous
  4. [3] Site officiel de Thomson Reuters – Présentation de RMDS
  5. Infinity n’arrive cependant pas à industrialiser le produit, et est racheté par Sungard, en 1997, qui en arrête la commercialisation
  6. [4] "Sungard Data Systems Inc. To Acquire Renaissance Software Inc.", PR Newswire
  7. [5] Historique de Mysis (en anglais)
  8. Technology Survey 2008, Asia Risk

Liens externes



Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Kondor+ de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем написать курсовую

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Kondor — Sm (ein sehr großer Geier) per. Wortschatz exot. (18. Jh.) Entlehnung. Entlehnt aus span. condor, dieses aus Ketschua cuntur.    Ebenso nndl. condor, ne. condor, nfrz. condor, nschw. kondor, nnorw. kondor, nisl. kondór. ketschua …   Etymologisches Wörterbuch der deutschen sprache

  • kondor — {{/stl 13}}{{stl 8}}rz. mż I, Mc. kondororze {{/stl 8}}{{stl 7}} jeden z największych ptaków świata, drapieżny, żywiący się głównie padliną, występuje w dwóch gatunkach: kondor olbrzymi o czarnym upierzeniu, nagiej skórze szyi i głowy, szyi… …   Langenscheidt Polski wyjaśnień

  • Kondor — (span. condór, Kammgeier, Sarcoramphus Dum.), Gattung aus der Familie der Geier (Vulturidae) und der Unterfamilie der Kondore (Cathartinae), große Vögel mit verhältnismäßig gestrecktem Leib, langen, ziemlich schmalen, zugespitzten Flügeln, langem …   Meyers Großes Konversations-Lexikon

  • Kondor — Kondor, s. Geier [Abb. 656] …   Kleines Konversations-Lexikon

  • kondor — kȍndor m DEFINICIJA zool. velika ptica, grabežljivac, širokog raspona krila iz porodice američkih lešinara (Cathartidae) (južnoamerički, andski k. Vultur gryphus, kalifornijski k. Gumnogyps caliphornianus, izumrla vrsta) ETIMOLOGIJA šp. condor ←… …   Hrvatski jezični portal

  • Kondor — Kondor: Der Name des südamerikanischen Geiervogels wurde aus span. condor entlehnt, das seinerseits aus Quechua (südamerik. Indianersprache) cuntur übernommen ist …   Das Herkunftswörterbuch

  • Kondor — Der Kondor steht für zwei Vogelarten aus der Familie der Neuweltgeier (Cathartidae): Andenkondor (Vultur gryphus) Kalifornien Kondor (Gymnogyps californianus) Jede Art gehört zu einer monotypischen Gattung. Condor ist ein Lehnwort des Quechua:… …   Deutsch Wikipedia

  • Kondor — Kọn|dor 〈m. 1; Zool.〉 riesiger, schwarzer Neuweltgeier der Hochgebirge Südamerikas: Vultur gryphus [<span. condor <peruan. cuntur] * * * Kọn|dor, der; s, e [span. condor < Ketschua (südamerik. Indianerspr.) cuntur]: in Südamerika… …   Universal-Lexikon

  • Kondor — The Kondor was a German automobile manufactured from 1902 until 1904. The 5 hp two seater was the product of a bicycle works.ReferencesDavid Burgess Wise, The New Illustrated Encyclopedia of Automobiles …   Wikipedia

  • kondor — m IV, DB. a, Ms. kondororze; lm M. y «wielki, drapieżny ptak z rodziny ścierwników żywiący się głównie padliną, występuje w kilku gatunkach; najbardziej znany kondor olbrzymi ma czarne upierzenie, szyję otoczoną kryzą białych, puszystych piór i… …   Słownik języka polskiego

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”