- Warrant
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Produits dérivés financiers Produits fermes Forwards (Contrat de gré à gré) Futures (Contrat à terme) Swaps (Échange financier) Produits optionnels Options et Warrants Credit default swap (couvertures de défaillance) Un warrant est un contrat transférable qui confère à son détenteur le droit, et non l’obligation, d’acheter ou de vendre une quantité donnée d’un actif spécifique, à un prix déterminé d’avance, à la date d’échéance du contrat (warrant européen) ou en tout temps jusqu’à cette date (warrant américain). Il appartient à la famille des produits listés, comme les obligations, les actions ou les certificats.
Apparus en Suisse en 1985, les warrants sont des produits dérivés et, en tant que tels, instruments financiers de la catégorie des securities (obligations, actions). En effet, ils sont rattachés à un « support » (principale caractéristique des produits dérivés), appelé encore « sous-jacent » ; ce support peut être une action, une obligation, des matières premières, des devises, etc.
Un warrant est très proche d'une option puisqu'il existe des Warrants CALL et des Warrants PUT. Le même calcul de profit des options s'applique au Warrant. Les deux principales différences qui existent entre ces deux produits sont :
- Les warrants sont émis uniquement par des banques.
- Leurs ventes à découvert n'est pas possible puisqu'ils sont matérialisés par la banque (On ne peut pas vendre un produit qui n'existe pas ou plus)
Comme les options, les Warrants comportent de nombreux sous-jacents : Warrant sur Action, Warrant sur indice, Warrant sur devise, Warrant sur future sur action, Warrant sur future sur indice, Warrant sur commodities, Warrant sur obligation convertible, Warrant sur parts de fonds, Warrant sur Warrant, Warrant sur Warrant action, etc.
Sommaire
Types de warrant
Il existe des options d'achat ou warrant call et des options de vente ou warrant put. On retrouve donc les mêmes caractéristiques qu'une option: maturité, prix d'exercice, parité, quantité, sous-jacent...
Les différences avec les options
- Les warrants sont émis directement par des établissements de crédit ou des entreprises d'investissement.
- L'émetteur s'engage à faire de l’animation de marché, c’est-à-dire qu’il s’engage à proposer en permanence une contrepartie aux investisseurs souhaitant acheter ou vendre les warrants.
- Le nombre de warrants émis par l'émetteur est limité. Par conséquent, l'animation de marché, côté vendeur, peut disparaître lorsque tous les warrants ont été souscrits par les investisseurs. En telle situation, le warrant est dit « Bid Only ».
- La date limite de revente dépend du choix effectué par l'émetteur du warrant.
- Contrairement aux options, il n’est pas possible de vendre à découvert un warrant. Ceci limite les stratégies optionnelles et limite le risque pour l'acheteur dont la perte maximale possible est limitée à la prime payée.
- Le style des warrants est très majoritairement européen.[réf. nécessaire]
Pricing
La formule de référence retenue dépend du sous-jacent du warrant et de la durée avant la maturité du warrant. Pour les warrants sur actions, on a recours à des extensions de Modèle Black-Scholes, tandis que pour les warrants sur les taux de change, on utilise la formule de Garman-Kohlhagen.
Exemple d'anticipation
Prenons l'exemple d'un call warrant qui donne le droit d'acheter une action donnée à un prix fixé de 100 euros (le prix d'exercice) jusqu'à une date donnée (l'échéance). A l'échéance du warrant, si l'action cote 120 euros, le Call Warrant vous donne le droit d'acheter des actions pour seulement 100 euros. Le Call warrant vaut sa valeur intrinsèque, c'est-à-dire la différence positive entre le cours du sous-jacent et le prix d'exercice (dans notre exemple : 120 - 100 = 20 euros). Le prix d'un warrant étant en général faible, de quelques centimes à quelques euros, il est aisé de comprendre le fort effet de levier qu'ils représentent.
Dans le cas où le marché vous donne tort et où l'action baisse (action cotée 70 euros par exemple) votre Call Warrant vous permet toujours d'acheter les actions à 100 euros : Aucun intérêt. La valeur intrinsèque de votre warrant est nulle. Vous avez perdu l'intégralité de la somme investie : Le prix des warrants. Les pertes restent cependant moindres que celles d'un investissement direct en action.
Le principe est le même pour les Put Warrant qui permettent d'anticiper la baisse d'un cours.
En France
Les warrants sont des instruments financiers. Leur fiscalité est le montant des plus-values réalisées qui est à déclarer aux impôts et taxés à 18 % à partir du 1er euro + prélèvements sociaux (12,1 %), soit 30,1 % à partir du 1er janvier 2009. Depuis 2010, les taxes sont portées à 19% et les prélèvements sociaux à 12,3% soit 31,3%. Le prélèvement forfaitaire libératoire passera de 19 à 24% à partir du 1er janvier 2012, d'après le plan annoncé par François Fillon le 7 novembre 2011[1]. Les pertes sont en revanche déductibles sur les plus-values mobilières et sont reportables sur dix années.
La cession de warrants n’est pas comprise dans le seuil de cession de valeurs mobilières (25 730 EUR à compter de 2009), mais en cas de moins-values, elles sont imputables sur les plus-values de cessions d'autres valeurs mobilières (action, obligation, monétaire) si le seuil de cession a été franchi.
Précaution
Les warrants sont des instruments financiers réservés aux experts. Ils font partie des produits d'investissements à effet de levier qui peuvent connaitre de fortes variations de leurs cours, ainsi si l'anticipation s'avère mauvaise, la perte totale de l'investissement est possible. Cependant, le warrant ne peut être considéré comme investissement à risque, puisque la perte reste limitée au capital investi.
Conséquences de la crise de 2008 sur l'activité d'émission des warrants
Durant la crise financière, la volatilité exceptionnelle qui a rythmé les marchés, associée à la forte chute des cours des sous-jacents classiques des dérivés, a considérablement bouleversé le marché français des produits de bourse. Le paysage des émetteurs s'en est trouvé changé.
Les grands bouleversements de 2008 ont impacté les groupes bancaires et ont eu des conséquences importantes sur la situation des émissions de warrants, on a assisté à une nouvelle donne :
- Calyon a cessé d’émettre de nouveaux produits en juin 2008,
- Goldman Sachs a également cessé l’activité après une tentative d’incursion sur le marché Français, à travers des produits à dominante thématique (marchés émergents, matières premières). Seuls les produits encore en vie restent échangeables,
- Dresdner a été absorbé par Commerzbank : tous les produits sont maintenant émis par Commerzbank,
- ABN-AMRO a été absorbé par RBS qui a repris l'activité.
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
(fr) Le guide des warrants sur warrant-invest (fr) Définition simple d'un warrant
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