- Joseph de Boulainvilliers de Croÿ
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Joseph de Boulainvilliers de Croÿ Naissance date inconnue Décès 17 janvier 1795
Saint-Jean-BrévelayOrigine Français Allégeance Royaume de France
ChouanGrade Maréchal de camp Conflits Chouannerie Faits d'armes Combat de Saint-Jean-Brévelay
Combat de Trédionmodifier Joseph Marie Louis de Boulainvilliers de Croÿ était un militaire français et un chef chouan.
Biographie
Officier au Royal Marine sous l'Ancien Régime, il s'était marié en 1783 avec Elisabeth de La Poype de Vertrieux, avec qui il eût une fille, puis s'était établit chez sa maîtresse Madame de Forzan au manoir de Kernicol à Saint-Jean-Brévelay.
Suite à la Révolution, il prit la tête d'une bande de Chouans dans le Morbihan qui s'employa à piller les patriotes et à couper les arbres de la liberté dans les environs de Josselin, Ploërmel, Broons et Montfort-sur-Meu.
En juillet 1794, Joseph de Puisaye créa un Comité central du Morbihan et plaça trois hommes à sa tête, Boulainvillier, La Bourdonnaie de Coëtkandeuc et Pierre Guillemot. Face au manque d'ambition de La Boudonnaie et les origines roturières de Guillemot, Boulainvilliers s'autoproclama général en chef des chouans du Morbihan.
Sur ordre de Puisaye, Boulainvilliers rassembla ses troupes, soit seulement 300 hommes, à Saint-Jean-Brévelay et Malestroit le 17 août afin d'aller accueillir un débarquement d'armes des Britanniques. En outre Puisaye remit 50 000 livres à Boulainvilliers pour l'organisation de ses troupes. Cependant sur la route, les Chouans furent surpris et battus au château de Trédion par des troupes républicaines venues de Vannes et Paimpont.
Cette expédition avait montré le manque de compétence de Boulainvilliers, aussi Puisaye le destitua et nomma à sa place Sébastien de La Haye de Silz comme général en chef du Morbihan. Furieux, Boulainvilliers déserta le Morbihan et passa en Ille-et-Vilaine en septembre avec les 50 000 livres confiés par Puisaye.
Cependant en décembre, il regagna le château de Kernicol afin de revoir sa maîtresse mais il fut arrêté par les hommes de Pierre Guillemot. Ce dernier le fit juger par un conseil de guerre improvisé qui le condamna à mort.
Boulainvilliers fut fusillé par les Chouans de Guillemot le 17 janvier 1795 au village de Kerhervy à Saint-Jean-Brévelay.
Sources
- Roger Dupuy, Les Chouans, Coll. « La Vie Quotidienne », Hachette Littérature, Paris 1997, p.106-107.
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