- José Miguel Beñarán Ordeñana
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Pour les articles homonymes, voir Argala.
José Miguel Beñaran Ordeñana José Miguel Beñaran OrdeñanaNom de naissance José Miguel Beñaran Ordeñana Surnom Argala Naissance 7 mars 1949
Arrigorriaga
Pays basque
Biscaye
EspagneDécès 21 décembre 1978 (à 29 ans)
AngletNationalité Espagne Autres activités Dirigeant ETA José Miguel Beñarán Ordeñana, alias "Argala" (Arrigorriaga, 1949 - Anglet, décembre 1978), est un membre de l'organisation armée ETA et un des idéologues marxiste-léninistes les plus importants de l'organisation pendant le franquisme et la transition espagnole. Il a été impliqué, avec d'autres etarras[1], dans l'opération appelée Ogro durant laquelle fut assassiné l'amiral Luis Carrero Blanco - qui venait d'être nommé par Franco comme Président du Gouvernement. Deux de ses collaborateurs, son chauffeur et l'escorte[2],[3] furent également tués dans l'attentat.
Argala est mort assassiné le 21 décembre 1978 par une bombe placée sous sa voiture à Anglet (Pays basque français ou Iparralde) en réponse au meurtre de Carrero Blanco. Cet attentat fut revendiqué par l'organisation anti-indépendantiste d'extrême droite Batallón Vasco Español[2]. Dans les participants à l'attentat se trouvaient José María Boccardo, ancien membre de la Triple A, et Jean-Pierre Cherid.
Sommaire
Biographie
Né à Arrigorriaga en 1949 au sein d'une famille nationaliste et bascophone du côté de sa mère, Argala commence ses lectures marxistes dès sa jeunesse, influencé par ses amitiés avec la gauche nationaliste (abertzale), adversaire du régime franquiste. Plus tard, il décide d'intégrer l'ETA, une organisation qui unissait le discours marxiste-leniniste à indépendantisme basque[2].
En 1968 et suite à des détentions, José Miguel Beñarán abandonne sa localité pour se réfugier à Oñate et adopte le pseudonyme d'Iñaki[2]. Exilé ensuite au Pays basque français, il prend une part active à la future évolution de l'organisation. Durant ces années d'intenses dialectiques, Argala est à l'origine de la phrase célèbre :
- Yo discuto con todos, intelectualizo a los militares y militarizo a los intelectuales
- Je discute avec tous, intellectualise les militaires et militarise les intellectuels.
En décembre 1973, José Miguel Beñarán Ordeñana, connu désormais sous le nom de Fernando, se trouve à Madrid, avec d'autres membres du commando Txikia.
De nouveau au Pays basque français, il prend part à la restructuration d'ETA. Au sein de l'organisation se font jour des divergences liées aux changements internes et, principalement, à l'analyse du futur politique. Argala joue à ce moment un rôle déterminant à deux tranchants : en analysant les conséquences de la chute du régime franquiste et les changements qui s'approchaient, et en étudiant le dédoublement pour comprendre tous les fronts de lutte sur un nouveau modèle organisationnel, laissant à ETA le champ militaire. Ainsi s'est constitué en novembre 1974 ETA militaire, dont l'analyse effectuée par José Miguel Beñaran sera concrétisée dans le manifeste "Agiri", publié à la fin de ce même mois.
En octobre 1976 Argala se marie à l'Île-d'Yeu (France), où il était déporté, avec Asun Arana, dont le compagnon, Jesus Mari Markiegi, avait trouvé la mort dans une opération policière à Guernica en 1975. Après avoir abandonné l'Île-d'Yeu, tous les deux louent une maison à Anglet, au Pays basque français. Il meurt le 21 décembre 1978 dans un attentat à la bombe, à Anglet
Pendant des années une place de sa localité natale a porté son surnom le plus connu, Argala, jusqu'à ce qu'en 2009 la mairie en retire la plaque sur ordre du juge de l'Audience Nationale Santiago Pedraz[4], lequel considérait qu'il attentait à "la dignité des victimes du terrorisme"[5].
Ouvrage
- (es) Prólogo de Los vascos de la nación al Estado: P.N.V., E.T.A., ENBATA ... (sur la première édition de 1979)[6].
Bibliographie
- ETA: l'enquête, Jean Chalvidant, Éditions Cheminements, ISBN 2-84478-229-9
- ETA histoire secrète d'une guerre de cent ans, Jacques Massey, Éditions Flammarion enquête, ISBN 978-2-08-120845-2
- (es) Diccionario de Terrorismo, José María Benegas, 2004, Éditeur: Espasa, Madrid, ISBN 84-670-1609-4
Notes
- Benegas, José María (2004): Furent accusés de la préparation de l'atentat les miembres de ETA José Ignacio Abaitua "Marquin", Pedro Ignacio Pérez Beotegui "Wilson", Javier María Larreategui "Atxulo", José Antonio Urruticoechea "Josu Ternera", Juan Bautista Eizaguirre "Zigor" y José María Beñaran Ordeñana "Argala" (p. 424).
- Benegas, José María (2004) p. 93.
- Benegas, José María (2004) p. 424/425.
- Salamanque, 11 juin 1958) est un juge espagnol. Le 5 mai 2005 il devient titulaire d'un poste de juge de l'Audience Nationale, où il est chargé de la Cour centrale d'Instruction numéro 1. À peine un mois et demi plus tard il commence à acquérir une aura médiatique remarquable par sa décision de ne pas traiter l'ettare Iñaki de Juana Chaos par les articles que l'assassin a publiés dans Gara. Santiago Pedraz Gómez (
- Plaza Argala, tres décadas de juegos y paseos 'junto a ETA', publié le : 20 juin 2009, Éditeur : El Mundo.
- Marxists Internet Archive.
- (es) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en espagnol intitulé « Argala » (voir la liste des auteurs)
Liens externes
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