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Jean de Cronstadt
Saint Jean de CronstadtNaissance 19 octobre 1829
Sura, région d'Arkhangelsk, Empire russeDécès 20 décembre 1908 (79 ans)
Cronstadt, Empire russeNationalité Russe Canonisation 1964
par l’Eglise russeVénéré par Église orthodoxe Fête 20 décembre Serviteur de Dieu • Vénérable • Bienheureux • Saint modifier Saint Jean de Cronstadt ou Jean de Cronstadt (Иоанн Кронштадтский en russe), né en 1829 et mort en 1908, est un Saint Orthodoxe russe. Archiprêtre et membre du Saint Synode de l'Église Orthodoxe russe, Thaumaturge, évangélisateur, il a été une figure majeure de l'Orthodoxie russe à son époque et est aujourd'hui l'un des Saints les plus populaires de Russie[1],[2]. Il est fêté le 20 décembre.
Sommaire
Jeunesse et entrée au séminaire
Saint Jean est né dans le village de Sura, dans la région d'Arkangelsk le 19 octobre 1829, dans une famille pauvre mais très pieuse. Son père est sacristain d'église. A sa naissance, l'enfant paraît si faible et fragile que ses parents s'empressent de le faire baptiser. Il reçoit le nom de Jean au baptême, en l'honneur de Saint Jean de Rila, dont c'est la fête le même jour[1].
Jean grandit dans un milieu pauvre et défavorisé. Son père lui enseigne la piété et la foi, mais le jeune garçon est médiocre à l'école, ce qui l'afflige. Il prie beaucoup et une nuit, il aura une vision au cours de laquelle il verra comme un voile lui tomber des yeux, comme si son esprit s'ouvrait. À partir de ce moment, il deviendra un bon élève[1]. Il entrera par la suite au séminaire d'Arkhangelsk dont il sera diplômé. Il est ensuite admis à l'Académie théologique de Saint Petersbourg.
Pendant ses études, Jean désire devenir missionnaire, mais il voit un jour en rêve la Cathédrale Saint André de Cronstadt. Alors qu'il finit ses études, il rencontre la fille de l'Archiprêtre de la Cathédrale, et est l'invité à l'épouser. Sentant alors que c'est la volonté de Dieu qu'il devienne Prêtre séculier dans cette Cathédrale, il accepte et l'épouse.
Prêtrise
Il est peu après ordonné diacre, puis prêtre le 12 décembre 1855, en la Cathédrale Saint André. Il devient dès lors un Prêtre très pieux et passe sa vie dans la prière et la pénitence. Néanmoins à cette époque, la ville de Cronstadt est un port militaire et une ville mal famée : Le crime y est une réalité quotidienne, de nombreux voleurs, criminels de toutes sortes, mendiants y vivent[3]. A cela s'ajoute l'injustice sociale et l'explosion des sectes dans la ville.
C'est à ces défavorisés et méprisés de la société que se consacre le père Jean. Il fait tout pour les aider financièrement et spirituellement, il leur rend visite, les console, les conseille, va jusqu'à leur donner ses chaussures. Son engagement social lui vaut le qualificatif de « Serviteur des exclus et des déshérités.»[4].
Activités pastorales et miracles
C'est à cette époque qu'il fait ses premiers miracles. Son premier miracle connu sera la guérison par sa seule prière d'un malade sur la requête de l'un de ses proches[5]. Très vite, Saint Jean acquiert une grande réputation. Des gens viennent de tout l'Empire russe pour le voir. Des Orthodoxes mais aussi des Musulmans et des Juifs. Des centaines de cas de guérisons sont dénombrés : Des aveugles, des personnes souffrant de troubles psychiques, des malades de toutes sortes sont guéris.
Le père Jean fait des Liturgies quotidiennes qui attirent des milliers de personnes, à tel point qu'il doit demander l'assistance d'autres Prêtres pour faire communier tout le monde. Sa réputation est telle que des milliers de gens lui envoient des courriers et télégrammes. Un service postal spécial est ouvert à la poste de Cronstadt pour lui[1].
Avec l'argent reçu, Saint Jean de Cronstadt fit construire «la maison du labeur», comportant une église, une école,des ateliers et un asile. Il recevait tellement d'argent qu'il put faire nourrir quotidiennement environ un millier de pauvres. Il fonda également deux Monastères : Un dans son village natal, l'autre à Saint Petersbourg. C'est dans ce dernier qu'il sera enterré à sa mort. À partir de 1891, il retournait par ailleurs chaque année dans son village natal où il était toujours accueilli par une grande foule.
Le 17 octobre 1894,c'est lui qui fut appelé au chevet de l'Empereur mourant Alexandre III pour le faire communier, puis pour lui donner l'Onction des malades le 20.
Jean de Cronstadt écrivit également plusieurs ouvrages spirituels, parmi lesquels « ma vie en Christ ». Ce livre, qui était à l'origine son journal dans lequel il écrivait quotidiennement le fruit de ses réflexions et méditations, comptait à l'origine plus de 1000 pages. Il fut traduit en plusieurs langues étrangères et connut un grand succès à l'étranger, notamment chez les Prêtres Anglicans.
Fin de vie
La fin de la vie de Saint Jean fut marquée par la maladie : Ses activités pastorales et son dévouement religieux l'épuisèrent complètement, mais il ne se plaignait de rien et communiait chaque jour. Le 10 décembre 1908, très malade, il fit sa dernière Liturgie et ayant prédit la date de sa mort, mourut le 20 décembre 1908 à 7:40.
Son enterrement fut grandiose : Il fut présidé par le Métropolite Antoine de Saint Pétersbourg et il y avait tellement de monde[6] qu'on raconte qu' « un service d'ordre fut mis tout au long du parcours de la procession de l'enterrement pour contenir la foule ».
Culte
le 12 janvier 1909, l'Empereur Nicolas II publia un édit par lequel il demanda au Saint Synode la création d'une journée de prière en sa mémoire, à chaque anniversaire de sa mort. Personne ne doutait de la Sainteté de Saint Jean de Cronstadt. Cependant sa canonisation fut retardée par la Révolution russe puis par la persécution de l'Église sous le régime communiste. Il faudra attendre 1964 pour que Saint Jean soit canonisé par l'Eglise russe hors-frontières puis 1990 pour qu'elle soit confirmée par le Patriarcat de Moscou.
En 2009, à l'occasion du 180e anniversaire de sa naissance a eu lieu une grande commémoration à Saint Pétersbourg.
Le Patriarche Cyrille a déclaré dans une homélie que « le père Jean apprenait à prier de telle façon qu'aucune parole ne reste vaine, même lorsque nous prononçons les prières courantes telles que 'Roi céleste'. Il appelait à reconnaître dans chaque mot de la liturgie une force intérieure et, ainsi, de se revêtir de la puissance de Dieu ».[7]
Mémoire
144 églises lui sont consacrées dans le monde entier.
Un Tropaire a été composé en sa mémoire.[8]
La planète mineure numéro 16395 a été baptisée en son honneur[9].
Un musée mémorial a été crée à Saint Pétersbourg en son honneur[10].
Citations
- « T’irriter contre quelqu’un pour une question matérielle, c’est placer un objet matériel plus haut que ton frère. Mais quoi de plus haut que l’homme ? Rien, sur la terre, n’est plus noble que l’homme.» [11]
- « Le développement de l'intelligence sans celui du cœur, est une chose très nuisible pour l'éducation : c'est le cœur qu'il faut former avant tout.»[12]
- « Que serait-il de nous, si la grâce divine n'était pas là pour nous prévenir, si elle ne pénétrait pas subitement d'une manière inattendue tout notre être après les péchés que nous avons commis, et si elle ne nous disposait pas au repentir et aux larmes? »
Notes et références
Cet article est issu en grande partie de la traduction de l'article russe de Wikipédia "Иоанн Кронштадтский"
- http://days.pravoslavie.ru/Life/life6616.htm
- http://www.editionsducerf.fr/html/fiche/fichelivre.asp?n_liv_cerf=4525
- http://www.histoire-russie.fr/icone/saints_fetes/textes/jean_krondstadt.html
- http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/Saint-Jean-de-Cronstadt-1908_a484.html
- http://orthodoxievco.net/ecrits/peres/kron/vie.htm
- http://www.mospat.ru/calendar/svyat1/dec20-kronshtadt.html
- http://www.egliserusse.eu/Centenaire-de-la-naissance-au-ciel-de-saint-Jean-de-Cronstadt_a581.html
- http://days.pravoslavie.ru/Trop/IT984.htm
- http://pravoslavie.ru/news/32464.htm
- http://www.kronstadt.ru/kronstadt_museum/kronstadt_museum_i_kronstadtsky.htm
- http://www.orthodoxie.com/2006/08/saint_jean_de_c.html
- http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Cronstadt/avancement.htm
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