- Jean Ningres
-
Jean Ningres est un peintre toulousain né en 1878, mort en 1964 est à la charnière de deux siècles et d’influences très diverses. Il est l’auteur d’une œuvre considérable constituée de fresques ou tableaux dont les sujets sont aussi bien profanes que sacrés.
Sommaire
Partie sacrée de l'œuvre de Jean Ningres
Pour la partie art sacré de son œuvre, plusieurs églises réparties sur tout le territoire lui ont confié leur ornementation. Il a notamment réalisé les peintures murales de l'église Notre Dame de Quézac "collégiale de quezac", reconstruite en 1830 "Cantal, 15600". Ces peintures représentant entre autres Rebecca et Deborah, ont été réalisées entre 1925 et 1927. Les esquisses pour ces deux personnages bibliques peuvent être vues sur le site ArtByzance[1]. Il est à noter qu’il avait déjà peint ces deux figures de l’Ancien Testament en 1922, pour l’Eglise de Boulogne-sur-Gesse "Haute-Garonne 31350". Cette dernière œuvre intitulée Déborah et Rebecca peut être vue sur le site précité. Les modèles pour Quezac ont été choisis dans l'entourage du peintre:jeunes filles du village dans le proche d'entrée, épouse et fils ainé dans la Présentation de l'enfant au temple, fille dans le Baptème de la Vierge,parents, amis et autoportrait pour les saints fondateurs d'abbaye en haut de la nef. A la même époque, 1927, Il peint à la fresque(ou en marouflge)la voute du chœur de l'eglise de Decazeville, et l'église St Antoine de Cognac lui confie la réalisation de la fresque au-dessus du maître-autel. Il s’agit d’une peinture murale représentant la Vierge à l'Enfant avec Saint Antoine de Padoue. C’est une peinture monumentale, semi-circulaire voir photo. Cette œuvre est mentionnée dans la base Palissy du Ministère de la culture, dans l’inventaire général du patrimoine culturel[2]
En 1935, il peint un Saint Georges terrassant le dragon à Eglise Saint Paul d’Auterive, "Haute-Garonne, 31190" [3] La base Mérimée du Ministère de la culture mentionne le décor d’une chapelle dans l’Eglise Saint-François, ancienne église du couvent des Cordeliers, à Lavaur "Tarn, 81000" [4] Un tableau du peintre orne aussi l’Eglise d’Artigat "Ariège, 09130". Cependant, la figure Sainte la plus présente dans l’œuvre de Jean Ningres est Sainte Germaine de Pibrac, 1579-1601. Sainte Germaine est un sujet récurrent dans l’œuvre du peintre, sous diverses formes. Un tableau représentant La mort de Sainte Germaine datant de 1903[5] se trouve dans l’église Sainte Germaine de Pibrac, 31820. C’est aussi à elle que le plus grand ensemble de fresques du peintre est consacré. En effet, en 1890 une nouvelle église est édifiée à Toulouse dans le quartier Saint-Agne. Cette dernière est dédiée à Sainte Germaine. L’exécution du décor est confiée au peintre[6]. Le chœur est orné de quatre peintures monumentales représentant la vie de Sainte Germaine : Miracle des roses, Passage du ruisseau à pieds secs, Instruction des enfants, Mort de Sainte Germaine, réalisées en 1933 et 1936 voir photos. Les deux chapelles de part et d’autre du chœur sont également dues au peintre, celle de gauche figure l’Apparition de Notre Dame de Lourdes voir photo et celle de droite une scène originale de l’enfance de Jésus : l’Atelier de Saint Joseph voir photo. Cette Sainte locale a particulièrement inspiré le peintre puisqu’il orna encore de sa figure deux oratoires de village à Colomiers(peintures initiales consacées à Notre Dame des 7 douleurs, puis une vierge à l'enfantlors de la restauration de l'Oratoire,non à Ste Germaine)] 31770 et Frouzins, 1937 "Haute-Garonne, 31270", voir photos. Parmi les supports religieux, on lui doit encore le décor d’une chapelle privée qui peut être vu sur le site précité d’artbyzance. Il aurait aussi orné la Chapelle des franciscains à Toulouse, 31000, pas de précision sur l’œuvre.Les peintures murales, en toile marouflée, représentaient entre autres, le Père Marie Antoine, Franciscain célèbre à Toulouse,depuis en voie de béatification.Lors de la démolition de la chapelle, certaines toiles ont pu être difficilement récupérées par la famille. Toutefois, le peintre ne s’est pas limité à des créations originales, il a également contribué en 1952 à la restauration de l’Ex-Voto des consuls du Puy, datant de 1667 et exécuté par Jacques Servant, "Le Puy-en-Velay, 43000". Cette restauration figure sur la base Joconde du ministère de la culture[7] Il a également peint des sujets sacrés sur toile : Sainte Pélagie, huile sur toile, de 1911 visible sur le site précité. le Dictionnaire des indépendants[8] quant à lui, mentionne une Sainte Véronique et une étude pour l’Eglise de Viella.
Partie profane de l'œuvre de Jean Ningres
L’autre partie importante de l’œuvre du peintre se consacre à des sujets profanes. Le Dictionnaire des indépendants précité, mentionne plusieurs œuvres d’inspiration mythologique ou autre : L’humanité délivrée par l’Amour, Nymphe pleurant, La Tentation de Parsifal, Baigneuse, La perle d’Antioche. Sur ces mêmes thématiques, enrichies de paysages, on connait aussi les toiles suivantes[9] :
- Maire de L’isle-Jourdain, 1902, 98 X 62 huile sur toile
- Dante et Béatrice enfants, 1925
- Le forum romain, 1920, huile sur toile
- Villenauxe, huile sur carton enduit
- Mailly, 1914-1915
- Marine, vers 1910
- Jeunes filles au sous-bois vers, 1930
Ses talents de portraitiste, dont l'essentiel reste dans des collections privées, l'ont amené à faire le protrait de Monseigneur Rampolla,non terminé du fait du décès de ce"papable"et de Monseigneur Lorenzolli pour la nonciature à .Rome
Renommée
Ce peintre qui figure dans la liste des Artistes et personnalités du Musée des Augustins [10] -bien qu’il n’y soit pas représenté-mais où il travailla en qualité de Restaurateur des musées de France, demeure mal connu. Pourtant, ces œuvres sont nombreuses et reconnues. Par exemple, lors de la XVe Exposition de la Société des artistes méridionaux[11] qui a eu lieu en 1924 (Peinture, gravure, dessin, sculpture, art décoratif) il exposa vraisemblablement trois toiles : Tête de Saint Jean-Baptiste, Florence, Le page. Il n’est guère possible d’établir une liste exhaustive de ses œuvres car certaines sont dans des collections privées et donc ne sont pas référencées. Pourtant, les qualités de dessinateur et de coloriste de Jean Ningres sont reconnues, de même que les caractères créatifs et innovants de sa peinture[12]
Références
- http://artbyzance.blog4ever.com Site ArtByzance
- http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/palissy_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_98=AUTR&VALUE_98=Ningres%20Jean%20&DOM=Tous&REL_SPECIFIC=1
- site artbyzance
- http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_4=AUTR&VALUE_4=NINGRES
- http://saintegermaine.pagesperso-orange.fr/sanctuaires/eglise_aujourdhui.htm] [
- Maurice Prin, Travaux de peinture à l’église Sainte-Germaine, L’AUTA, mai 1987, numéro 526, page 145
- http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/joconde_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_98=UTIL&VALUE_98=%20ex-voto&NUMBER=25&GRP=0&REQ=((ex-voto)%20%3AUTIL%20)&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=1&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=1&MAX3=100&DOM=All
- Le dictionnaire des indépendants, 1884-1914, sous la direction de Dominique Lobstein, 3 volumes
- Site d'ArtByzance
- http://www.augustins.org/intro/accueil.htm
- http://www.artistes-meridionaux.fr
- XXe siècle, La peinture monumentale dans le Midi Toulousain, Mémoire de maîtrise sous la direction de Jean Nayrolles, Université de Toulouse le Mirail, UFR d’Histoire de l’art, septembre 2002, Tome I, page 26 et suivante Emilye Sentenac, Recherches sur l’art sacré au
François Ningres pour les corrections ou précisions
Catégorie :- Peintre français du XXe siècle
Wikimedia Foundation. 2010.