Jean-Nicolas Desandrouins

Jean-Nicolas Desandrouins

Jean-Nicolas Desandrouins, né le 7 janvier 1729 à Verdun, France, décédé le 11 décembre 1792, à Paris, était un officier et ingénieur militaire français, aîné des enfants de Benoît-Nicolas Desandrouins et de Marie-Scholastique Hallot.

Il fit des études classiques au collège des jésuites de Verdun, et en 1746, reçut une commission de lieutenant dans le régiment de Beauce. Cinq ans plus tard, après avoir pris part à la guerre de Succession d'Autriche, il entra à l’école de génie militaire de Mézières. Il fut diplômé avec distinction et admis dans le corps des ingénieurs en 1752.

Sommaire

Canada

En 1756, Desandrouins fut promu capitaine en second et envoyé au Canada à titre d’adjoint de Jean-Claude-Henri de Lombard de Combles. Arrivé à Québec le 18 mai 1756, il arriva à Québec et fut envoyé au Fort Frontenac un mois plus tard. Une fois là-bas, il y dressa des plans pour l’amélioration des défenses. Le 8 juillet, il alla au Fort Chouaguen avec François-Marc-Antoine Le Mercier, en vue de l’attaque du Général Louis-Joseph de Montcalm. Après la mort de Lombard le 11 août, Desandrouins, seul ingénieur régulier sur place, joua un rôle décisif dans le siège et la prise de Chouaguen. Il construisit en un jour une voie d’approche pour l’artillerie de Le Mercier, à travers une région boisée et partiellement marécageuse, et le colonel François-Charles de Bourlamaque accepta ses avis sur l’emplacement des tranchées après que celles qu’avait creusées le capitaine Pierre Pouchot furent jugées vulnérables au feu de l’artillerie britannique.

Desandrouins contribua grandement aux victoires de Montcalm en 1757 et 1758 fut tout aussi importante. En 1757, il fit une reconnaissance au Fort William Henry et, pendant le siège, il dirigea le creusage des tranchées d’approche par 300 hommes se relayant au travail jour et nuit sous le feu de l’ennemi. Après avoir passé l’hiver à Québec, Desandrouins se rendit au fort Carillon afin d’y aider Nicolas Sarrebource Maladre de Pontleroy à reconnaître les lieux, préparer les fortifications de campagne et conseiller les commandants de l’infanterie sur la manière de fortifier le champ de bataille. La vitesse avec laquelle Desandrouins travailla sous le feu ennemi pendant l’attaque du général britannique James Abercromby, le 8 juillet 1758, lui valut la croix de Saint-Louis.

Pendant l’hiver de 1758–1759, Desandrouins prépara des rapports sur l’état de Carillon et du Canada en général. En 1759, à titre de premier ingénieur du Colonel François Charles de Bourlamaque, il construisit de nouveaux ouvrages de défense dans la région du Richelieu et du lac Champlain pour arrêter la marche prudente de l’armée de Jeffery Amherst. De la mi-août 1759 au mois de mars 1760, il eut la responsabilité de la construction et le commandement du Fort Lévis. Comme ingénieur et aide de camp de Lévis, il dirigea le creusage des tranchées pendant le siège de Québec. Lorsque le Général François Gaston de Lévis retraita en remontant le fleuve jusqu’à Montréal, Desandrouins apporta son aide lors de combats d’attente à Sorel.

France

Après la capitulation de la colonie, Desandrouins retourna en France où il poursuivit avec distinction sa carrière dans le génie pendant encore 31 ans. De 1761 à 1780, il servit d’abord dans l’île de Malte, puis à divers endroits en France. Il construisit toutes sortes d’ouvrages, dont un canal, un hôpital et un pont. Promu lieutenant-colonel en 1774 et colonel en 1779, il devint en 1780 commandant des ingénieurs de l’expédition du comte de Rochambeau en Amérique. Même si la maladie l’empêcha de participer au siège de Yorktown, en Virginie, ses services lui valurent non seulement une pension spéciale de la France mais aussi une place comme membre de la Society of the Cincinnati, une organisation militaire et patriotique américaine. En février 1783, à la suite d’un désastreux naufrage au large de Curaçao, il perdit plusieurs de ses effets, et en particulier une grande partie de ses papiers personnels, Desandrouins rentra en France. Nommé directeur des fortifications de Brest en 1785, il fut promu maréchal de camp en 1788. Trois ans plus tard, toutefois, à l’instar d’autres officiers d’expérience du corps de génie, le gouvernement révolutionnaire le força de prendre sa retraite. Les revenus de Desandrouins étant fortement réduits par suite d’une nouvelle politique relative aux pensions, on pensait à le nommer membre d’un comité chargé des fortifications de Paris, mais il mourut avant de pouvoir y être nommé.

Contributions

Les écrits, cartes et plans de Desandrouins, qui nous sont parvenus, constituent une source utile de renseignements sur la guerre de Sept Ans en Amérique du Nord. Même si ses commentaires sur le Canada reflètent le préjugé de l’armée régulière française à l’endroit des Canadiens et des Amérindiens, il n’en demeure pas moins un observateur pénétrant des événements et des conditions de son époque. À l’exemple d’autres officiers du génie, jouissant en général d’une instruction supérieure, il joua un rôle important dans l’état-major en conseillant les commandants en des matières qui ne relevaient pas directement de sa compétence.

Références



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Jean-Nicolas Desandrouins de Wikipédia en français (auteurs)

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