- Jean-Marie Piquint
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Jean-Marie Piquint est un réalisateur et producteur du cinéma belge né à Bruxelles le 5 février 1937.
Sommaire
Biographie
Débutant en 1955, Jean-Marie Piquint dépose son bilan en 2001, mais peut continuer son activité car il est réhabilité par l'excusabilité prononcée le 5 juin 2002 (Tribunal de commerce de Bruxelles, Moniteur belge 21 juin 2002). Il conserve donc tous ses droits commerciaux de producteurs de films. Sa carrière est illustrée principalement par des courts métrages spécialisés dans les domaines de la science et de la technique. Toutefois, hors de ces catégories, il a réalisé deux longs métrages.
Après quelques participations, à partir de 1955, à diverses productions de films, il réalise, en 1958, un premier court métrage de fiction, Courrier du cœur interprété par Liliane Vincent, alors vedette de la scène belge, Richard Muller, et Lucien Mussière, connus au théâtre et à la télévision. C'est l'intervention d'un distributeur, Mercury Film, et un crédit accordé par le laboratoire Meuter-Titra dirigé par Dimitri Balachoff, qui rend possible la production du film. "Le film que vient de tourner Jean-Marie Piquint, avec Hubert Bastin pour la photographie[1], échappe aux maux de tant de films de fiction belges "[2], "Il présente un style aisé, rapide et plaisant, les interprètes y apparaissent pleins de vivacité", André Thirifays le Soir [3].
La plupart des films de Jean-Marie Piquint concernent des audiences spécialisées. Pour cette raison, il est bon, pour les authentifier aux yeux du grand public, de se référer à des sources indiscutables, notamment dans la presse, lorsque, parfois, celle-ci s'intéresse à ce genre de productions.
- Longs métrages
- Pour un monde plus humain (1975), long métrage en 35 mm, Eastmancolor. Ce film est authentifié par un commentaire dans 100 ans de cinéma belge et dans le Dictionnaire des réalisateurs[4]. Consacré aux plans culturels du ministère belge de la culture, ce film est cité dans un résumé du festival de Nyon (1976 ou 1977) : "Une excellente synthèse de la problématique culturelle telle qu'on la conçoit généralement dans nos démocraties occidentales avancées".
- À hauteur d'homme (1981), (titre datant des prémices du film, en 1969), long métrage en 35 mm, Eastmancolor. C'est un sujet historique situé au 19e siècle et interprété par Jacques Lippe[5], Michel Carnoy, Francis Houtteman et André Mairesse. Ce film illustre la vie d'un médecin belge Louis Seutin. Formé dans le corps de santé de l'armée du 1er empire, il entreprit, en Belgique, la rénovation des hôpitaux, lutta contre la fièvre puerpérale et apporta un progrès radical dans les soins des fractures avant de s'en aller répandre ses idées dans plusieurs pays. La réalisation du film se signale par des images de reconstitutions médicales et, notamment, d'opérations chirurgicales exécutées selon les techniques anciennes avec des instruments d'époque. Voulant privilégier l'aspect scientifique du sujet, le réalisateur a choisi un style distancé. Ainsi, personne n'interprète le rôle principal, celui du médecin. Celui-ci apparaît parfois en silhouette et aussi par l'image de ses mains lorsqu'il opère. Mais, pour le reste, on ne le connaît qu'à travers les paroles et les faits et gestes de ses disciples et de ses adversaires. L'absence d'un comédien pour interpréter le personnage central du film, est un choix qui favorise la neutralité dans la présentation de l'œuvre importante d'un homme dont l'influence fut hautement bénéfique pour le progrès médical, mais qui était d'un caractère peu amène dans la vie sociale et professionnelle. En refusant de représenter l'homme Seutin, on a évité que le jeu d'un acteur risque de le rendre antipathique, ce qui eut été excessif, mais aussi on a centré l'attention sur ce qui est l'essentiel, son œuvre. Aussi, les images documentaires occupent une place importante. Le film est donc une docufiction. Le film est authentifié par diverses publications, dont "Ciné Dossiers"[6] et le Dictionnaire des réalisateurs.[7] La musique originale est de José Berghmans, compositeur d'origine belge à qui l'on doit de nombreuses compositions pour des films et téléfilms français et pour des pièces de théâtre.
A Hauteur d'Homme a été exploité par projections en salles de copies en réduction 16 mm (d'après le négatif original 35 mm). Ce film a fait l'objet de deux passages sur antenne, mais ce n'est pas un téléfilm, contrairement à ce qui est indiqué au bas de l'article consacré à Pour un Monde Plus Humain dans 100 ans de Cinéma Belge, car la R.T.B.F. n'a pas participé à la production. A ce titre, il en existe plusieurs versions en Betacam numérique et en DVD montées en fonction de desideratas successifs. La seule version correcte aux yeux du réalisateur est celle du DVD de 2010.
- Courts et longs métrages documentaires
Les documentaires de Jean-Marie Piquint sont réservés à des publics spécialisés de l'industrie, de la science et de la médecine, mais on trouve néanmoins, à leur sujet, quelques références de presse : " ... on a salué la cohérence ... l'écriture souple et vivante ... la facture aisée, la diversité des intérêts ... la variété de la composition des films de Piquint"[8].
- La Cybernétique, primé dans plusieurs festivals dont Vicenza 1965 (Primo Premio Assoluto,catégorie du film d'enseignement), Rouen 1965 (Prix Special du Jury), etc. et dont une copie en 35 mm couleur a été déposée à la Cinémathèque Royale de Belgique, le film est aussi répertorié dans la collection du site de la cinémathèque cfwb.be du ministère de la communauté française de Belgique[9]. On peut voir dans cette production une démonstration de la "tortue électronique" du chercheur belge André Delsemme. Schémas animés de Jean Coignon. "Des images entièrement subordonnées au sujet, mais dont le choix, la qualité et la fluidité du montage assurent un commentaire à la fois plaisant et nécessaire ... sous l'autorité du plus réputé de nos cybernéticiens, Georges R. Boulanger "[10]. "... réussite indiscutable, remarquable effort de traduction visuelle esthétique d'un sujet aussi ingrat." [11] "Ce bon film expose les principes de la cybernétique, ses premières applications et son avenir avec une grande rigueur pédagogique" [12].
Divers autres sujets, parfois très techniques, ont emmené le réalisateur à travers la Belgique et dans plusieurs pays pour des films scientifiques et industriels. Jean-Marie Piquint a également à son actif quelques spots et clips.
Filmographie
Liste non limitative.
- 1958 : Courrier du cœur (court métrage de fiction).
- 1964 : La Cybernétique (court métrage), une technologie qui touche à la philosophie (cinémathèque de la Communauté française de Belgique et Cinémathèque royale de Belgique)
- 1975 : Pour un monde plus humain (long métrage),documentaire culturel.
- 1981 : À hauteur d'homme (long métrage), film historique.
- 1958-2005 : films de commande
- Sur un coussin d'air, le principe de la surpression atmosphérique utilisé pour la sustentation et la propulsion des hovercrafts
- La Psychomotricité, destiné à la formation des pédagogues (Cinémathèque de la Communauté française de Belgique)
Les sujets suivants figurent dans les collections de leurs commanditaires :
- Construire pour vivre, la formation aux métiers de la construction.
- Astro, histoire d'une tour, génie civil.
- Chamebel, génie civil et constructions métalliques.
- Essais sismiques, génie civil.
- La Route de l'avenir est blanche, génie civil.
- Rubberized asphalt, génie civil.
- 24 heures sur 24, relations publiques.
- Le Monde ne serait pas ce qu'il est, relations publiques.
- La Mucoviscidose, médical.
- La maladie de Hodgkin, médical.
- Les Bâtisseurs du désert, génie civil.
- Portrait d'un ensemblier, relations publiques.
- Des spots et des clips.
Bibliographie
- André Thirifays Le Soir
- Francis Bolen, Ciné Dossiers
- Le Dictionnaire du cinéma. Les réalisateurs, éditions Robert Laffont
- 100 ans de cinéma belge, Cinémathèque royale de Belgique.
Lien externe
Communauté française de Belgique, cinémathèque
Notes
- André Thirifays dans le Soir, 13 mars 1959
- Pour comprendre cette remarque, il faut se reporter à l'époque
- André Thirifays, le Soir 13/03/1959
- Editions Robert Laffont
- le Moniteur du Film 09/1990
- Francis Bolen : n° 87
- le Dictionnaire du cinéma, les réalisateurs
- Christine Jongen, Notre Temps (1978).
- cinémathèque cfwb.be du ministère de la communauté française de Belgique.
- Le Soir 02/10/1964
- La Cinégraphie Belge 05/12/1964
- Interaudiovision Paris 1966.
Catégorie :- Réalisateur belge
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