Jean-Claude de Saint-Marceaux

Jean-Claude de Saint-Marceaux
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Jean-Claude de Saint-Marceaux

Naissance 1902
Décès 1979
Activité(s) Sculpture
Maître Pompon
Mouvement artistique Art animalier
Groupe des Douze
Œuvres réputées L’Étreinte

Jean-Claude de Saint-Marceaux est un sculpteur et résistant français, né en 1902 et mort en 1979.

Sommaire

Le sculpteur

Jean-Claude de Saint-Marceaux, de son nom complet Jean-Claude Baugnies de Paul de Saint-Marceaux, est le petit-fils de Marguerite Jourdain et du peintre Eugène Baugnies. Veuve en 1992, Marguerite épouse en secondes noces le sculpteur René de Saint-Marceaux qui, en 1913, adopte les trois fils qu'elle a eus de son premier mariage. Ils ajoutent désormais à leur nom de naissance celui de leur père adoptif[1] et Jean-Claude, le fils de Jacques, porte donc les deux noms : Baugnies de Paul de Saint-Marceaux. Il est élevé dans l'atmosphère artistique et mondaine que sa grand-mère entretient autour de son salon de musique parisien, rival de celui de la princesse de Polignac et où se rencontrent des compositeurs comme Ravel, Fauré et Debussy, mais aussi des artistes et des écrivains comme Isadora Duncan, Dumas fils, Colette ou d'Annunzio.

En 1931, Saint-Marceaux rejoint le groupe des Douze, qui rassemble autour de Pompon et Jane Poupelet des sculpteurs animaliers tels que Georges Hilbert, Paul Jouve ou André Margat. Le groupe expose, du 8 avril au 8 mai 1932, dans les salons de l'hôtel Ruhlmann et, une deuxième fois, du 1er au 31 mars de l'année suivante, toujours chez Ruhlmann. Mais cette deuxième fois est déjà la dernière[2] : le décès de Jane en 1932 et celui de Pompon en 1933 ont mis fin à l'association[3]. Entretemps, le critique André Devaux a remarqué le Tapir que Saint-Marceaux, toujours en compagnie d'artistes animaliers, a exposé à la galerie Edgar Brandt[4].

Le résistant

Après la défaite de 1940, Saint-Marceaux choisit de résister à l'occupant. Il intègre bientôt le réseau de résistance Buckmaster, section française de la Direction des opérations spéciales. Dans les années 1930, Saint-Marceaux avait acquis une propriété dans le Midi, à La Ciotat, et en avril 1943, après l’arrestation d’Albert Arnoux, il est porté à la tête de la section ciotadenne du groupe Jean-Marie. Un an plus tard, en avril 1944, la Gestapo fait irruption dans sa propriété. Il parvient à s'enfuir avec sa femme. Le couple gagne la gare toute proche d'où, protégés par les cheminots, ils s'embarquent dans un wagon de marchandises et échappent aux recherches.

Saint-Marceaux est élu au conseil provisoire en août 1944 et le général de Larminat, en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par le général de Gaulle, le nomme président de la délégation spéciale. Le 22 août 1944, jour de la libération de La Ciotat, Saint-Marceaux est à la tête de la ville.

Hommage

  • La salle associative de La Ciotat porte le nom de Baugnies de Saint-Marceaux.

Source

  • « Jean-Claude Baugnies de Saint-Marceaux, héros de la résistance et maire de La Ciotat », sur le site officiel de la Ville de La Ciotat. (Texte intégral, consulté le 19 novembre 2011.)

Références

  1. Pyra Wise, « Sur une note de régie elliptique de Proust : Les Saint-Marceaux et les nymphéas de Monet », Item, mis en ligne le 27 juin 2011. (Texte intégral, consulté le 19 novembre 2011.)
  2. « C'est à la stylisation sensible qu'il faut ainsi recourir. [...] Les « douze » l'ont ainsi compris. En dehors de la vitrine consacrée à l'exposition posthume de Jane Poupelet, [...] citons les envois essentiels de M. Guyot [...], le Calao et le Tapir de Saint-Marceaux... » André Devaux, « Exposition des Douze, galerie Ruhlmann », dans L'Esprit français, 5e a., t. 8, n° 81, 10 avril 1933, p. 450. (Texte intégral, consulté le 20 novembre 2011.)
  3. Sylvie Riche, « Lémar et les artistes de l'époque : Le Groupe des Douze », dans Marcel Lémar, sculpteur animalier, mémoire de fin d'études. (Lire en ligne. Consulté le 20 novembre 2011.)
  4. « On remarquera tout d'abord [...] le Tapir de B. de Saint-Marceaux dans sa robe de pierre qu'on dirait caoutchoutée... », André Devaux, « Galerie Edgar Brandt : Exposition des artistes animaliers », dans L'Esprit français,5e a., t. 8, n° 78, janvier 1933, p. 71.(Texte intégral, consulté le 20 novembre 2011.)



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