- Jan van Coninxloo
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Jan van Coninxloo II, ou Jan van Coninxloo le Jeune, né vers 1489 et décédé après 1546 est un peintre de la renaissance de sujets religieux.
Sommaire
Biographie
Fils du peintre Jan van Coninxloo l'Ancien, condamné en 1527 pour avoir écouté des prêches hérétiques avec Bernard van Orley, dont il était parent, il déclare, lors du procès qui s'ensuit, avoir trente-huit ans.
On retrouve un Jan van Coninxloo reçu dans la gilde de Saint-Luc des peintres d'Anvers en 1552 et bourgeois de la ville en 1555; il inscrit un élève la même année. Selon Carel van Mander en 1604, il s'agirait peut-être de deux artistes différents; [1]. S'il s'agit du même Jan, ce dernier aurait alors suivi de peu son frère Pieter, inscrit à Anvers en 1544.
L'Œuvre peint
Plusieurs œuvres sont signées et datées, bien que fort espacées dans le temps. En 1514, il peint sur les volets d'un retable sculpté par J. Borman et J. van Wavere, des scènes de la vie de Marie et de l'enfance du Christ[2]. Ces volets portent la signature "Jan van Coninxlo - brussel". Ils sont l'œuvre d'un artiste proche, stylistiquement, de Bernard van Orley.
Le musée de Bruxelles conserve le triptyque de la "Légende de sainte Anne", daté de 1546, deux volets d'un retable représentant "Jésus parmi les docteurs" et "Les noces de Cana" vers 1550 (un de ces volets est signé et monogrammé) et deux volets d'un retable commandé en 1552 par la vingt-deuxième abbesse de l'abbaye de Forest (Bruxelles), Marguerite II de Liedekerke : ils représentent "Le Miracle du tamis brisé" et "Le repas de saint Benoît et du curé de Monte Preclaro".
Un retable, où figure la "Sainte Parenté" est conservé en l'église paroissiale Saint-Denis à Forest; il fut commandé vers 1540 par Marguerite I de Liedekerke, tante de la précédente et vingt-et-unième abbesse de l'abbaye de Forest. Tout comme l'œuvre précédente, la "Sainte Parenté" était destinée à orner le sanctuaire de l'église abbatiale.
Jan II van Coninxloo fut aussi habile dans la représentation cohérente d'espaces intérieurs que dans l'intégration, sans tension, des personnages dans les paysages. Bien qu'il fût en relation avec Bernard van Orley, il resta très peu perméable aux influences italianisantes[3].
Bibliographie
- E. De Roever, De Coninxloo, in Oud Holland, III, 1885, p. 33-50.
- E. Starcke, De Coninxloo, in Oud Holland, XVI, 1898, p. 129-146.
- J. Maquet-Tombu, Les Van Coninxloo et les abbayes bénédictines, in Apollo, XXIII-XXV, 1943, pp. 16-21; Bernard van Orley et son entourage, in Bull. de la Soc. roy. d'Archéol. de Belgique, 1943, pp. 145-166.
- P. Vanaise, J. Lafontaine-Dossogne, W. Goetghebeur, R.G. Wittermann, L. Kockaert, Jan II Van Coninxloo.
- Het veelluik van Vorst en de Benedictus-luiken van Brussel. Le polyptyque de Forest et les volets de saint Benoît de Bruxelles, in Bull. I.R.P.A., XII, 1970, pp. 112-176.
- A.C. Engellau, Gullander, Det flandska altarkapet; i Jäders kyrka-ett krigsbyte eller ej?, in Fornvännen, 2/3, 1987, pp. 93-109.
Références
- cette assertion est reprise par le dictionnaire de Thieme et Becker
- Jäder, église
- Carine Dechaux & Philippe Dellis, in Dictionnaire des peintres belges, Kirk Irpa, 1994
Catégories :- Peintre flamand (avant 1830)
- Peintre paysagiste flamand
- Naissance en 1489
- Décès en 1546
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