- Beau de Loménie
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Famille de Loménie
Sommaire
Armoiries
"D’or, à un arbre de sinople, posé sur un tourteau de sable, au chef d’azur, chargé de trois losanges d’argent"
Les origines
La famille de Loménie tire son nom de la terra de Lolmeno sita ad ulmum de cruce, ou "la terre de Loménie située près de l'orme de la croix" sise dans la paroisse de Flavignac (Haute-Vienne) et dont la famille était tenancière. Ceci explique sans doute l'arbre, élément principal des armoiries de Loménie. Cette terre, mentionnée en 1254, dépendait au XVe siècle de l'abbaye de Solignac, par l'intermédiaire de son prieuré Saint-André de Faye. Peu à peu, à partir du XVe siècle, la famille a acquis la plupart des terres adjacentes à celles du prieuré. C'est en 1456, que le premier membre certainement attesté de la lignée, Jean de Loménie, fait l'acquisition de la terre de Lambaudie contigue à celle de Faye. En 1465, le sieur de Loménie rachète au seigneur de Pérusse des Cars la rente qui grévait cette terre. La famille de Loménie est désormais installée sur ses propres terres, limitrophes de Faye, tout en étant tenancière de surfaces importantes dépendant de ce prieuré. L'ensemble sera divisé entre deux fils de Jean, Gérald et Gautier. Cette division perdurera jusqu'en 1612, date du mariage de Guillaume, héritier de la branche de Lambaudie, avec sa cousine Simone, descendante de la branche de Faye. La nouvelle lignée s'établit alors définitivement à Faye, où existe un manoir, le château de Faye. Dès le XVIe siècle, les terres de la famille sont très imbriquées dans celles du prieuré et les prévôts de celui-ci sont systématiquement choisis au sein de la famille. A telle enseigne, que l'établissement finit par être surnommé à la Révolution, le "prieuré des Loménie". Le cardinal Etienne-Charles de Loménie de Brienne en fut le dernier prévôt. A la fin du XVIIIe siècle, le vieux château de Faye fut remplacé, à l'initative de la famille Villoutreix de Faye, par le château actuel dû à l'architecte Joseph Brousseau. Toutes les "branches" de Loménie ont leur origine dans la paroisse de Flavignac.
Les différentes branches de la famille
Les Loménie de Faye
Branche ainée, descendant directement de Jean de Loménie, attesté en 1456 quand il acquiert le domaine de Lambaudie, elle se renforce à l'occasion du mariage en 1612 de Guillaume de Loménie (branche de Lambaudie) et de sa cousine Simone de Loménie (branche de Faye), sœur de l'évêque François de Loménie. Guillaume de Loménie obtint en 1638 des lettres de noblesse enregistrées à la Cour des Aides de Clermont-Ferrand à la suite d'un procès intenté par les habitants de la paroisse de Flavignac. Ces derniers portèrent l'affaire jusqu'en Conseil d'Etat où ils perdirent leur procès en 1657. Le dernier représentant de cette branche est Pierre de Loménie, écuyer qui meurt sans enfant en 1690. Il lègue Faye à son neveu et filleul, Pierre de Villoutreix, fils de sa soeur ainée Marion, dont sont issus les Villoutreix de Faye.
Les Loménie de Brienne
La lignée des Loménie de Brienne s'est détachée de la branche de Faye avant la fin du XVIe siècle. Elle paraît avoir exploité le domaine et le moulin des Mingoux (paroisse de Flavignac). Cette dépendance ancienne du prieuré de Faye sur le ruisseau de l'Arthonnet était encore nommée du "Rodal" au XVe siècle. Le moulin et le domaine paraissent avoir changé de nom du fait que certains des tenanciers s'appelaient "Aymeric de Loménie" (ou "Deloménie") (d'où le diminutif "Mingot"). C'est cette partie de la famille qui connut le plus de réussite, nombre de ses membres ayant fait carrière hors du Limousin, à l'instar de Martial de Loménie. Il fit carrière dans l'entourage de la famille d'Albret et posséda la seigneurie de Versailles (1561-1571). Par le mariage d'Henri-Auguste de Loménie avec Louise de Béon comtesse héritière du comté de Brienne en 1623, cette branche est entrée tardivement en possession du comté de Brienne dont elle prit le nom. Louis-Marie-Athanase de Loménie, comte de Brienne, fut l'un des derniers secrétaires d'Etat à la Guerre sous l'ancien régime. Les membres de la famille marquèrent pourtant toujours un profond attachement pour le berceau familial : ainsi, le cardinal Etienne-Charles de Loménie de Brienne, fut le dernier prévôt du prieuré Saint-André de Faye, bénéfice qu'il avait reçu dans sa jeunesse.
Les Loménie de Puyrenon
Cette lignée est issue de Martial (dit le jeune), frère cadet de Guillaume, chef de la branche de Faye. Elle tire son nom d'un domaine de la paroisse de Flavignac qu'elle conserva de 1614 à 1752. L'abbé Louis de Loménie, tuteur du dernier représentant des Villoutreix de Faye, est un descendant de cette branche. Il convient également de signaler le douzième représentant de la branche du Puyrenon, Louis de Loménie qui, élu le 30 décembre 1871, succéda a Mérimée a l'Académie française et fut le prédecesseur de Taine. Il est, entre autres, l'auteur d'un grand ouvrage sur les Mirabeau qu'acheva son fils Charles. Celui-ci auditeur au Conseil d'Etat, fut à son tour un homme de lettres distingué.
Extinction du nom ; relevé en 1924
La soeur de Charles, Louise de Loménie, épousa Henri Beau et en eut quatre fils dont l'historien Emmanuel Beau de Loménie et Gilbert, fondateur du cabinet de conseils en propriété industrielle Beau de Loménie. La descendance mâle des Loménie du Puyrenon étant éteinte, un jugement de 1924, homologuant un décret rendu après avis du Conseil d'Etat, a autorisé les quatre fils de Louise à ajouter à leur nom Beau celui de de Loménie et à s'appeler ainsi Beau de Loménie.
Les autres branches
- On signale également d'autres branches comme les Loménie dits d'Aubagne, ou les Loménie dits de Saint-Domingue ("Loménie de Marmé").
- Loménie, Deloménie, Delhoménie, Delauménie, Lauménie,.... Toutes les familles de ce nom, avec diverses orthographes, qu'elles prétendent ou non à la noblesse, paraissent issues du même lieu d'origine la "terre de Loménie", dans la paroisse de Flavignac.
Les familles apparentées
- Les Villoutreix de Faye. En 1690, Pierre de Villoutreix, fils d'Anet de Villoutreix et de Marion de Loménie, hérite des biens de son oncle et parrain, Pierre de Loménie de Faye. Parmi ces biens, se trouve le domaine de Faye, où il s'établit. Ses descendants y demeurent jusqu'en 1810, sous le nom "Villoutreix de Faye". C'est à cette famille que l'on doit la reconstruction du château sur les plan de l'architecte Joseph Brousseau et l'aménagement des jardins dans les années précédant la Révolution. En 1810, le dernier représentant, sans postérité, se suicide dans le château. Il avait alors un tuteur, l'abbé Louis de Loménie, issu de la branche de Puyrenon. Celui-ci, paraît pousser les soeurs du défunt à vendre le domaine aux enchères. L'abbé rachète alors le domaine en sous-main. Peu après, il en dote sa nièce Marie-Thérèse Jeanne de Loménie. Celle-ci épouse en 1813, un Labrouhe de Laborderie.
- Les Labrouhe de Laborderie. Issue de Marie-Thérèse de Loménie, la famille reste propriétaire du château et domaine de Faye jusque dans les années 1950. Les biens sont alors vendus aux enchères.
Bibliographie
- P. DE LABROUHE DE LABORDERIE, Monographie du château et de la terre de Faye (922-1958), Saint-Germain en Laye, s.d. [1958].
- J. F. BOYER, "La terre et la famille de Loménie à Flavignac, main basse sur un prieuré de l'abbaye de Solignac", Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, t. 125, 1997, p.331-346.
- M. GONDINET, Histoire et Généalogie de la famille Gondinet 1400-1933, Paris, 1933.
Catégorie : Famille noble française
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