- Période intertestamentaire
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La période intertestamentaire désigne, selon l'exégèse catholique[1], l'intervalle historique s'étendant entre la rédaction des textes canoniques de l'Ancien Testament et du Nouveau Testament. On considère généralement qu'elle s'étend sur environ quatre siècles, entre la mort de Malachie, dernier prophète vétérotestamentaire, autour du Ve siècle av. J.‑C., et la prédication de Jean le Baptiste, bien que cette division soit discutée. L'adjectif intertestamentaire s'applique en particulier à certains écrits religieux issus du judaïsme au cours de cette période, rédigés en grec ou en langue hébraïque.
Une grande partie de ces textes sont jugés apocryphes ou pseudépigraphes[2]. Plusieurs Livres deutérocanoniques considérés comme canoniques par l'Église catholique romaine et l'Église orthodoxe ont toutefois été rédigés au cours de cette période.
Cette appellation est critiquée par certains spécialistes, d'une part parce que cette littérature s'est maintenue pendant et dans une certaine mesure après la prédication du Christ, et d'autres part parce que selon eux plusieurs livres du Tanakh, dont Daniel, Esdras/Néhémie et Chroniques, furent écrits au cours cette période dite « intertestamentaire »[1].
Sommaire
Littérature intertestamentaire
Bon nombre d'écrits intertestamentaires relèvent de la littérature apocalyptique et furent rédigés entre le début du IIe siècle av. J.‑C. et la fin du Ier siècle av. J.‑C.. Certains textes furent réunis en collection avec d'autres plus anciens, comme par exemple le Livre d'Hénoch. Ces écrits étaient généralement attribués à des figures bibliques anciennes, peut-être dans le but d'échapper à la répression des autorités. Parmi ceux-ci on peut citer l'Apocalypse d'Esdras, l'Apocalypse de Baruch, l'Apocalypse d'Élie, le Livre des Jubilés, les Testaments des douze patriarches et les Psaumes de Salomon, entre autres.
La littérature rabbinique fut abondante au cours de cette période, bien qu'on ne le classe généralement pas dans la littérature intertestamentaire, s'agissant dans bien des cas de transcriptions de règles orales plus anciennes[2].
Les manuscrits de la mer Morte constituent un important échantillon de littérature intertestamentaire.
Notes et références
- Jean Bottéro (dir.) et Pierre Chuvin, Initiation à l'Orient ancien : De Sumer à la Bible, Éditions du Seuil, novembre 1992, 358 p. (ISBN 978-2-02-08130-3), partie Conclusion, « La première aventure éditoriale : la Bible », p. 337
- Article « Biblical literature » dans l'Encyclopædia Britannica, version en ligne consultable au 19/12/2009.
Annexes
Bibliographie
- Édouard Dhorme, La Bible: Écrits intertestamentaires, dir. André Dupont-Sommer et Marc Philonenko, Gallimard, 1971
Articles connexes
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