- Ibrahima Sarr (homme politique)
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Ibrahima Sarr Nationalité Sénégal Naissance 24 septembre 1915
Saint-LouisDécès 8 mars 1976
DakarProfession Employé des chemins de fer Carrière Syndicaliste, ministre Parti(s) BDS Plus haut poste (Sénégal) Ministre de la Fonction publique
27 décembre 1958-11 novembre 1962Prédécesseur Latyr Camara Successeur Amadou Karim Gaye Second plus haut poste (Sénégal) Ministre du Développement
12 novembre 1962-18 décembre 1962Ibrahima Sarr (1915-1976) est un syndicaliste et un homme politique sénégalais, ancien secrétaire général de la Fédération des cheminots d'AOF, et cheville ouvrière du Bloc démocratique sénégalais (BDS). Il fut plusieurs fois ministre avant et après l'indépendance et l'un de ceux qui partagèrent le sort de Mamadou Dia lors de la grave crise politique qui opposa celui-ci au président Senghor en 1962.
Sommaire
Biographie
Né le 24 septembre 1915 à Saint-Louis, il fréquente dans sa ville natale l'École primaire supérieure Blanchot dont il est exclu pour indiscipline. Il devient cheminot en 1935.
Leader syndicaliste, il dirige du 10 octobre 1947 au 19 mars 1948 la grande grève des cheminots du Dakar-Niger[1].
Auréolé de son succès, il fait partie, en 1948, des fondateurs du Bloc démocratique sénégalais (BDS) aux côtés de Senghor et contribue largement à la diffusion du parti à Thiès et dans les régions traversées par le rail.
Alors que Pierre Lami et Mamadou Dia sont respectivement président et vice-président du Conseil de Gouvernement, Ibrahima Sarr est nommé ministre de la Fonction publique dans le gouvernement formé le 27 décembre 1958. Il conserve ce poste lors du remaniement du 26 janvier 1959. Après l'indépendance, sa fonction s'élargit avec le titre de ministre de la Fonction publique et du Travail, dans le gouvernement formé le 7 septembre 1960, puis remanié le 13 mai 1961. Puis il est nommé ministre du Développement le 12 novembre 1962[2].
À la fin de l'année 1962 le conflit ouvert entre le président de la République Léopold Sédar Senghor et le président du Conseil de Gouvernement Mamadou Dia aboutit le 18 décembre 1962 à l'arrestation de Dia et de quatre de ses compagnons, Valdiodio Ndiaye, Ibrahima Sarr, Joseph Mbaye et Alioune Tall. Comme Ndiaye et Mbaye, Ibrahima Sarr est condamné le 9 mai 1963 à vingt années de réclusion criminelle et transféré au centre pénitentiaire spécial de Kédougou[3].
Atteint d'une maladie des voies urinaires[4] aggravée par ses conditions de détention, il meurt à l'Hôpital principal de Dakar le 8 mars 1976. Il avait bénéficié d'une grâce présidentielle le 27 mars 1974[5].
Postérité
Une rue du quartier Sud de Saint-Louis – l'ancienne rue Carnot, ou rue de l'Hôpital – porte son nom[1].
Notes
- ISBN 2-909550-43-5) Abdoul Hadir Aïdara, Saint-Louis du Sénégal d'hier à aujourd'hui, Grandvaux, 2004, p. 86 (
- Université Cheikh Anta Diop, Dakar) [1] Gouvernements du Sénégal de 1957 à 2007 (Site Équité et égalité de genre au Sénégal, Laboratoire GENRE
- Joseph Roger de Benoist, Léopold Sédar Senghor, Beauchesne, Paris, 1998, p. 135 (ISBN 2-7010-1378-X)
- Mamadou Dia, Afrique : le prix de la liberté, L'Harmattan, Paris, 2003, p. 240 (ISBN 2-7475-1809-4)
- Le Soleil, 27 mars 1974 cité par Mansour Bouna Ndiaye dans Panorama politique du Sénégal, ou, Les mémoires d'un enfant du siècle, Nouvelles éditions africaines, Dakar, 1986, p. 154 (ISBN 2-7236-1008-X)
Voir aussi
Bibliographie
: Ouvrage utilisé comme source pour la rédaction de cet article
Catégories :- Syndicaliste sénégalais
- Personnalité du Bloc démocratique sénégalais
- Ministre sénégalais
- Naissance à Saint-Louis (Sénégal)
- Naissance en 1915
- Décès en 1976
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