- Tyroglyphus
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Nom vernaculaire ou Le terme « tyroglyphe » s'applique en français à
nom normalisé ambigu :
plusieurs taxons distincts.tyroglyphe Acarus siro, l'une des nombreuses espèces
autrefois appelées « tyroglyphe »Taxons concernés Autres sous-pages sur les tyroglyphe Acarus siro
Tyroglyphe des insectes ou Tyroglyphus entomophagusLes anciens naturalistes, jusqu'au XIXe siècle désignaient par le mot « tyroglyphe » (tyroglyphus) certains acariens dont le plus connu et apprécié était celui qui fait les croutes de fromages de type Mimolette ; le « tyroglyphe du fromage », ou « tyroglyphe de la farine » ou « céron » (dont le nom latin était Tyroglyphus farinae aujourd’hui renommé en Acarus siro).
D'autres espèce, vivant sur les champignons ont été remarquée au XIXe siècle, car capables de changer de forme au cours de leur cycle de développement, d'une manière telle qu'on a d'abord confondu ces formes différentes avec des espèces différentes (tyroglyphe et hypope).
Sommaire
Les tyroglyphes et du champignon et les hypopes
Voici comment le naturaliste Émile Blanchard décrivait en 1874 ces tyroglyphes dans un texte intitulé L'origine des êtres où il voulait attirer l'attention du lecteur sur le fait que deux organismes morphologiquement très dissemblables pouvaient néanmoins appartenir à la même espèce[1], en reprenant une découverte récente, qui avait valu un prix de l'académie des sciences à son auteur.
« Vivant sur des champignons ; les individus se comptent par milliers ou plutôt ne se comptent pas tant ils sont nombreux. Il y en a de tous les âges, les générations se succèdent avec une étonnante rapidité ; au milieu de la microscopique population, on ne voit toujours que des tyroglypes. Le moment arrive où le champignon qui fournissait la pâture aux petits êtres est épuisé. Les pauvres acares, mal protégés par des téguments assez mous, très imparfaitement doués pour la locomotion, ne peuvent se porter à distance, jeunes et vieux périssent ; mais dans le nombre survivent des individus assez avancés dans leur développement, sans être encore adultes. Ceux-ci ne tardent pas à muer ; alors ce ne sont plus des tyroglyphes. Acares solidement cuirassés, n’ayant qu’un appareil buccal rudimentaire, parce qu’ils ne doivent jamais manger, privés d’organes reproducteurs, parce qu’ils doivent demeurer stériles, munis à la face inférieure du corps de petites ventouses, parce qu’ils ont besoin de rester fixés sans efforts pénibles, ce sont des hypopes. Ces acares s’accrochent au premier animal, mammifère ou insecte, passant à leur portée, et de la sorte ils voyagent aussi longtemps que la saison le commande ou que la rencontre d’une station favorable se fait attendre. Arrive la rencontre, les hypopes abandonnent l’animal qui les portait. Les voilà sur un champignon ; ils se cramponnent avec les griffes, leur peau se fend, et de chaque dépouille sort un tyroglyphe ; la propagation de l’espèce va recommencer[2].
Ainsi des êtres ne se métamorphosant que dans des circonstances déterminées revêtent une forme et acquièrent des aptitudes particulières pour une existence transitoire; ils vivent pendant un temps sans possibilité de croître et de se reproduire, — le changement ne s’opère qu’en vue de la conservation de l’espèce. En réalité, loin de paraître un indice d’instabilité, le polymorphisme semble un signe de perfection ».Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
Références
- L’origine des êtres Emile Blanchard Revue des Deux Mondes T. 3, 1874
- « Nous citons ces faits curieux sans presque changer les termes du rapport lu à l’Académie des Sciences sur les recherches de M. Mégnin » (Jean-Pierre Mégnin, né en 1828, mort en 1905, qui a notamment étudié les acariens, les parasites, les organismes nécrophages) L'auteur (Émile Blanchard) précise ici, en note de bas de page :
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