- Henri Mingasson
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Henry Mingasson (né le 31 mars 1899 à Guéret et mort le 17 novembre 1978 à Château-Thierry) est un militaire et résistant français.
Biographie
Appelé sous les drapeaux dans les derniers mois de la guerre de 1914-1918, Henry Mingasson choisit, à son retour, de poursuivre une carrière militaire en entrant à l'École de Guerre.
Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, il se trouve à Paris. En juin 1940, il est affecté à l’État-Major de l’Armée d’Armistice créée par Pétain après l’armistice. Beaucoup d’officiers et de militaires de cette armée vont faire partie d’une organisation parallèle, appelée l’Armée Secrète (AS) qui préparera, dans la clandestinité, le débarquement allié. À cette époque, le 26e régiment d’Infanterie et le 35e régiment d’Artillerie sont affectés à Périgueux (Dordogne).
En janvier 1941, Henry Mingasson obtient le commandement du 35e RA avec le grade de chef d’escadron (commandant). Il prend alors contact avec le colonel de Grancey, commandant le 26e RI[1] et organise avec lui ce qui s’appellera l’ORA-Dordogne (Organisation Résistance Armée). En Novembre 1942, après l’invasion de la zone libre par les Allemands, l’Armée d’Armistice est dissoute, ce qui provoque la création clandestine de l’AS. L’ORA est alors organisée au niveau national par le général Frère[2].
Henry Mingasson entre en clandestinité sous le nom de « Louis ». En janvier 1943, il est nommé responsable de l’ORA-Dordogne, tout en restant chef d’escadron du 35e RA. Il organise ainsi la participation de ce régiment à la résistance clandestine. En mars de la même année, il doit quitter ce poste pour rejoindre Bordeaux pour une mission secrète</ref>"La Résistance en Périgord - p.97"</ref></ref>"En Dordogne, La Résistance-p.128"</ref>. Il est remplacé à la tête de l’ORA-Dordogne par le colonel de Grancey. L’ORA organise des caches d’armes pour les soustraire aux Allemands, ainsi que des parachutages de matériel et des sabotages</ref>"La Résistance en Périgord-p.184"</ref>. En décembre 1943, Henry Mingasson, de retour de Bordeaux, devient responsable de l’ORA-Dordogne nord (région de Périgueux et de Vergt), le commandant Paquette étant son homologue pour la Dordogne sud (Sarlat).
En février 1944, toutes les organisations clandestines, ORA, FTPF, AS, fusionnent pour devenir les Forces Françaises de l'Intérieur (FFI) et en mai, Henry Mingasson est nommé chef des FFI-Dordogne</ref>"La Résistance en Périgord-p.279 et 415"</ref></ref>"En Dordogne, La Résistance-p.105 et 422"</ref>. Il installe alors l’État-Major des FFI au château de Breuilh (Dordogne), chez la famille Jeammet. Il reconstitue clandestinement, dans le maquis des bois de Cendrieux, le 26e RI, précédemment dissous</ref>"Qui s'y frotte s'y pique-p.205"</ref></ref>"En Dordogne, La Résistance-p.129"</ref>. Cette reconstitution ne sera terminée qu’en novembre 1944. Peu après le débarquement allié en Normandie, les Allemands se retirent de Périgueux, et Henry Mingasson défile à la tête des régiments reconstitués, le 26e RI et le 35e RA, sur les boulevards de Périgueux[3]. Il y reçoit les félicitations du représentant officiel du roi d’Angleterre pour l’ensemble de ses actions de résistance. Il est alors lieutenant-colonel. Il est nommé officiellement chef de corps du 26e RI[4].
En janvier 1945, il part, avec ce régiment, sur le front de l’Atlantique</ref>"En Dordogne, La Résistance-p.462et 476"</ref> et organise, sous les ordres du Général de Larminat, la libération de La Rochelle. Le 5 mai, il reçoit la capitulation des Allemands[5]. Dès le 12 mai, l’ensemble du régiment part pour l’Algérie, où les troubles commencent. Il en revient en octobre. La suite de sa carrière fut plus classique et rythmée par des nominations successives à Bordeaux, à Dijon, à Paris. Enfin, il fut nommé chef d’État-Major particulier du Ministre de la Défense de l’époque.
Nommé au grade de Général de Brigade, il décède à Château-Thierry le 17 novembre 1978. Il est Commandeur de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre avec citations, Médaille de la Résistance avec Rosette.
Bibliographie
- L’ORA - La résistance de l’armée/guerre 39-45, Colonel A. de Dainville (éditions Lavauzelle)
- La Résistance en Périgord, Guy Penaud (éditions Pierre Fanlac)
- 1944 en Dordogne, Jacques Lagrange (éditions Pilote 24-Périgueux)
- Qui s’y frotte s’y pique – Naissance et vie du 26e RI (imprimerie Lemoy – Nancy).
- En Dordogne, La Résistance – Témoignages et documents (éditions ANACR Dordogne).
- Archives de l’Hôtel de Ville de La Rochelle.
- Archives de l’ANACR - Dordogne
Notes et références
- Qui s'y frotte s'y pique - Naissance et vie du 26e RI -p.108.
- L'ORA- La Résistance de l'Armée-P.137 et 289.
- La Résistance en Périgord-p.389 : « 1944 en Dordogne » - « En Dordogne, la Résistance-p.403 ».
- Archives de l'ANACR - Dordogne.
- Archives de l'Hôtel de Ville de La Rochelle.
Catégories :- Résistant français
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Naissance en 1899
- Décès en 1978
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