- Henri III de Virnebourg
-
Henri III de Virnebourg Biographie Naissance XIIIe siècle Décès 21 décembre 1353 Évêque de l'Église catholique Consécration
épiscopale1336 Dernier titre ou fonction prince-évêque de Mayence évêque de Mayence Du 1328 au 1337 Baudouin de Luxembourg Gerlier Ier de Nassau Du 1346 au 1353 modifier Henri III de Virnebourg, dit Busman, né environ 1295, décédé 21 décembre 1353, fut archevêque de Mayence de 1328 à 1337 et 1346 à 1353.
Biographie
Fils de Rupert, comte de Virnebourg et neveu de Henri II de Virnebourg, archevêque de Cologne), il fut nommé par le pape Jean XXII, le 11 octobre 1328 , à l'archevêché de Mayence, dont il était chanoine en même temps que prévôt de Bonn.
Mais lorsque Henri se présenta à Mayence, le clergé refusa de le recevoir, et appela de sa nomination au pape mieux informés. L'affaire fut plaidée pendant trois ans, à la cour d'Avignon. Cependant les chanoines de Mayence, craignant qu'une longue vacance de leur siège ne fût préjudiciable à cette église, nommèrent pont l'administrer, Baudouin, archevêque de Trêves. Le pape désapprouva hautement ce parti, et persista jusqu'à la fin dans; cette disposition, sans se laisser fléchir par les lettres, que le roi de France et le roi de Bohême lui écrivirent pour l'engager de maintenir Baudouin dans son administration. Benoît XII, successeur de Jean XXII, fut également inexorable, et à la fin, Baudouin, menacé d'excommunication, prit le parti de remettre le gouvernement de l'église dé Mayence, au bon plaisir du pape. Cest ce que l'on voit par sa lettre à Benoît, datée du 12 novembre 1336, dans laquelle il proteste de la pureté de son intention, en acceptant cette commission, qui lui a été offerte, dit-il, par le chapitre et les vassaux de l'église de Mayence.
L'an 1337 , après la démission volontaire de Baudouin, Henri de Virnebourg fut admis, du consentement de tous les ordres, et mis en possession de l'archevêché de Mayence. On se contenta de lui imposer, suivant Albert de Strasbourg y deux conditions qu'il accepta : l'une, qu'il s'attacherait à l'empereur Louis IV du Saint-Empire; l'autre, qu'il remettrait entre les mains du-chapitre les places fortes et les villes dépendantes de son église. Henri n'avait pas attendu jusqu'alors à faire des acte, de juridiction dans l'église de Mayence. Pour se concilier l'affection des citoyens, il avait donné, le 3 avril 1329, un diplôme par lequel il' promettait de ne lever aucun impôt ni péage, à la distance d un mille autour de Mayence, que du consentement de la ville.
L'annee suivante, il avait déchargé les habitants des censures qu'ils avaient encourues, en vertudes décrets d'un concile de Mayence, pour les dommages par eux causés au clergé et les violences qu'ils lui avaient faites. L'an 1331 , il les avait relevés du serment qu'ils avaient fait aux Juifs, de leur rembourser à certains termes l'argent qu'ils avaient emprunté d'eux à usure. Fidèle aux engagements qu'il avait pris avec le chapitre, il députa, peu de tems après son intronisation, l'évêque de Coire et Gerlier, comte de Nassau, pour demander au pape Benoît XII l'absolution de l'empereur. Au mois de juillet 1338 étant à rassemblée des sept électeurs à Rentz, il y soutint vigoureusement les intérêts de ce prince ; et, l'ayant ensuite accompagné à Francfort, il dressa, de concert avec ces mêmes électeurs, lettre qu'ils écrivirent au pape pour établir les droits de l'empire contre les prétentions de Rome. À la tête de la lettre il se dit : Henri, archevêque de Mayence, archichancelier du Saint-Empire romain germanique, en Allemagne, et doyen des princes-électeurs. (Gall. chr., tom. V, col. 499- )
Le pape Clément VI, l'an 1344 , un retranchement à la métropole de Mayence, en érigeant, par sa bulle du 30 avril, l'église de Prague en archevêché. (Raynaldi, ad hune an. n°. C4.) Le 5 mai suivant, par une autre bulle, il donna un nouvrau sujet de mortification à l'archevêque de Mayence, en transportant à celui de Prague le droit de sacrer et couronner le roi de Bohême. Henri, peu de jours après, eut occasion de mortifier le pape à son tour. Clément VI ayant fait dresser, par écritiles articles de la paix qu'il consentait de faire avec l'empereur, l'archevêque de Mayence assembla les électeurs à Francfort pour en délibérer, et sur son avis, tous s'accordèrent a les rejeter. (Albert. Argent., pag. 134. ). Mais l'archevêque fut bientôt lieu de se repentir de ce coup de vigueur. Mécontent d'un décret rendu par l'empereur à son préjudice, en faveur des comtes palatins, il voulut en vain regagner les bonnes grâces du Saint père. Elles Furent mises à si haut prix, qu'il aima mieux recourir à celles de l'empereur, qui lui furent accordées sans conditions. Clément VI ne garda plus alors de mesures avec Henri. Après l'avoir excommunié publiquement, l'an l345, il le déposa, le 7 avril de l'année suivante, et mit en sa place Gerlier de Nassau, l'un des satellites de sa faction, comme le qualifie un auteur du tems. Henri ne tint compte de sa déposition, et continua pendant environ huit ans de se porter pour archevêque de Mayence, et d'en faire les fonctions. (Baluz, nt. Pp. Aoent., col. 863. )
Gerlier, de son côté, voulut soutenir sa nomination, et de là un schisme dans l'église de Mayence et des guerres entre les deux compétiteurs. Henri, cependant, par le conseil de l'empereur, consentit à remettre l'administration de son église à trois chanoines, sous la réserve d'un revenu de mille marcs d'argent. Henri fit, en 1348, la fonction d'électeur en créant roi des Romains Édouard III d'Angleterre, de concert avec ceux de ses collégues qui s'étaient opposés à l'élection de Charles de Luxembourg, faite l'année précédente. On le voit encore donner son suffrage à l'élection de Frédéric, margrave de Misnie, puis, en 1349, à celle de Günther XXI. (Schwarzburg-Blankenburg) (de) Charles Gonthier de Schwartzbourg (Maison de Schwarzbourg. Les auteurs du Gallia christiana citent une lettre de ce prélat, écrite, en 1351 , au roi Philippe de Valois.
Henri mourut le 21 décembre 1353 et fut inhumé dans la crypte de la Cathédrale Saint-Martin de Mayence. (Gall. chr., tom. V, col. 5oo. )
Bibliographie
- L'Art de vérifier les dates, publié en 1750 par Charles Clémencet, avec la collaboration de Maur Dantine et d'Ursin Durand.
- Karl Georg Bockenheimer, Heinrich III. (Erzbischof von Mainz). In: Allgemeine Deutsche Biographie (ADB). Band 11. Duncker & Humblot, Leipzig 1880, p. 540 f.
- Fritz Pfeil, Der Kampf Gerlachs von Nassau mit Heinrich von Virneburg um das Erzstift Mainz. Darmstadt, 1910.
- Peter Herde, Heinrich III. en: Neue Deutsche Biographie (NDB). Tôme 8. Duncker & Humblot, Berlin 1969
Catégories :- Évêque de Mayence
- Naissance en 1295
- Décès en 1353
Wikimedia Foundation. 2010.