- Hassen Chalghoumi
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Hassen Chalghoumi (né à Tunis en 1972) est l'imam de la mosquée de Drancy en Seine-Saint-Denis.
Il est marié et a cinq enfants.
Sommaire
Biographie
Entre 1992 et 1996, il étudie dans des écoles coraniques en Syrie et au Pakistan. Selon Hassen Chalghoumi, il s'agirait d'écoles soufies[1]. Il arrive en France en 1996[1].
En 2000, il est naturalisé citoyen français[1]. En 2004, lors d'une prêche dans un foyer Sonacotra de Bobigny, il est repéré par les services de renseignements en raison de ses positions extrémistes, et de ses appels en faveur du Jihad.
Jusqu'en 2005, il est membre du mouvement fondamentaliste Tabligh, dont il reste proche[2].
Il se fait remarquer lors de sa prise de position sur l'interdiction du port de la burqa, dont la pratique est marginale dans la communauté musulmane, mais très répandue dans la mouvance salafiste. Il soutient la loi française sur l'interdiction de la burqa[3],[4], et dénonce l'influence de la confrérie des Frères musulmans sur l'islam, qu'il qualifie de « plaie pour l'Islam »[3].
Suite à sa médiatisation, il se rapproche de Nicolas Sarkozy[5]. Il se considère comme un porte parole des musulmans et participe à de nombreuses conférences de presse, notamment avec Bernard-Henri Lévy.
En 2009-2010, il se dit victime de menaces et de voies de fait[6],[7],[8]. Entre janvier et mars 2010, la mosquée de Drancy, gérée par l'association al-Nour qu'il dirige, est le théâtre de vives tensions entre les partisans de Chalghoumi, les fidèles, et des partisans du collectif Cheikh Yacine. Ses positions lui valent aujourd'hui une mise sous protection policière de l'état français[3].
En septembre 2010, il publie Pour un islam de France.
Positionnement politique
Suite à ses prises de positions et à sa médiatisation, il s'exprime sur différents aspects politiques et religieux en France.
Dialogue inter-religieux
Hassen Chalghoumi se dit être un représentant d'un islam modéré et respectueux des valeurs de la République[3].
Il participe aux cérémonies de commémoration au camp de Drancy[6], durant laquelle, il reconnait la « singularité de la Shoah ».
Prônant un dialogue inter-religieux, il effectue un rapprochement avec le CRIF, et est convié à son dinêr. Ce rapprochement, lui vaut d'être appelé, par certains de ses opposants, l'« imam des Juifs »[4],[5].
En juin 2009, il tente de lancer la Conférence des imams de France, avec l'idée de créer une instance théologique capable de créer des "fatwas". Les responsables de la communauté juive de France sont présents à l'événement, mais il est loin de faire l'unanimité. En effet, les responsables des institutions musulmanes et les représentants de l'Eglise catholique n'y assistent pas. La Conférence reste une coquille vide [9].
Voile intégral
« Je respecte leur pratique, mais je suis contre cette pratique. Ils (les extrémistes, ndlr) ont résumé l'islam, soit quinze siècles de savoir et de lumières, en un bout de tissu sur le visage, c'est indigne ! (...) On a besoin de dialogue, d'aller vers l'autre »[10].
Islam en France
Face à la « montée » d'un islam radical et de certaines « influences étrangères », il plaide pour la formation d'imams « républicains », qui vont « fortifier des valeurs», comme celle de la place à part entière des femmes[10].
Son livre, "Pour un islam de France", est un plaidoyer pour « un islam animé par le mieux-vivre en France », où il regrette que l'islam en France soit « sous-traité aux gouvernements étrangers et aux sectes intégristes »[3].
Incendie à Charlie Hebdo
Le 3 novembre 2011, s'exprimant sur Europe 1 à propos de l'incendie chez Charlie Hebdo, il déclare sur Europe 1 :« Je le condamne (l'incendie, ndlr), je ne trouve aucun justificatif à un acte criminel qui est contre les principes de la République et tous les principes de l'islam" ». A ce jour, les auteurs de l'incendie n'ont toujours pas été identifiés, et aucun lien n'a pu être établi entre cet incendie et l'islam.
Tunisie
S'exprimant sur les révolutions arabes, il a critiqué le résultat des élections démocratiques en Tunisie : « Ce qui se passe aujourd'hui dans le monde arabe est très grave. Quand le parti islamiste Ennahda accède au pouvoir en Tunisie, quand 40% des Tunisiens de France ont voté pour lui, je suis catastrophé. Je connais le double langage des islamistes, je suis musulman, je suis tunisien... Ces gens-là veulent instaurer la charia, et tout le monde se réjouit »[11].
Notes et références
- L'imam Chalghoumi de Drancy connu de la police pour avoir été extrémiste sur www.ouest-france.fr, Ouest France, 3 février 2010. Consulté le 15 juillet 2010
- L'imam de Drancy suspecté de liens avec des fondamentalistes sur www.lepoint.fr, Le Point, 2 février 2010. Consulté le 01 novembre 2011
- La burqa, un bout de tissu indigne de l'islam sur www.lefigaro.fr, Le Figaro, 8 octobre 2010. Consulté le 8 octobre 2010
- Hassen Chalghoumi, un imam pas comme les autres sur www.lepoint.fr, Le Point, 26 janvier 2010. Consulté le 14 juillet 2010
- L'imam qui a vendu son âme pour la nationalité française et qui sert ses intérêts personnels. sur www.islamenfrance.fr. Consulté le 14 juillet 2010
- L'imam de Drancy prône l'ouverture, Le Figaro, 27 mars 2009. Consulté le 14 juillet 2010
- Hassen Chalghoumi, imam de la mosquée de Drancy sur www.france24.com, 17 février 2010. Consulté le 15 juillet 2010
- L'imam de drancy s'explique sur www.20minutes.fr, 20 minutes, 11 février 2010. Consulté le 15 juillet 2010
- Un imam peu orthodoxe, Le Monde, 03 février 2010. Consulté le 14 octobre 2011
- Emission « Parlons Net » sur France Info, 8 octobre 2010
- L'imam Chalghoumi "condamne" l'incendie de Charlie Hebdo sur Google, AFP
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