- Grande muraille verte (Afrique)
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La « Grande muraille verte » est le nom donné à un projet international de reboisement destiné à enrayer en Afrique le phénomène de désertification des régions sub-sahariennes et en particulier du Sahel[1].
Sommaire
Présentation
Pour pallier deux problèmes majeurs concernant la région sahélo-saharienne, l'un écologique avec la désertification et la dégradation des terres, l'autre économique avec l'exode rural et la pauvreté des populations, 11 pays de l’Afrique sud sahélo-saharienne[2] (Burkina Faso, Djibouti, Érythrée, Éthiopie, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Soudan et Tchad) se sont engagés à construire une barrière contre l’avancée du désert, et se sont unifiés lors du 7ème sommet des chefs d’état de la CEN-SAD (communauté des états sahélo-saharien) le 1er et 2 juin 2005 à Ouagadougou.
C’est grâce à l’impulsion donnée par son Excellence Abdoulaye Wade ayant repris l'idée d'Olusegun Obasanjo, président de la république fédérale du Nigéria, que les chefs d’état de la communauté sahélo-saharienne ont décidé d’entreprendre l’édification de ce mur de verdure.
Ce projet ayant pour but de créer une bande de plantations large de 15 km sur les 7 100 km reliant Dakar à Djibouti[3], cela suivant un tracé défini en grande partie selon la géolocalisation des populations, la pluviométrie et les limites du Sahara. Il faut cependant savoir que la GMV n'est pas conçue comme un mur d'arbres courant de part et d'autre du Sahara mais comme un ensemble d'actions de conservation et de protection des ressources naturelles pour lutter contre la pauvreté.
Objectifs
Les objectifs de la Grande Muraille verte sont :
La réduction de l'érosion des sols : grâce à la présence de végétaux, la vitesse du vent est ralentie et l'infiltration des eaux dans les sols est favorisée.
La restructuration des sols dégradés : entraînée par l'accroissement de matière organique animale et végétale.
L'accroissement du taux de reforestation : pour restaurer les équilibres éco-climatiques et la biodiversité.
La relance, le développement et la diversification de l'agriculture et de l'élevage : par le volume des productions végétales et animales et par l'importance de la population active occupée par ces secteurs.
La restauration, la conservation et la valorisation de la biodiversité végétale et animale : les surfaces boisées contribuent à la régénération et à la végétation naturelle et au retour de la faune sauvage.
L'accroissement de la couverture des besoins locaux en produits forestiers : bois, gomme, résine, racines, feuilles, écorces, fruits…
L'amélioration du niveau de vie et de la santé : du fait de l'amélioration de l'alimentation, du cadre de vie et d'une plus grande disponibilité des besoins domestiques.
L'inversion du phénomène de l'exode rural : les « émigrés écologiques » vont progressivement revenir dans les zones réhabilitées par la présence de la GMV.
La maîtrise des ressources en eau : avec la mise en place de bassins de rétention et d'ouvrages hydrauliques.
Ce projet s'intègre parfaitement dans les critères de l'OMD par rapport à l'objectif du millénaire, à savoir diviser la pauvreté dans le monde par deux d'ici 2015, et il est reconnu par la communauté internationale comme étant un projet important dans la lutte pour l'environnement.
La GMV a reçu plusieurs financements internationaux, 1 milliard 400 millions de dollars débloqués par l'UE, et 119 millions par le FEM[2].
Voir aussi
Notes et références
- CSFD, Le projet africain de Grande Muraille Verte : quels conseils les scientifiques peuvent-ils apporter ?
- http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/06/17/l-afrique-s-engage-pour-la-grande-muraille-verte_1374747_3244.html
- http://www.rfi.fr/afrique/20100617-grande-muraille-verte-onze-pays-africains-lutte-contre-desertification
Lien externe
Catégories :- Désert
- Problématique environnementale
- Agronomie
- Sylviculture
- Écologie forestière
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