- Godefroid de Provence
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Godefroid de Provence (vers 1170 - vers 1214, Aquitaine), est un chevalier français célèbre pour ses faits d'arme lors de la Troisième croisade et de la Bataille de Bouvines.
Peu d'informations sont connues sur la jeunesse de Godefroid. Il aurait vécu son enfance dans le Duché d'Aquitaine, dernier fils d'une famille de riches artisans. Son nom entre dans l'histoire au début de la Troisième croisade lorsqu'il joignit l'armée du roi Richard Cœur de Lion comme fantassin. Animé par une fougue et une bravoure dépassant l'entendement, il s'attira rapidement les faveurs du roi qui le promut comme garde du corps. À la suite de la chute d'Acre, il s'opposa aux massacres des civils sarrasins et refusa de participer à ce qu'il qualifia d'œuvre démoniaque. Ces actions le disgracièrent et il dut fuir la Terre sainte. Lors de sa fuite, il rencontra un chevalier dépêché par le roi Richard Cœur de Lion afin de l'exécuter. Il aurait défait le chevalier et pris possession de son équipement. Il serait ensuite retourné en France où il se serait prétendu chevalier.
De nombreuses victoires lors de tournois lui apportèrent l'attention du roi Philippe II et il se serait vu accorder un titre en Provence par le monarque français, région qui le désignerait pendant le restant de sa vie. Les informations historiques au sujet de Godefroid de Provence sont plutôt vagues au cours des années suivantes. Il refait toutefois surface en 1199 lorsqu'il a participé au siège de Châlus-Chabrol. Avec son frère d'arme Pierre Basile, un chevalier de petite noblesse limousine, il aurait fait partie des arbalétriers responsables de la mort de son ancien liège Richard Cœur de Lion. D'après plusieurs histoires populaires, il serait celui qui a tiré le carreau fatidique mettant fin à la vie du roi anglais.
Dégoûté par le carnage qu'avait été sa vie, il se retira dans ses terres de Provence pendant près de quinze ans. Il se serait marié avec une jeune femme de la bourgeoisie locale, Kahlan Amell, qui lui aurait donné un fils, Richard. Il sortit finalement de sa retraite afin de repousser les armées Anglo-allemandes qui menaçaient la France en 1214. Lors de la Bataille de Bouvines, il aurait combattu au côté du roi au cours des premières minutes de la bataille. Puis, il accompagna le roi Philippe II dans sa charge décisive sur la cavalerie allemande. Durant cette charge, il fit un bouclier de son corps à son souverain et succomba à ses nombreuses blessures une fois la victoire acquise. Godefroid de Provence fut enterré aux frais du roi de France qui organisa une cérémonie sans précédent pour un chevalier de la petite noblesse. À ce jours, la postérité considère Godefroid de Provence comme un chevalier opportuniste, courageux et dévoué à sa patrie, à son souverain et par dessus tout à son code de chevalerie. Il est un symbole de l'esprit chevaleresque et du fait qu'un simple homme du peuple peut accéder aux plus hautes sphères du pouvoir. Il sombra dans l'oubli à la suite de la Révolution française durant laquelle on tenta d'effacer toute trace de l'Ancien régime.
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