- Georges de Brandebourg-Ansbach
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Georges Ier de Brandebourg-Ansbach dit « Le Pieux », (en allemand Georg Ier von Brandenburg-Ansbach der Fromm), né le 4 mars 1484 à Ansbach, décédé le 27 décembre 1543.
Il fut margrave de Brandebourg-Ansbach, margrave de Brandebourg-Bayreuth de 1536 à 1543.
Sommaire
Famille
Fils de Frédéric Ier de Brandebourg-Ansbach et de Sophie Jagellon.
Mariages et descendance
En 1509, Georges Ier de Brandebourg-Ansbach épousa Béatrice de Frangepani (1480-1510).
Veuf, Georges Ier de Brandebourg-Ansbach épousa en 1525 Hedwige von Münsterberg (1508-1531)
Deux enfants sont nés de cette union :
- Anne-Marie de Brandebourg-Ansbach (1526-1589), en 1544, elle épousa le duc Christophe de Wurtemberg (1515-1568)
- Sabine de Brandebourg-Ansbach (1529-1575), en 1548, elle épousa l'électeur Jean II Georges de Brandebourg (1525-1598)
De nouveau veuf, Georges Ier de Brandebourg-Ansbach épousa Émilie de Saxe (†1591), (fille du duc Henri IV de Saxe)
Quatre enfants sont nés de cette union :
- Sophie de Brandebourg-Ansbach (1535-1587), en 1560, elle épousa le co-duc Henri XI de Liegnitz (†1588)
- Dorothée de Brandebourg-Ansbach (1538-1604), en 1555, elle épousa le burgrave Henri V de Misnie (†1568)
- Georges Frédéric de Brandebourg-Ansbach (1539-1603), margrave de Brandebourg-Bayreuth, margrave de Brandebourg-Ansbach de 1543 à 1603.
Biographie
Par sa mère, Georges Ier de Brandebourg-Ansbach fut lié à la Cour royale de Buda, il fut au service de son oncle Vladislas II Jagellon et de Hongrie. Ce dernier le considéra comme un fils adopté, en 1515, il lui confia le duché d'Oppeln, en 1516, il fut membre du gouvernement créé en Hongrie. Il fut le précepteur de Louis II de Hongrie et de Bohême.
Territoire et influence
À la Cour, deux clans se formèrent : le parti margrave sous la conduite de Zápolya et le parti allemand conduit par Georges Ier de Brandebourg-Ansbach dont la puissance augmenta après l'acquisition des duchés de Ratibor et d'Oppeln après la signature d'un traité. Chacun de ces duchés eut un duc respectif. En outre, Georges Ier de Brandebourg-Ansbach fit l'acquisition des territoires d'Oderberg, de Beuthen et de Tarnowitz garanties du roi de Bohême qui ne pouvaient honorer ses dettes.
Conversion
Par l'acquisition du duché de Jägerndorf (de) (aujourd'hui Krnov), Georges Ier hérita de toute la partie sud-est de la Silésie. Propriétaire et créancier hypothécaire de ces territoires, Georges Ier de Brandebourg-Ansbach prépara ses possessions à l'introduction de la Réforme protestante, il en fut de même pour la Franconie. Avant tous les princes allemands, les membres de la Maison de Hohenzollern, avant même son frère Albert de Brandebourg, Georges Ier se tourna vers la la Réforme. La foi de Martin Luther firent une grande impression sur Georges Ier (1521), les prêches des prédicateurs évangéliques à Nuremberg en 1522, approfondirent davantage sa foi en l'Église évangélique. Georges Ier de Brandebourg-Ansbach étudia la traduction du Nouveau Testament publié en 1522 et se créa une conviction personnelle. Il entama une correspondance avec Martin Luther, discuta avec lui des problèmes importants de la foi. En 1524, il rencontra personnellement Martin Luther pour lui exposer les problèmes de sécularisation des terres de Prusse orientale appartenant à l'Ordre teutonique dans un duché séculaire appartenant à son frère Albert de Brandebourg, duc de Prusse.
Après l'accession au trône de Louis II de Hongrie et de Bohême, les efforts réformateurs de Georges Ier de Brandebourg-Ansbach furent facilités par la reine Marie de Habsbourg (sœur de Charles V du Saint-Empire et de Ferdinand Ier du Saint-Empire). Comme conseiller de Louis II de Hongrie et de Bohême, Georges Ier préconisa avec force la cause de la Réforme contre les influences et les intrigues de ses adversaires. Ses rapports avec le duc Frédéric II de Liegnitz et le duc Charles Ier de Munsterberg, tous deux convertis à la foi protestante contribuèrent à l'expansion de la Bible dans ses propres territoires. Mais ce fut principalement son énergie, son influence personnelle, son esprit pratique qui lui permirent l'expansion de la nouvelle doctrine et contribuèrent à la fondation de nouvelles églises évangéliques. Il s'efforça de placer des prédicateur de la Réforme en Hongrie, en Silésie, en Franconie.
Réforme en Franconie
Dans ses possessions franconiennes ou avec son frère Casimir de Brandebourg, Georges Ier de Brandebourg-Ansbach assuma la régence au nom de son père, dans ces territoires il rencontra de plus grandes difficultés, bien que l'esprit du peuple pencha vers la Réforme. En raison de son union avec une princesse bavaroise, son service dans l'armée impériale, son frère resta étroitement lié à l'Église romaine catholique et résista à la Réforme. Mais la pression dans ses possessions le contraignirent à laisser prêcher la nouvelle doctrine de Martin Luther, mais assura la pérennité des vieux rites de l'Église catholique romaine, même ceux contraires à la Réforme.
Georges Ier de Brandebourg-Ansbach contesta contre les demi-mesures prises par son frère Casimir de Brandebourg et montra son mécontentement concernant les résolutions hésitantes d'octobre 1526. Après la mort de son frère, Georges Ier devint l'unique prince régnant, il put entreprendre avec succès et effectuer la Réforme dans les possessions franconniennes. Dans cette tâche, il fut aidé par des conseillers tels que Johann von Schwarzenberg et par les nouvelles résolutions de l'État d'Ansbach (1528). Dans le même temps, Georges Ier maintint sa correspondance avec Martin Luther et Philippe Melanchthon, discutant de questions tels que l'évangélisation des monastères, l'utilisation des biens monastiques à des fins d'évangélisation, mais également destinés aux écoles pour le peuple, aux lycées pour l'éducation des jeunes hommes voués au service de l'État et de l'Église. Il tenta de gagner, par sa correspondance continue avec Martin Luther et d'autres réformateurs tels qu'Urbanus Rhegus, des hommes efficaces pour la prédication de la Bible et pour l'organisation de la Réforme.
Influence au-delà des possessions
L'influence de Georges Ier de Brandebourg-Ansbach se manifesta égelement dans le développement de la Réforme en Allemagne. Une union des Églises évangéliques du Nord et du Sud de l'Allemagne fut considérée comme un moyen de défense contre les mesures de rétorsions de l'Église catholique romaine. Georges Ier rencontra Jean de Saxe en 1529, tous deux étudièrent certains articles de la foi et de la confession élaborée par Martin Luther. A Schwabach, une commission exécuta dix-sept articles sur la base des quinze thèses de l'entretien de Marbourg.
À la réunion de Schwabach, à la Ligue de Smalkade (1531) Georges Ier de Brandebourg-Ansbach n'approuva pas la résistance armée contre Charles Quint, même en légitime défense. Il s'opposa énergiquement à Charles V du Saint-Empire lors de la Diète d'Augsbourg en 1530. Lorsque Charles Quint exigea la prohibition de la prédication évangélique, Ferdinand de Habsbourg (Ferdinand Ier du saint-Empire) tenta d'attirer Georges Ier en lui promettant des territoires en Silésie au cas où il apporterait son soutien à l'Empereur, Georges Ier refusa cette proposition. Aux côtés de l'électeur de Saxe, il fut un des principaux princes à défendre la foi luthérienne. Après le décès de son cousin, Joachim Ier de Brandebourg, qui fut un catholique romain très pieux, il aida les fils de ce dernier à introcduire l'Église réformée dans les possessions brandebourgeoises. Georges Ier prit part à la réunion de Ratisbonne en 1541 où l'électeur Joachim II de Brandebourg tenta une dernière fois de jeter un pont entre les catholiques romains et les protestants, avec son neveu il demanda l'appui de Martin Luther. La réunion de Ratisbonne fut la dernière réunion religieuse à laquelle Georges Ier assista.
Georges Ier de Brandebourg fut inhumé en la cathédrale d'Heilbronn.
Généalogie
Georges Ier de Brandebourg-Ansbach appartient à la cinquième branche issue de la première branche de la Maison de Hohenzollern. Cette cinquième lignée s'éteignit en 1618 au décès duc duc Albert Frédéric de Prusse.
Voir aussi
Articles connexes
- Albert III Achille de Brandebourg (grand-père paternel)
- Casimir IV de Pologne (grand-père maternelle)
Liens externes et sources
Catégories :- Maison de Hohenzollern
- Naissance en 1484
- Naissance à Ansbach
- Décès en 1543
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