- Fête de la Saint-Yves
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La Fête de la Saint-Yves ("Gouel Erwan" en breton)se fête tous les ans en honneur de saint Yves, patron des avocats et des Bretons. Elle est fêtée dans toutes les paroisses catholiques du monde le 19 mai, Yves étant considéré comme un saint de l'Eglise universelle.
Autrefois, le lieu où se trouve les reliques de saint Yves était sujet d'un pélérinage annuel en provenance de toute la Basse-Bretagne. De nos jours un pardon important a lieu tous les ans à Tréguier, ville natale du saint. La Fête de la Saint-Yves a inspiré la création de la Fête de la Bretagne, autrefois appelée "Fest'Yves/Gouel Erwan" ou encore "Fête de la Bretagne à la Saint-Yves".
Lors de la fête de la Saint-Yves, des Bretons, avocats, personnes portant le prénom d'Yves, catholiques ou curieux se retrouvent à Tréguier, ancienne capitale de l'évêché du Trégor ou le chef du saint est porté à la tête d'une procession. Y est chanté le fameux cantique traditionnel breton Kantik sant Erwan, dont voici le refrain :
Nann, n’eus ket e Breizh, nann, n’eus ket unanNann, n’eus ket ur sant, evel sant Erwan
Nann, n’eus ket ur sant, evel sant Erwan.
(Non, il n'y a pas en Bretagne, non, il n'y en a pas un
Non, il n'y a pas un saint comme saint Yves,
Non, il n'y a pas un saint comme saint Yves.)
Particulièrement fêtée dans les paroisses bretonnes, la Saint-Yves est le sujet d'une messe partiellement en langue bretonne célébrée à la Cathédrale Saint-Louis de Versailles où se retrouvent les Catholiques bretons d'Ile-de-France.Témoignage
"Saint Yves était l'objet d'un culte encore plus populaire. [...] Le mois de mai, où tombait la fête de ce saint excellent, n'était qu'une suite de processions au minihi ; les paroisses, précédées de leurs croix processionnelles, se rencontraient sur les chemins ; on faisait alors embrasser les croix en signe d'alliance. La veille de la fête, le peuple se réunissait le soir dans l'église, et, à minuit, le saint étendait le bras pour bénir l'assistance prosternée. Mais, s'il y avait dans la foule un seul incrédule qui levât les yeux pour voir si le miracle était réel, le saint, justement blessé de ce soupçon, ne bougeait pas, et, par la faute du mécréant, personne n'était béni."
Ernest Renan, Souvenirs d'enfance et de Jeunesse, 1893.
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