- Francisco Claver
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Francisco F. Claver (familièrement appelé Cisco), né le 20 janvier 1929 à Bontoc (Philippines) et décédé le 1er juillet 2010 à Quezon City (Philippines) était un prêtre jésuite philippin, évêque d’abord à Malaybalay (1969 à 1984) et ensuite vicaire apostolique de Bontoc-Lagawe (1995 à 2004).
Sommaire
Biographie
D’origine Igorot - un peuple indigène vivant dans la ‘Mountain province’ de l’île septentrionale des Philippines (Luçon) - Francisco Claver entre au noviciat des jésuites le 30 mai 1948. Il termine le cours de ses études par la théologie faite à Woodstock College aux États-Unis, à la suite desquelles il est ordonné prêtre le 18 juin 1961, premier prêtre issu du peuple Igorot.
Il poursuit des études d’anthropologie à l’Ateneo de Manille ; il obtient ensuite son doctorat en anthropologie de l’université du Colorado (USA).
Evêque de Malaybalay
En 1969, à l’âge de 40 ans, il est nommé évêque de Malaybalay, une mission jésuite et diocèse nouvellement créé se situant au centre de l’île méridionale de Mindanao. Il est consacré évêque le 22 août 1969. Il y restera jusqu’en 1984.
Très proche du peuple, il visite les paroisses et villes les plus éloignées de Malaybalay pour soutenir ses fidèles souvent terrorisés par les actions de milices à la solde du dictateur Ferdinand Marcos ou de guérilleros communistes. Protection de la vie humaine, respecte de la dignité de toute personne, même des plus pauvres et doctrine sociale de l'Église guident son action. Il est promoteur d’une forme gandhienne (non-violence) et asiatique d’une théo-praxie de la libération. « Rien ne le mettait plus en colère que la corruption gouvernementale ou la malhonnête de ses agents »[1].
Lorsque le nombre de ses prêtres dans son diocèse de Malaybalay dépasse celui des missionnaires jésuites, en 1984, il présente sa démission, estimant le moment venu de passer la main au clergé diocésain. Il n’en reste pas moins très actif dans le domaine social et pastoral, en particulier auprès de l’institut ‘Église et société’ fondé à l’université jésuite de Manille.
En 1986 la conférence épiscopale publie un texte critiquant durement le président Marcos et sa gestion du pays. Ce document, qui met en branle le mouvement People’s power Revolution’ et obtiendra la chute du dictateur, est en fait écrit dans ses grandes lignes par Francisco Claver, alors président de la commission ‘Justice et paix’ de la conférence épiscopale.
Au vicariat apostolique de Bontoc
En 1992 un nouveau vicariat apostolique est créé dans son pays natal, au centre de l’île de Luçon, une région montagneuses et peu développée, Claver est appelé à en devenir le guide pastoral. Il se retrouve ainsi parmi son peuple en devenant évêque du vicariat de Bontoc-Lagawe. Il le sert pendant 9 ans (1995-2004), donnant sa démission à l’âge de 75 ans.
Il prend alors résidence au séminaire de San José, à quezon city (Manille) où il meurt d’une embolie pulmonaire le 1er juillet 2010. Plus de 50 évêques - presque l’entièreté de la conférence épiscopale des Philippines - participe à ses funérailles le 7 juillet 2010.
Notes et références
- Déclaration de l’archevêque émeritus Oscar Cruz, ancien président de la conférence épiscopale des Philippines, à l’annonce du décès de Francisco Calver
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