- Foucault de Saint-Germain Beaupré
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Les gouverneurs de la Marche
Un intéressant document sur la famille de Saint-Germain-Beaupré a été publié par l'archiviste Auguste Bosvieux :"Installation de M. Foucault [sic] de Saint-Germain-Beaupré[1], gouverneur de la Haute et de la Basse Marche [extrait des registres du greffe de la sénéchaussée de la Marche, document communiqué par le marquis de Bonneval à M. Bosvieux, archiviste, qui en a adressé copie à la société], Mémoires de la soc. des sc. nat. et arch. de la Creuse, 1857, t. II.</ref>. Il s'agit d'une copie du registre du greffe de la sénéchaussée de la Marche, relatant l'installation d'"Armand Louis Foucault, chevalier, marquis de Saint-Germain et de Beaupré, comte de Dun et de Crozant, seigneur de la Guierthe, des Places, du Terrail, Pierrefitte, Proges, Mandresac et autres lieux", comme gouverneur de la Marche du vivant de son père en vertu des lettres accordées par le roi en mars 1711. A cette occasion, le sénachal de la Marche prononce un éloge de la famille de Saint-Germain-Beaupré, dont il retrace la généalogie très complète depuis Hugues Foucault, qui figure comme signataire en 1115 dans une donation effectuée par la veuve de Boson le Vieux, comte de la Marche, et par Audebert et Boson le Jeune, ses enfants. Selon cette source, le premier "chevalier de Saint-Germain-Beaupré" aurait été Guillaume II (petit-fils de Hugues et fils de Guillaume I), qualifié comme tel dans un acte de donation à l'abbaye de Grammont (ou Grandmont ?) en 1227.
En 1347, Guillaume III de Saint-Germain-Beaupré est nommé gouverneur du château de Crozant par Pierre de Bourbon.
C'est à partir de la fin du XVIe siècle que les Foucault vont s'illustrer comme gouverneurs de la Marche, de père en fils, jusqu'au milieu du XVIIIe.
Gaspard Foucault (né avant 1540, mort en 1591) est le premier de la dynastie. Converti au protestantisme, ce fidèle d'Henri IV lui doit sa nomination. Il trouve la mort lors d'un combat qui l'oppose à un parti de Ligueurs retranchés dans l'abbaye de Moutier-d'Ahun.
Son fils, Gabriel II Foucault (né après 1564, mort en 1642), conseiller d'Etat, maréchal de camp, abjure le protestantisme en même temps qu'Henri IV. Tallemant des Réaux, dans ses Historiettes du règne de Louis XIII, a laissé un portrait cruel de ce Gabriel, qu'il appelle "le tyran". Les chroniques de l'époque attestent que cette réputation n'était nullement usurpée.
Il eut pour successeurs son fils, Henri (né en 1607, mort en 1678), conseiller privé du roi et maréchal de camp, premier marquis de Saint-Germain-Beaupré, puis son fils Armand-Louis (né vers 1645, mort en 1719). Le frère cadet de ce dernier, Gabriel-François (mort en 1689) était châtelain des Places (un simple manoir, flanqué d'une chapelle, que l'on voit toujours non loin de Crozant) ; il portait le titre de courtoisie de comte de Crozant.
Le dernier représentant de la dynastie fut Armand-Louis (né en 1659, mort en 1752 sans postérité masculine[2]). Le château passe dès lors au marquis Doublet de Persan, qui avait épousé en 1711 Anne-Bonne Foucauld de Saint-Germain-Beaupré, fille aînée d'Armand-Louis.
Le château
Le château actuel de Saint-Germain Beaupré (classé parmi les monuments historiques, propriété privée) trouve ses origines en 1533. Il fut édifié à l'emplacement de la forteresse du XIIe siècle, elle-même reconstruite entre 1407 et 1409. Ce château fut restauré à la fin du XVIe siècle, aux frais, dit-on, de d'Aumont, qui l'avait ravagé à deux reprises à la tête d'une troupe de Ligueurs.[réf. nécessaire]
En 1605, le château accueille pour une nuit Henri IV ; en 1666, ce sera le tour de la Grande Mademoiselle, qui évoque son bref séjour en quelques lignes dans ses Mémoires.
En 1768, château passe aux mains du marquis Doublet de Persan (proche parent des Foucault), qui, ruiné, doit le vendre à la veille de la Révolution. Divers propriétaires se succèdent alors et en négligent l'entretien. En 1860, le nouveau propriétaire est contraint d'effectuer une restauration d'ensemble et doit même entièrement faire reconstruire une tour effondrée.
- Au fil des siècles, on trouve diverses orthographes : Foucauld, Foucaut, Foucaud, etc. Nous suivons la forme "Foucault" adoptée par La Chesnaye-Desbois dans son Dictionnaire de la noblesse, tome 8..
- Il eut en fait un fils, qui mourut en 1721. Voir la généalogie complète dans La Chesnaye-Desbois, ouvr. cité
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