- Forêts sub-humides de Madagascar
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Les forêts sub-humides de Madagascar sont une écorégion de forêts tropicales humides de feuillus, qui couvrait à l'origine la plus grande partie des Hautes Terres du centre de l'île de Madagascar.
Sommaire
Cadre
Ces forêts couvraient la plus grande partie des Hautes-Terres , au-dessus d'environ 800 mètres d'altitude à l'est et de 600 mètres d'altitude à l'ouest. L'écorégion a une superficie d'environ 199 500 kilomètres carrés. Les Hautes Terres du nord-est sont soumises aux vents humides, tandis que les zones au sud, à l'ouest et au nord se trouvent à l'ombre des montagnes qui limitent les pluies. Les forêts sub-humides sont délimitées à l'est le long de la bande côtière par les forêts humides de plaine, au nord, nord-ouest et à l'ouest par les forêts sèches à feuilles caduques et au sud-ouest et au sud par les forêts de plantes succulentes et les fourrés épineux. En quatre endroits au-dessus de l'altitude de 1 800 à 2 000 mètres, les forêts sub-humides cédent la place aux fourrés éricoïdes Madagascar. La montagne d'Ambre, près de la pointe nord de l'île, contient une importante poche de forêt sub-humide entourée, à basse altitude, par de la forêt sèche à feuilles caduques. L'écorégion comprend également, au sud-ouest, les massifs isolés d'Analavelona et d'Isalo, entourés de forêts succulentes à basse altitude.
Flore
La flore originale de l'écorégion a été beaucoup modifiée par l'activité humaine; de vastes zones ont été défrichées pour l'agriculture, le pâturage et la culture du riz et certaines espèces exotiques ont été introduites. Des poches de forêts denses de conifères existent encore, comme des bois clairsemés. De vastes zones sont couvertes de prairies mais elles sont le résultat de l'intervention humaine. D'importantes zones sont devenues désertiques à la suite de vastes brûlis principalement à partir de 1970, où la pression démographique a conduit les peuples autochtones à pratiquer une agriculture dont les méthodes ne peuvent être qu'à court terme.
Ces forêts humides abritent plusieurs espèces de plantes à l'origine de la flore des zones tempérées de l'hémisphère antarctiques, comme plusieurs espèces de Podocarpaceae (Podocarpus et Afrocarpus) et Takhtajania perrieri de la famille des Winteraceae.
Faune
Les forêts sub-humides étaient autrefois le refuge de la mégafaune endémique de l'île. Le long isolement de Madagascar a entraîné une faune très limitée des mammifères terrestres endémiques, en particulier les lémuriens, adaptés pour occuper certains créneaux. Les lémuriens géants, aujourd'hui disparus, étaient aussi grands que les gorilles adultes. Plusieurs espèces d'Aepyornithiformes, des genres de ratites incapables de voler, ont elles aussi disparu depuis l'arrivée de l'homme il y a environ 2 000 ans, dont Aepyornis maximus, la plus grande espèce d'oiseau qui ait jamais existé.
Historique, conservation et menaces
Ces forêts ont été plus modifiées que les forêts tropicales de l'Est ou les forêts sèches de l'Ouest, probablement en raison de la densité plus grande de population et de la proximité de la capitale Antananarivo; en plus la pratique des brûlis pratiquée par les peuples autochtones sur ces Hautes Terresa éliminé la plupart des forêts et en appliquant une telle pression certaines espèces sont en voie de disparition. Ce système reste une menace car, si elle peut parfois être utilisée par les cultivateurs itinérants pour créer à court terme de nouvelles zones de culture elle ne peut pas être pratiquée de façon répétée à grande échelle, ou sans intervention des périodes de jachère car les sols pauvres en éléments nutritifs peuvent être épuisés ou érodés et devenir improductifs.
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Madagascar subhumid forests » (voir la liste des auteurs)
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