- Feu sur le juge
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Feu sur le juge (titre original : The Third Bullet) est un roman policier, paru en 1937 et rédigé par l'écrivain américain John Dickson Carr.
Sommaire
Particularités du roman
- C'est un roman de type « énigme en chambre close », publiée la même année qu'un autre roman rédigé par le même auteur, La chambre ardente.
- On n'y trouve ni Gideon Fell[1], ni Henry Merrivale[2], les deux détectives qui réapparaissent le plus souvent dans les œuvres de cet auteur.
Historique des publications aux États-Unis
Personnages
Résumé de l'intrigue
La fin du roman n'est pas dévoilée dans le présent résumé.
L'histoire se déroule en Grande-Bretagne, en 1937.
Le colonel Marquis est un commissaire de police de Scotland Yard qui doit tenter de résoudre un meurtre apparemment insoluble.
En effet, le juge Charles-Justice Mortlake vient d'être assassiné dans un pavillon, situé à quelques dizaines de mètres de sa maison d'habitation principale, alors qu'il rédigeait le chapitre d'un livre qu'il comptait bientôt faire publier.
Gabriel White, jeune homme que le magistrat a condamné quelques semaines auparavant, pénètre dans l'enceinte dans la propriété. La fille de M. Mortlake, qui avait entendu White proférer des menaces contre son père, vient de prévenir la police et vient de demander une protection policière. Deux policiers, Page et Borden, sont d'ailleurs en route.
Gabriel White entre dans la salle de travail du juge, tandis que Borden se trouve dans le couloir attenant et que Page se trouve à l'une des fenêtres. Page, apercevant White par la fenêtre entrouverte, décide d'intervenir : deux coups de feu éclatent à quelques secondes d'intervalle. Page entre dans la pièce et désarme d'autant plus facilement White que ce dernier, ahuri, ne résiste pas.
Page découvre le juge abattu d'une balle dans le corps.
Au début, l'enquête semble aisée :
- White est le suspect idéal qui a proféré des menaces contre le juge et qui est trouvé sur la scène du crime avec un pistolet Ivor-Johnson calibre .38 ;
- les lieux sont parfaitement clos : la porte d'entrée avait été fermée à clef par White, avec le sergent Borden derrière la porte qui essayait d'entrer dans les lieux ; deux fenêtres côté sud qui étaient visibles de Page lorsqu'il a accouru vers la maison et par lesquelles aucun suspect n'a pu s'échapper ; deux fenêtres côté ouest hermétiquement closes de l'intérieur avec un mécanisme robuste et rouillé ; une cheminée ne pouvant laisser aucun passage pour un humain ni même un animal.
C'est donc White, semble-t-il, qui a tué le juge.
Mais très rapidement surgissent d'épineux problèmes.
Le premier problème est que lorsqu'on extrait la balle qui a tué le juge du corps de celui-ci, ce n'est pas une balle d'un révolver Ivor-Johnson de calibre .38 ; ainsi, si White a effectivement tiré une balle, ce n'est pas celle-ci qui a tué le juge. On a le révolver de White, mais où est passée la balle ?
Le deuxième problème est que l'on retrouve fichée dans le mur une balle d'un pistolet Browning de calibre .32, et ce pistolet est retrouvé dans un vase au fond de la pièce. On apprend peu après que ce pistolet appartient à Travers, un avocat ami du juge.
Par la suite, un troisième problème surgit : la balle qui a tué Mortlake ne provient ni du révolver de calibre .38 de White ni du Browning de Travers, mais ... d'un pistolet à air comprimé de marque Erckmann. Cette arme appartenait au juge !
On a donc un suspect dont l'arme n'a pas tué, une deuxième arme appartenant à un avocat, et une troisième arme appartenant à la victime.
Dans la mesure où le meurtre a été commis dans un lieu clos, lui même dans une propriété clôturée, c'est sans doute l'un des occupants de la maison qui est l'assassin.
Si l'on excepte White, de qui s'agit-il ? D'un membre de la famille, en l'occurrence l'une des filles ? D'un membre du personnel de maison ? D'un ami de la famille ? D'un policier ?
Les alibis donnés par plusieurs des personnes ayant pu commettre le crime souffrent d'ailleurs de « trous » ou d'invraisemblances.
L'imbroglio atteint son comble lorsqu'une femme de chambre récemment engagée dans la maison est assassinée, un couteau dans le dos, ce qui confirme que l'assassin fait partie de la maisonnée et est particulièrement violent.
En fin d'ouvrage, le colonel Marquis réunit tous les occupants de la maison et tous les suspects : il explique quelle personne a fait le coup, dans quelles conditions, pour quels motifs et selon quel enchaînement logique. Son explication est rationnelle et convaincante.
Traduction et publication en langue française
Le roman a été traduit par Maurice-Bernard Endrèbe pour la première fois en 1952.
Sources
- Dans la collection « Le masque », n°2129, 1993 : ici
- Dans la collection « Omnibus », 2007, avec préface de Roland Lacourbe : ici
Notes
- G. K. Chesterton, que Dickson Carr voyait comme son maître. Le détective dont la « figure » obèse et la personnalité s'inspirent de l'écrivain britannique
- Winston Churchill, que Dickson Carr admirait, mais également de Mycroft Holmes, en hommage à Conan Doyle. Cf. Site « Polars ». Le détective dont la « figure » et la personnalité s'inspirent de Sir
Catégories :- Roman policier américain
- Roman paru en 1937
- Énigme en chambre close
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