Famille de Gail

Cette page explique l'histoire ou répertorie les différents membres de la famille de Gail.

Originaire de la région de Cologne en Rhénanie-du-Nord-Westphalie (Allemagne), la famille de Gail est citée^[Où ?] dès le XII^e siècle.

La famille semble fondée par son plus ancien ancêtre connu, Jodocus Gail, membre du patriciat de Cologne et cité en 1510. Dès lors, les descendants de Joist ou Jodocus Gail occuperont des places importantes dans cette cité tout au long du XVI^e siècle et également au début du XVII^e siècle. Ils sont alors juristes, militaires, religieux ou encore responsables à divers niveaux de la vie civile^[1].

La famille prend son titre de noblesse dans une lettre d'anoblissement (Adelspatent) que reçoit Philippe I^er von Gail (1496-1558), bourgmestre puis sénateur à Cologne, de la part de l'empereur Charles Quint en 1545, quelques jours après sa visite au Sénat de la ville. La famille sera confirmée par l'empereur Maximilien II en 1573 par le biais de l'un de ses plus illustres membres, Andreas von Gail.

Andréas von Gail (1526-1587), d'abord étudiant le droit à Louvain, puis Cologne, Orléans et Bologne, sera plus tard nommé conseiller et référendaire aulique chargé par Maximilien II puis Rodolphe II de différentes négociations diplomatiques importantes à Paris, à Rome où il fera un discours en latin devant le pape Grégoire XIII.

Par ailleurs sénateur de Cologne,et chancelier de l'archevêque, il accompagnera en 1570 l'archiduchesse Élisabeth d'Autriche à Mézières où celle-ci s'en allait épouser le roi de France Charles IX de France. Juriste éminent et talentueux, il est surnommé par ses pairs « le Papinien moderne » et laissera (parfois sous le nom latinisé Gaillius) plusieurs ouvrages à succès traitant de jurisprudence, dont certains sont consultables en ligne et des originaux de rééditions sont conservés par les services universitaires de Strasbourg^[2],[3]. L'influence de ses livres aura un impact considérable sur le jurisprudence allemande jusqu'au XVIII^e siècle^[4].

Il aura 17 enfants, dont vraisemblablement seul l'un d'entre eux assura la lignée. Il s'agit de Hans-Andreas von Gail (1580-1663) qui sera à l'origine du déplacement de la famille et de son influence vers l'Alsace. Il s'établit à Molsheim, puis finalement à Saverne en 1634. Docteur en droit, conseiller aulique sous Léopold I^er d'Autriche, conseiller de l'évêché, il obtient un fief impérial à Obernai en 1623, la cour de Rathsamhausen-Morimont (qui est aujourd'hui un hôtel-restaurant de luxe, Le Caveau de Gail), ainsi que le domaine dit du Koenigsfeld.

Son fils aîné François-Egon von Gail sera à l'origine de la branche dite de Saverne-Mulhausen à partir de 1674, tandis que son cadet Jean-André von Gail assurera la lignée dite d'Obernai dès la réinvestiture des biens commandée par Léopold I^er en 1678.

Il est noter qu'à partir de cette période, qui voit l'Alsace intégrer le royaume de France, les von Gail s'appellent désormais de Gail.

Dès lors, la famille de Gail (du moins la branche de Cologne) s'installera durablement en Alsace où la plupart des descendants, spécialement de la branche de Saverne-Mulhausen vivent toujours aujourd'hui, certains encore dans les communes représentant les fiefs impériaux puis royaux que la famille possédait, par exemple à Mulhausen. Une autre partie des descendants de la famille se retrouve en « vieille France », dans différentes régions, voire à l'étranger.

On peut constater de nombreuses traces de la famille de Gail française, au cours des XVII^e, XVIII^e et XIX^e siècles, dans les villes où ils s'installèrent. Ainsi l'on trouve à Obernai l'avenue de Gail, le lycée Freppel dit « Château de Gail », la place de Gail ou le réputé hôtel Le Caveau de Gail. De même, durant le XIX^e siècle, plusieurs membres de la famille furent maires de la commune de Mulhausen.

Jusqu'à la Révolution française, les de Gail sont titulaires du fief de Mulhausen et les descendants habitent toujours les terres des ancêtres.

Notes et références

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