- Euglena
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Euglena Euglène Classification Domaine Eukaryota Embranchement Euglenozoa Classe Euglenophyta Ordre Euglenales Famille Euglenaceae Genre Euglena
Ehrenberg, 1830Euglena est un genre commun de Protistes flagellés, typiques des Euglénophytes, et souvent présent dans l’eau (le plus souvent de l'eau douce, mais il existe de rares espèces marines) riche en nutriments.
La longueur des cellules varie de 20 à 300 µm ; elles sont typiquement cylindriques, ovales, ou fusiformes avec une apparence de flagelle unique. En effet, contrairement à de nombreuses descriptions, c'est un Bikonta , mais dont le très court second flagelle (7 sur la figure) ne sort pas du réservoir. Le nom Euglena dérive des mots grecs eus et glêne signifiant bon œil et se référant au capteur jouant le rôle d'un œil rudimentaire (8 sur la figure).
Les euglènes se divisent par division longitudinale de la cellule. Il n'y a pas de reproduction sexuée connue.
Il a été décrit plus de 100 espèces d’Euglena. Marin et al. (2003) ont passé en revue le genre afin d'en faire un groupe monophylétique, par déplacement de diverses espèces à pellicules rigides vers le genre Lepocinclis et par l'incorporation de diverses espèces sans chloroplaste, précédemment classifiées en tant qu'Astasia et Khawkinea[1].
Les euglènes possédent des chloroplastes ramifiés (dits en forme d'étoile) permettant la photosynthèse, de couleur vert clair, bien que certaines espèces soient incolores. Une expérience démontre en effet que les euglènes peuvent perdre ces chloroplastes dans certaines conditions. Si on ajoute un antibiotique comme la streptomycine au milieu de culture des euglènes, la division des chloroplastes est inhibée alors que la division cellulaire n'est pas affectée. Au cours des divisions successives des euglènes, les chloroplastes sont répartis dans les cellules filles, mais au fil des générations, il y en a de moins en moins, ceux-ci ne pouvant plus se diviser. Au bout d'un certain nombre de divisions cellulaires, les cellules filles ne possédent plus de chloroplastes. Elles deviennent donc hétérotrophes et se comportent comme des cellules animales. Cette expérience, couplée au fait que les euglènes se déplacent grâce à des flagelles, montre la fragilité de la frontière entre les définitions d'animaux et de végétaux.
Références
- Marin B, Palm A, Klingberg M, Melkonian M (2003). Phylogeny and taxonomic revision of plastid-containing euglenophytes based on SSU rDNA sequence comparisons and synapomorphic signatures in the SSU rRNA secondary structure. Protist 154(1):99-145.
Liens externes
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