- Esclache
-
La communauté de l'Esclache était une communauté de laïcs qui a existé dans le département du Cantal à Glénat entre 1979 et 1988. Elle occupait ce que les villageois appelaient le "château".
Son fondateur, Jean de Taille[1], aujourd'hui décédé, avait décidé de venir en aide à des personnes en difficulté psychologique. Son action consistait à offrir le gîte et le couvert à une dizaine de personnes dont quelques uns constituaient le "noyau" tandis que d'autres étaient reçues à l'hôtellerie "Austremoine". En échange de cette hospitalité, les membres de la communauté travaillaient 7 jours sur 7, 365 jours par an et ne prenaient qu'un repas le soir ainsi qu'un petit déjeuner le matin. L'Esclache essayait de maintenir de bonnes relations avec les monastères français dont Le Bec-Hellouin qui envoya un de ses moines en séjour prolongé, la Grande-Chartreuse qui fit venir par jour de très grand froid l'un de ses novices. Du point de vue de la pratique religieuse, les membres de la communauté catholique avaient deux offices. Le matin (Laudes et communion) et enfin Vêpres le soir. Les offices étaient assez proches du mode monastique avec psalmodie et lecture de l'évangile.
Jean de Taille appartenait à l'aristocratie et envisageait pour ceux qu'il accueillait une rupture avec leur famille et un contrôle strict de leur équilibre psychologique : lettres envoyées à la famille non cachetées, aucune sortie à l'extérieur. Il se plaçait également en père nourricier, préparant chaque repas du soir et servant lui-même à l'assiette chacun de ses protégés. Les quantités de nourriture étaient invariablement les mêmes quel que fût l'appétit de la personne à servir. Il y voyait un apprentissage de la stabilité mais entretenait surtout une relation très forte de dépendance affective. Ce registre était sans doute son talon d'achille puisqu'il pratiquait une homosexualité avec les membres proche de la communauté[réf. nécessaire]. L'emprise très forte qu'il avait sur les membres de la communauté a fait l'objet de plaintes à l'ADFI pour manipulation mentale[réf. nécessaire].
Le père Jacques Trouslard, prêtre Soissonnais aujourd'hui décédé qui combattait avec détermination nombre de sectes, détenait plusieurs dossiers de plaintes de personnes ayant eu à souffrir des agissement de Jean de Taille. Jean de Taille était praticien psychologue et liturge diplômé de l'ISL. Il accompagnait également des moines et moniales de différents monastères en détresse psychologique.
Notes et références
- Les communautés nouvelles: nouveaux visages du catholicisme français, Olivier Landron, Ed. Cerf, 2004 (ISBN 2204073059)
Catégories :- Petit mouvement religieux
- Débat sur les dérives sectaires
Wikimedia Foundation. 2010.