- Ernest Kees
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Ernest Kees fonde sa maison d'éventailliste à Paris au début du XIXe siècle.
Sommaire
L'origine de Kees
Au XXe siècle, le nom Kees fut souvent prononcé à l'anglaise « Kiiss », et le talentueux éventailliste Sylvain Le Guen en a joué pour créer un éventail montrant un baiser. Toutefois, au XIXe siècle le nom se prononçait, comme l'écrivait par exemple E. Petit : « Kées »[1]. La famille est originaire d'Allemagne. En effet, selon les documents de naturalisation, Kees Georges, Ernest, déclaré hôtelier en 1843, est né le 6 février 1789 à Gelnhausen près de Francfort-sur-le-Main (Hesse). Son fils, Ernest, Théophile est lui né à Paris (Seine) le 11 juin 1822. En 1843 il était officiellement de profession inconnue, mais en 1851 il était fabricant d'éventails[2]. Le 19 décembre 1848 [[{{{3}}}|{{{3}}}]][3], il avait épousé (étant alors qualifié d'employé) Mme Vve Pinatel, née Augustine Rousselle, imprimeur lithographe à Paris, 8 rue de Touraine.
La maison Ernest Kees
La maison se développe et, dans les années 1860, le père et le fils, se prénommant tous les deux Ernest, disposent chacun d'une adresse, l'un 28 rue des Mathurins, le second, 11 rue de Crussol. Ernest Kees fils se spécialise dans les éventails lithographiés. Il apparaît d'ailleurs comme imprimeur-lithographe au 2 boulevard du Prince-Eugène (actuel boulevard Voltaire).
Le succès aidant, il s'installe en 1879, 28 rue du Quatre-Septembre. En 1890, c'est son successeur, Alfred Marie, qui ouvre une nouvelle boutique, cette fois avec une adresse prestigieuse : 9 boulevard des Capucines. La maison d'éventailliste porte toujours le nom de son fondateur « Ernest Kees », devenu marque de fabrique.
En 1925, Ernest Kees s'associe à la maison Lepault Deberghe sise 2 boulevard de Strasbourg, mais garde son nom. Les anciens salons de vente sont aujourd'hui occupés par le musée de l'Éventail.
La boutique
L'identité de la maison Kees se définit dans la fabrication d'éventails artistiques ou de fantaisies.
Les premiers sont signés d'artistes de renom dans le monde de l'éventail comme Billotey, Donzel, Lasselaz, Van Garden ou Marie Dumas. Chacun a sa spécialité, l'un des femmes vaporeuses, l'autre les fleurs sous la rosée. Chacun reste aussi indépendant et travaille aussi bien pour Kees ou pour d'autres éventaillistes de Paris comme Duvelleroy ou Alexandre pour ne citer que les plus grands. À l'éventail de fantaisie, fait d'une feuille de soie ou de tulle agrémentée de paillettes pour évoquer Madame Sans-Gêne, il faut ajouter les éventails à systèmes combinant à l'usage premier une innovation, le plus sous brevetée, comme l'éventail fermoir présentant dans sa partie supérieure une attache fermant l'éventail.
Éventailliste, Ernest Kees vend aussi toutes sortes d'accessoires de mode, minaudières, sacs à main, porte-monnaie, tabatières et autres breloques qui enrichissent son commerce.
Sources
- Georgina Letourmy, Ernest Kees, éventailliste parisien, Paris, éd. AHME - Musée de l'Eventail Hervé Hoguet, 2005.
Notes et références
- E. Petit, Le Passé, le présent et l'avenir, études, souvenirs et considérations sur la fabrication de l'éventail, Beaujeune Versailles, 1859, réédité par le Cercle de l’Éventail, Paris, s.d.-
- Centre historique des Archives Nationales - Paris - Cote BB/11/473 Dossier 7033 X3 et Cote BB/11/614 Dossier 6036 X5
- http://doc.geneanet.org/registres/zoom.php?idcollection=11934&page=415
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