- Enlèvement de Michel Germaneau
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Michel Germaneau est un ingénieur français, né en 1932[1] engagé dans l'aide humanitaire, pris en otage le 20 avril 2010 dans le nord du Niger par une cellule d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) dirigée par l'Algérien Abdelhamid Abou Zeïd[2] et dont AQMI a annoncé l'exécution le 22 juillet 2010.
Un communiqué diffusé par la chaîne d'information Al-Jazira le 25 juillet 2010, et supposé de l'AQMI, indique que l'otage a été exécuté, en représailles à une tentative de libération opérée par l'armée mauritanienne aux côtés des forces françaises, le 22 juillet 2010.
À l'issue d'un conseil restreint de défense et de sécurité tenu en urgence le 26 juillet 2010 à L'Élysée, le président français Nicolas Sarkozy confirme officiellement la mort de Michel Germaneau, il condamne « cet acte barbare, odieux, qui vient de faire une victime innocente » et assure que « le crime commis contre Michel Germaneau ne restera pas impuni »[3].
Il est un des rares otages français exécutés en détention depuis l'assassinat des moines de Tibhirine en 1996. En 2006, la franco-colombienne Aïda Duvaltier était morte en captivité, en Colombie[4],[5],[6].
Sommaire
Enlèvement
Le 26 avril, le ministère des Affaires étrangères à Paris avait confirmé l'enlèvement d'un ressortissant français et de son chauffeur le 19 avril dans le nord du Niger[7]. AQMI, pour sa part, donne le 22 avril comme date de l'enlèvement. Le 29 avril, le chauffeur est libéré[7].
Détention
- 14 mai : AQMI diffuse un enregistrement sonore et une photo présentés comme ceux du Français enlevé. Dans ce message, il s'adresse au président français Nicolas Sarkozy pour lui demander d'œuvrer à sa libération. Il indique aussi qu'il est malade et très fatigué et n'a plus de médicament alors qu'il est cardiaque. AQMI indique que le rapt a eu lieu le 22 avril[8],[7].
- 11 juillet : AQMI menace d'exécuter Michel Germaneau d'ici 15 jours si ses « demandes » ne sont pas acceptées[1].
Revendications
Selon certaines sources, la cellule d'Al-Qaïda au Maghreb islamique exigeait, en contrepartie de la libération de Michel Germaneau, celle d'un haut responsable terroriste détenu en Algérie, ainsi que celle de Rachid Ramda, condamné à Paris pour les attentats de 1995[9].
Notes et références
- Al-Qaeda menace de tuer l'otage français enlevé au Niger sur Le Point, 12 juillet 2010
- La mort de Michel Germaneau ne restera pas impunie, dit Sarkozy sur L'Express, 26 juillet 2010
- Otage français: l'Élysée confirme la mort sur Le Figaro, 26 juillet 2010
- Aïda Duvaltier, l'autre otage française morte dans l'indifférence, Lyon-actualité, 3 juillet 2008
- Aïda Duvaltier, otage française oubliée et décédée en captivité PARIS (AP) - mercredi 22 février 2006
- Lettre de condoléances du ministre des affaires étrangères à M. Jean-Marie Duvaltier, ambassade de France à Bogota, 2006
- Trois mois d'incertitude sur le sort de Michel Germaneau sur Le Figaro, 26 juillet 2010
- Niger: message audio de l'otage français sur Le Figaro, 14 mai 2010
- Les questions que soulève l'exécution de Germaneau » sur Rue89, 25 juillet 2009 David Servenay, «
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