- Engagisme à La Réunion
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Sommaire
Un système qui prend le relai de l'Esclavage
L'engagisme a été pratiqué, à La Réunion pendant une longue période courant entre le deuxième quart du XIXe siècle et le deuxième quart du XXe siècle. Établi avant l'abolition de l'esclavage dans la colonie, il s'est surtout développé après celle-ci, en particulier à compter des années 1860. Quelques années avant l’abolition et surtout après la période esclavagiste la colonie « engage » des milliers de personnes en provenance d’Inde, d’Afrique, de Madagascar, des Comores, de Chine, d’Australie, d’Europe et de façon plus marginale d’autres colonies. L'engagisme consiste à proposer à des travailleurs étrangers à la colonie, un contrat de travail d'une durée de 5 ans renouvelable. L'engagé est alors au service d'un engagiste généralement propriétaire terrien.
La fin de l'engagisme à La Réunion
L’entre-deux guerre verra une réforme fondamentale en termes d’attributions de compétences dans la gestion de l’Immigration de travail à La Réunion : Le Service de l’Immigration (qui supervise le volet légal de l’immigration dans la seconde moitié du XIXeme siècle), est rattaché à l’Inspection du Travail en 1938. Le Service de l’Immigration, précédemment confié au Service de l’Enregistrement, des Domaines et du timbre, a été transféré à la suite d’un rapport de la mission d’inspection des Colonies de 1937 à l’inspection du Travail[1]. Ce service comprend, en dehors de son chef, 9 syndics. Cette réforme marque la fin de l’Engagisme tel que fondé au XIXeme siècle.
Le déclenchement de la seconde Guerre Mondiale qui coupe par la suite La Réunion des relations avec les autres pays de la zone achève cet épisode majeur du peuplement. Cette réforme permet d’avoir un état des lieux des nouvelles attributions lié à cette évolution mais aussi, une approche quantitative des derniers migrants de l’Engagisme . Le Service de l’Immigration n’a en principe qu’à passer les contrats avec les employeurs et à s’occuper des rapatriements. Il s’occupe activement d’arbitrer et d’apaiser autant que possible les conflits qui peuvent s’élever entre engagistes et engagés.
La quarantaine sanitaire aux Lazarets
En 1860, la colonie décide de l'aménagement d'un nouvel espace de quarantaine sanitaire plus vaste, pour faire face à la montée en charge des arrivées d'Engagés. Le choix est alors fait de construire un ensemble de bâtiments dans la ravine de la Grande-Chaloupe. Le site est composé dans sa structure première de deux dortoirs, une longère, un bateau-lavoir, un cimetière, des latrines et de murs d’enceinte. À partir de 1863, un second Lazaret (dit Lazaret 2) est aménagé pour compléter la capacité d'accueil du site. Le Lazaret 1 est agrandi fin XIXe (entre 1898 et 1900) par une infirmerie et une étuve.
Notes et références
- Archives Départementales de La Réunion, 12M1 : Rapport au gouverneur par l’inspecteur du travail, chef du Service de l’Immigration du 19 décembre 1938 sur la réforme du Service de l’Immigration
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