- Encéphalite virale
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Classification internationale
des maladiesCIM-10 : A86 Une encéphalite virale est une variété d'encéphalite infectieuse causée par un virus neurotrope[1].
Liste des principaux virus responsables d'encéphalites
- Arbovirus
- Virus de l'encéphalite de La Crosse
- Virus de l'encéphalite de Californie
- Virus de l'encéphalite japonaise
- Virus de l'encéphalite de Saint Louis
- Virus des encéphalites équines
- Virus de l'encéphalite de la Murray Valley
- Virus de l'encéphalite à tiques
- Virus de l'encéphalite de Powassan
- Virus de l'encéphalite du Nil occidental
- Virus herpes simplex (HSV)
- Virus herpes zoster (HZV)
- Virus de la rage
- VIH
Encéphalite herpétique
Elle est causée par le virus herpes simplex, dont les manifestions communes sont des ulcérations orales (HSV-1) ou génitales (HSV-1 et HSV-2) et qui chez certains patients peut s'exprimer par une inflammation cérébrale. Elle représente 10% des cas d'encéphalite (2 cas par million d'habitants[2]).
Elle survient une fois sur 3 à l'occasion d'une primo-infection HSV-1 avant l'âge de 18 ans ; dans deux tiers des cas la maladie est observée chez des patients séropositifs pour HSV-1 ayant déjà eu des poussées d'herpès orofacial. Environ 50% des patients ont plus de 50 ans[3].
Il est généralement admis que l'encéphalite herpétique est due à la propagation rétrograde le long des axones du nerf trijumeau du virus après sa réactivation, à partir d'un site périphérique de la face jusqu'au cerveau[2]. On sait que le virus demeure dormant dans le ganglion de Gasser, mais l'explication de sa réactivation et son cheminement avant d'atteindre le cerveau restent inconnus. Le nerf olfactif est aussi impliqué dans l'encéphalite herpétique[4] ce qui peut expliquer l'atteinte préférentielle du lobe temporal, dans la mesure où le nerf olfactif se projette dans cette région.
Les symptômes habituels comportent fièvre, paralysie, crises convulsives, hallucinations, troubles de mémoire, confusion, et altération de l'état de conscience.
Non traitée, cette encéphalite est rapidement mortelle dans environ 70% des cas[2]. Chez les patients traités, la mortalité atteint environ 20% et plus de la moitié des survivants souffre de séquelles neurologiques graves à long terme. Seule une faible proportion (2.5%) des patients évolue vers la guérison avec récupération de l'intégralité des fonctions cérébrales[3].
Rarement l'encéphalite herpétique peut être acquise chez le nouveau né par transmission de la mère porteuse d'herpès génital lors de l'accouchement. Les symptômes chez ces enfants comprennent alors léthargie, tremblements, irritabilité, convulsions et une mauvaise prise alimentaire dans les deux semaines suivant leur naissance.
Références
- (en) Viral Encephalitis: Overview - eMedicine Neurology. Consulté le 2009-03-07
- (en) Whitley RJ, « Herpes simplex encephalitis: adolescents and adults », dans Antiviral Res., vol. 71, no 2-3, 2006, p. 141–8 [lien PMID, lien DOI]
- (en) Whitley RJ, Gnann JW, « Viral encephalitis: familiar infections and emerging pathogens », dans Lancet, vol. 359, no 9305, 2002, p. 507–13 [lien PMID, lien DOI]
- (en) Dinn J, « Transolfactory spread of virus in herpes simplex encephalitis. », dans Br Med J, vol. 281, no 6252, 1980, p. 1392 [lien PMID]
- Arbovirus
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