- Edmund Neison
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Edmund Neison FRS (27 août 1849 - 1940), dont le vrai nom était Edmund Neville Nevill, écrivit un livre clé en sélénographie intitulé The Moon and the condition and configuration of its surface (la Lune, l'état et la configuration de sa surface) puis installa ultérieurement un observatoire à Durban dans la Province de Natal en Afrique du Sud. Il écrivit également un livre d'astronomie célèbre quelques années après son installation à Durban.
Sommaire
Jeunesse - Soldat volontaire
Il naquit à Beverley dans le Yorkshire en Angleterre le 27 août 1849 et étudia à Harrow School et à New College (Oxford). Durant la guerre franco-prussienne, il s'engagea comme volontaire dans l'armée française et servit avec le maréchal Mac Mahon.
Londres, de 1871 à 1882
En 1871, Nevill retourna à Londres et travailla comme journaliste parlementaire au The Standard et comme critique de théâtre, mais il s'intéressait également à l'astronomie et à la chimie. Nevill put se faire construire un observatoire privé à Hampstead et devint connu comme astronome amateur avec un intérêt particulier pour la Lune. Nevill fut élu membre de la Royal Astronomical Society (RAS) sous le nom de Edmund Neison, 'ayant la curieuse idée qu'il n'était pas convenable pour le porteur d'un nom de famille ancien de faire carrière en sciences'. Il reprit son nom de Nevill en 1888 'selon les conditions d'un vœu'. Un article dans le RAS en juin 1873 plaidait pour l'existence d'une atmosphère lunaire et un article ultérieur donna des limites (basses) pour la densité d'une telle atmosphère.
En 1876, il publia The Moon décrit comme une traduction, une extension et une mise à jour de l'ouvrage de Mädler. Il utilisa beaucoup d'observations et de croquis de Webb et d'autres amateurs. L'ouvrage 'remplit son objectif de simuler l'intérêt pour la sélénographie'. Nevill fut un des fondateurs de la Selenographical Society avec William Radcliffe Birt, et à partir de 1878 il publia dans le Selenographical Journal. Ce livre est encore recherché par les sélénographes amateurs et est cité abondamment par Wilkins et Moore.
Nevill devint également membre de la Chemical Society, ayant milité au début des années 1870 pour la création d'un Institut de Chimie. A la réunion de la Chemical Society du 26 avril 1876, un comité fut formé et Neison devint l'un des membres de l'Institut de Chimie, siégeant au conseil de 1877 à 1900. Plus tard, il travailla comme chimiste gouvernemental à Natal.
Théorie lunaire
Le contexte du travail de Nevill sur la théorie lunaire était lié à la prise de conscience croissante de l'imprécision des Tables de Hansen. Simon Newcomb avait trouvé des fluctuations à la fois irrégulières et à longue période, et il rechercha des observations anciennes de la Lune. En 1878, Newcomb ré-analysa toutes les observations et trouva que la théorie de Hansen marchait seulement à partir de 1750 parce que tous les résultats plus anciens avaient été ignorés. Trouver si des termes manquaient dans la théorie de Hansen était un thème majeur de recherche à l'époque. Neison/Nevill, dans un article publié dans le RAS en mars 1877, confirma le terme Jupiter découvert par Simon Newcomb en 1876 - le coefficient de Neison est précis mais un autre coefficient associé au terme à longue période est faux d'un facteur 10. En 1877, Nevill rédigea un mémoire développant une théorie analytique dont l'objectif était de produire des tables avec moins de travail[1]. Ce mémoire montre que Nevill possédait une puissance considérable pour les manipulations mathématiques'. Ultérieurement Ernest W. Brown développa une nouvelle théorie à partir des principes de base - l'essentiel du travail ultérieur de Neison à Durban pour observer les positions de la Lune et les comparer à la théorie n'est pas repris et ne fut pas publié pour des raisons financières.
Durban 1882 - 1912
Un paire de transits de Vénus eut lieu les 8 décembre 1874 et 6 décembre 1882. La Commission du Transit de Vénus installa des stations pour observer l'événement. Durban fut considérée comme station potentielle mais fut écartée à cause de la probabilité forte d'avoir un temps couvert à Natal en décembre. L'établissement d'un observatoire à Durban présentait un intérêt pour Harry Escombe, a politicien local du gouvernement impérial mis en place par le régime britannique. David Gill, Astronome Royal au Cap, accepta et £350 furent votées par la Communauté de Durban plus £500 par le Conseil Législatif pour créer un observatoire. Une lunette équatoriale Grubb de diamètre 8 pouces fut fournie par Escombe et un instrument de transit de 3 pouces fut acheté par le gouvernement. Une horloge sidérale Dent fut prêtée par la Commission du Transit de Vénus. Gill envoya un télégramme à Nevill pour lui proposer un poste d'Astronome Gouvernemental, et Nevill embarqua dans les 24 heures le 27 octobre pour arriver le 27 novembre 1882.
État de l'observatoire : Nevill prit possession de l'observatoire le 1er décembre 1882 et constata qu'une épaisse couche de peinture recouvrait la machinerie du dôme, le rendant impossible à manœuvrer, la lunette avait été installée avant le dôme et avait souffert de l'air salin et bougeait avec difficulté, l'oculaire solaire polarisant n'était pas compatible avec la lunette ou les accessoires. L'instrument de transit était au Cap et un télégraphe fut donc utilisé pour transmettre le temps depuis l'observatoire du Cap. Néanmoins, des observations du transit (dans de bonnes conditions météorologiques) furent faites 5 jours plus tard.
Dernières années : 1912 - 1940
C'était un joueur de tennis sur gazon confirmé et il était très intéressé par l'histoire babylonienne 'qui l'occupa après son départ en retraite'. Nevill ne participa à aucune réunion de la Royal Society, à laquelle il avait été admis en 1908, et n'était connu (physiquement) que par très peu de membres. Nevill détestait la photographie - aucune photo de lui n'est connue. Le cratère lunaire Neison porte son nom.
Référence biographique
La référence classique pour la biographie de Nevill est dans les Notices Nécrologiques des Membres de la Royal Society, 1939-1941, Vol 3 pp345-353. H. Spencer-Jones rédigea la notice nécrologique de la Royal Society.
Références
- Mem. R. Astr. Soc. 44 part I, pp1-49
Catégories :- Astronome
- Astronome anglais
- Naissance en 1849
- Décès en 1940
- Membre de la Royal Society
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