- Txomin Iturbe Abasolo
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Domingo Iturbe Abasolo Domingo Iturbe AbasoloNom de naissance Domingo Iturbe Abasolo Surnom Txomin Naissance 1943
Mondragón
Pays basque
Guipuscoa
EspagneDécès 1987 (à 44 ans)
AlgérieNationalité Espagne Autres activités Dirigeant ETA Domingo Iturbe Abasolo, plus connu comme Txomin Iturbe en euskara, alias Txomin a été un dirigeant de l'organisation terroriste ETA.
Il a étudié dans un collège religieux, puis a été apprenti dans l'entreprise Unión Cerrajera, partenaire capitaliste d'une entreprise de fabrication de tuyauteries. Il sera aussi le gardien de but de l'équipe de football Unión Deportiva Aretxabaleta et ensuite avec l'équipe de sa ville natale. De son époque de joueur de football vient l'expression aurrera bolie ("en avant la balle") avec laquelle il signait ses écrits alors qu'il était déjà dirigeant d'ETA, organisation dans laquelle il est entré jeune, semble-t-il avant d'effectuer son service militaire.
En décembre 1968 la Garde Civile a découvert une planque clandestine de Txomin avec son compagnon etarre[1] Unai Dorronsoro, qui était déjà fiché. Txomin réussi a s'échapper, mais l'événement lui a valu d'être démasqué comme membre d'ETA, ce qui a provoqué son exil au Pays Basque français (Iparralde en euskara). Là, il épouse une autre fugitive, Maite Ormaetxea, avec qui il aurait trois fils. Il a été, avec Argala, le noyau de la faction militaire dans les luttes internes qui diviseront l'organisation en deux : ETA militaire et ETA politique. Il sera arrêté par la police française à plusieurs reprises.
En janvier 1975 il a fait l'objet d'une tentative d'enlèvement. En novembre de la même année il a été l'objet d'un attentat à la bombe lapa[2] duquel il est sortie indemne, mais dont un des fils a été blessé. En 1976 il est sorti indemne d'un mitraillage, et a été blessé trois ans plus tard dans un attentat à Biarritz.
À la fin des années 1970 Txomin a été désigné par ETA comme interlocuteur préféré dans une hypothétique négociation avec le gouvernement espagnol. Le premier contact a eu lieu à Paris en 1984, sous le gouvernement de Felipe González. Il a été peu après confiné dans la ville de Tours, mais retournera à la clandestinité jusqu'à son arrestation en 1986. Il a été expulsé vers l'Algérie, après un bref séjour à Libreville, la capitale du Gabon. A Alger, il a été de nouveau le principal interlocuteur d'ETA dans un dialogue avec le gouvernement espagnol qui n'a pas obtenu de résultats.
Le 1er mars 1987 on a rendu public le décès de Txomin, arrivé quelques jours plus tôt. En accord avec l'administration algérienne et ses propres compagnons déportés, Txomin est mort dans un accident de la route. Toutefois, on a spéculé sur la possibilité qu'il était mort d'une chute alors qu'il effectuait des exercices dans un camp d'entraînement paramilitaire. Il a été enterré à Mondragón, sa ville natale, le 8 mars 1987, en dressant une chapelle ardente dans la mairie de cette localité. Les funérailles se sont déroulées dans la paroisse de San Juan. A la fin des funérailles, le cercueil a été transféré en manifestation à la place, où plusieurs milliers de personnes ont bloqué celle-ci ainsi que les alentours[3].
Des années après son décès on a donné à la presse une certaine vision nostalgique de sa personne, considérée comme figure d'un militantisme plus doux ou idéaliste qu'il a abandonné pour une ligne plus dure en prenant des charges dans la direction d'ETA, le groupe appelé Artapalo[4].
Bibliographie
- (fr) ETA: l'enquête, Jean Chalvidant, Éditions Cheminements, ISBN 2-84478-229-9
- (fr) ETA histoire secrète d'une guerre de cent ans, Jacques Massey, Éditions Flammarion enquête, ISBN 978-2-0812-0845-2
- (es) Diccionario de Terrorismo, José María Benegas, 2004, Éditeur: Espasa, Madrid, ISBN 8467016094
Notes
- Se dit d'un activiste appartenant à l'organisation basque ETA. Etarra en castillan.
- En espagne ce terme désigne les bombes-ventouse que l'on fixe sous les véhicules piégés.
- ABC Hemeroteca por ABC, le 9 mars 1987, page 17.
- Francisco Mujika Garmendia, alias Pakito, dont on savait qu'il était dirigeant de l'organisation et que, par conséquent, dans la presse de l'époque il apparaît avec l'alias Artapalo. Toutefois, Artapalo était un groupe formé par trois personnes : le mentionné Pakito , José Luis Álvarez Santacristina, Txelis, et José María Arregi Erostarbe, Fiti. Artapalo est le nom clef qu'a utilisé la direction de l'organisation terroriste ETA entre 1986 et 1992. La découverte de lettres internes signées par Artapalo a fait penser pendant longtemps que ce nom se référait à une seule personne, concrètement à
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