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Bataille de Bénévent
Nuova CronicaInformations générales Date 26 février 1266 Lieu Bénévent, Italie Issue Victoire angevine (pour le pape) Belligérants Coalition sicilienne Coalition angevine Commandants Manfred de Hohenstaufen Charles d'Anjou Forces en présence 13 000 soldats
dont 9.000 cavaliers, fantassins25 000 soldats
dont 6.000 chevaliers, arbalétriersPertes inconnues inconnues Papauté - Hohenstaufen modifier Le 26 février 1266, la bataille de Bénévent (Italie) opposa les Siciliens du roi Manfred de Hohenstaufen aux Français et Provençaux de Charles d'Anjou, victorieux. Cette campagne est considérée par l'église comme une croisade, Manfred étant excommunié.
Charles Ier d'Anjou, capétien, comte d'Anjou, du Maine, de Provence et de Forcalquier, frère du roi de France Louis IX, était le champion du pape contre les Hohenstaufen, dynastie régnante de Sicile. Après avoir pris l'abbaye fortifiée de Mont-Cassin, la coalition de l'Angevin se dirigea vers Bénévent où le roi Manfred avait réuni son ost.
Les forces angevines comprenaient 25 000 hommes dont 6 000 chevaliers et sergents à cheval, 600 arbalétriers montés, et une infanterie - pour moitié d'arbalétriers - provençaux, auvergnats, champenois, gascons, bretons, flamands et des contingents de miliciens italiens. Manfred avait réuni une troupe moitié moindre 5 000 à 6 000 fantassins arabes, 3 000 à 4 000 cavaliers arabes et berbères, 1 000 chevaliers normands de Sicile, 1 200 chevaliers allemands, 1 000 mercenaires toscans et lombards.
Au matin, les Angevins se mirent en ordre de bataille dans la plaine de l'autre côté du Calore, rivière bordant la ville de Bénévent. Manfred accepta le combat mais la sortie de ses troupes fut ralentie par la foule en liesse dans la ville.
De fait, alors que sa première ligne musulmane arrivait au contact, ses troupes allemandes n'avaient pas traversé le Calore et lui-même était encore en ville. Dans un premier temps, les Musulmans harcelèrent la première ligne angevine, constituée d'infanterie, et qui ne tarda pas à lâcher pied. Les Musulmans se précipitèrent pour massacrer ces fantassins.
À ce moment la troupe des Provençaux, menée par le maréchal de Mirepoix et Philippe de Montfort, chargea et écrasa les Musulmans. Cependant, les Allemands de Manfred, enfin en ordre de bataille, contre-attaquèrent les Provençaux en adoptant une formation en coin. Manfred n'avait toujours pas traversé le pont sur le Calore.
Charles d'Anjou ordonna alors l'assaut de sa troupe qui prit de flanc les Allemands. Devant la déroute de ces derniers, les forces siciliennes de Manfred se replièrent en arrière du pont. Et lorsque les Angevins débouchèrent sur sa position, il ne put rallier que quelques centaines d'hommes qui ne suffirent pas à le défendre. Charles d'Anjou ayant exigé de ne pas faire de quartier, Manfred fut massacré sur place.
Cette bataille donna le royaume de Sicile à l'Angevin. Cependant, en 1268, il dut affronter le dernier des Hohenstaufen, Conradin à la bataille de Tagliacozzo et, 14 ans plus tard, ayant perdu le soutien du pape, fut chassé de Sicile par les Vêpres siciliennes et par les héritiers de Manfred : sa fille Constance, son gendre Pierre III d'Aragon, qui régnèrent alors sur la Sicile.
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