- De Republica
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De Republica (en français : De la République) est un dialogue (aujourd'hui incomplet) de 6 livres sur la politique, écrit par l'homme d'État et auteur latin Cicéron entre 54 et 51 avant Jésus-Christ. L'ouvrage, écrit sous la forme d'un dialogue platonicien, où Scipion Emilien a le rôle principal, traite de la meilleure forme d'État et de la manière de bien conduire un État. Il a connu une grande gloire durant l'Antiquité[1].
Sommaire
Historique
De grandes parties du texte sont manquants : par exemple, seuls certains fragments des 4ème et 5ème livres sont parvenus jusqu'à nous, et tous les autres livres ont au moins quelques passages manquants. Le songe de Scipion (en latin : Scipionis Somnium), une partie du livre sixième, fut pendant longtemps tout ce qu'on connaissait de ce livre. Le songe de Scipion survécut parce qu'il fit l'objet d'un commentaire de Macrobe. Grâce à un copiste le texte du songe nous était cependant connu. Ce texte est devenu par la suite si populaire que sa diffusion fut polluée par les erreurs des copistes (nombreuses à cause justement du nombre de copies...). Ainsi ne connut-on pendant tout le Moyen-Âge, jusqu'en 1822, que quelques fragments (par des citations chez d'autres auteurs) du De Republica, le passage du songe de Scipion (mais fortement altéré). On connaissait cependant le contenu général du livre...
En 1822, le texte fut retrouvé, pour sa plus grande part, dans un palimpseste d'un ouvrage de Saint Augustin, par Angelo Mai dans la bibliothèque de manuscrits du Vatican (Vat Lat 5727). Bien que les méthodes de Mai était encore assez peu évoluées, sa redécouverte a inspiré une vague profitable de recherche, encourageant les autres savants de son temps à rechercher plus de palimpsestes. Une photographie fut publiée par la bibliothèque du Vatican, et une transcription du texte fut fournie par l'école américaine de Rome.
Cependant des incertitudes demeurent sur la version actuelle : en particulier pour certaines données importantes telles la taille des comices centuriates au début de Rome (début du livre II). Le manuscrit Vat Lat 5757 a subi des corrections ; ainsi certains chercheurs croient en l'hypothèse d'un copiste, ou d'un superviseur plus qualifié qui aurait eu accès à une autre version du texte et aurait donc relu le texte dans le cadre d'un travail de relecture après la copie, tandis que d'autres pensent que le correcteur avait accès à une version différente du texte. Enfin, on n'a pas trace dans le manuscrit 5757 de la correction demandé par Cicéron à Atticus dans une lettre.
Personnages et aspect dramatique de l'ouvrage
Cadre
Le texte se déroule durant la succession de Scipion, chaque jour étant décrit par deux livres avec à chaque fois une introduction. Le 6ème livre est pris en grande partie par la narration par Scipion d'un rêve (ce passage est connu sous le nom latin de Somnium Scipionis).
Personnages
C. Fannius
Gaius est un officier, un orateur et un homme d'État. Il a également été l'un des grands historiens romains. Il a écrit des Annales, commençant depuis le début de Rome. En 146 avant Jésus-Christ, lui et Tiberius Gracchus furent les premiers à grimper sur les murs de Carthage. En 122 avant Jésus-Christ, il a atteint le consulat grâce à l'influence de Gracchus Gaius.
Caius Laelius Sapiens
Caius Laelius Sapiens est un homme d'État romain connu pour son amitié avec Scipion Émilien (mort en 129). Il a été consul en 140 avant J.-C., élu avec l'aide de son ami, puis fut censeur, après avoir échoué à être réélu en 141 avant J-C. Il est le fils de Gaius Laelius, lui-même consul en 190 av. J-C, et ancien second et ami d'enfance de Scipion l'Africain.
Manius Manilius
Homme d'État, il est un éminent juriste. En 149 avant JC, il est élu consul. Il a écrit Monumenta, une collection des lois présumées de Numa Pompilius.
Spurius Mummius
Il s'était tourné vers les stoïciens. En 146 avant J.-C., il accompagne son frère L. Mummius Achaicus comme légat dans la conquête et la destruction de Corinthe.
Références
- Œuvres complètes de Cicéron, sous la direction de M. Nisard, 1864, tome IV, avant-propos à De la République, par M. Nisard : "Parmi les ouvrages philosophiques de Cicéron, il n'en était pas de plus fréquemment cité par l'auteur, et de mieux apprécié clans l'antiquité, que le traité de la République. "
Catégorie :- Essai de langue latine
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